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Publié par Messager


Chers frères,je crois qu´il est de mon devoir éclaircir certaines situations vécues par
plusieurs des nos musiciens.Les dits Grands avaient l´habitude de s´appropier des oeuvres de leurs nouveaux musiciens.Un exemple très concret est celui de la chanson Bougie ya motema.Cette chanson est une composition de Chantal.Il se fait que ce dernier avait chanté dans Super Élégance,un orchestre de Matonge dans lequel je jouais en compagnie de mes copains du quartier.A cette époque,Chantal venait d´arriver à Kinshasa et fréquentait une famille des Kasaïennes qui vivait sur Kanda-kanda,en face de notre lieu des répétitions.C´est ainsi qu´il avait commencé à chanter dans notre orchestre,avec Bougie ya motema comme carte de visite.
Mais,quelques mois plutard,il fut présenté à Nico par les mêmes femmes qui l´avaient
introduit auprès de nous.Notre ami Chantal ne menait pas une très bonne vie à ses débuts et le fait d´être pris en charge par le Docteur Nico changeât remarquablement sa vie.Toutes les chansons qu´il avait apportées à l´orchestres étaient signées par Nico et ça,ne peut étonner personne car tous nos Grands l´ont fait souvent.Je peux aussi citer le cas de Tabou qui fournissait des chansons à Kalé Jeff,et parfois,des chansons qui ne lui appartenaient même pas,comme la chanson Esperanza Bella- bella qui était une composition de son guitariste Lambert Ngabu aujourd´hui à Teneriffe en Espagne.Triste vérité.

Crispin-Régis Lukoki
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A
Crispin sait très bien que les éditeurs comme Verckys ou Parion faisaient signer un contrat de cession de l'oeuvre à l'artiste qui se dépossédait ainsi de tous les droit s sur sa création en échange d'un pécule. Même ici en Europe les artistes d'importance se sont fait piéger. Johnny Hallyday a eu du mal pour obtenir le droit d'éditer librement ses oeuvres puisque sa maison de disque en détenait les droits d'édition. D'ailleurs l'artiste a été débouté devant les tribunaux qui ne l'ont pas délié de ce contrat. Les contrats doivent être préparé par les hommes de loi que sont les avocats ou les conseiller juridiques pour mieux défendre ses intérêts.Arrivant à Paris je fut surpris de la quantité des disques distribués par Sonodisc ne portant que la mention du chef d'orchestre comme seul auteur,les droits d'auteur lui revenaient de droit. 
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C
Bonjour cher Jérôme Nzembelé. Je viens de lire votre commentaire au sujet du "piratage" des titres entre nos musiciens. Je voudrais juste souligner que le constat que vous faites n'est qu'une évolution de cet étrange habitude des patrons de nos orchestres de s'approprier les titres de leurs musiciens. Au début, dans les années 1960-1970, il n'était pas du tout question qu'un Tabu Ley, un Nico Kassanda ou un Luambo signe le titre de leurs musiciens pour que ceux-ci se vendent bien...C'est une affirmation de leur hégémonie qui a evolué et a pris les formes que vous évoquez aujourd'hui. Je vais vous donner quelques exemples. Il y a les chansons "Hortense" et "Longo" de Ndombe Opetun avec l'Afrisa. Il y a eu "Sadji naboyi masumu" de Josky Kiambukuta avec l'African Fiesta Sukisa. Il y a eu "Muanetu wa mamu, Mbombo wa mamu" de Didi Kalombo avec le Negro Succès. Il y a eu "Fifi Solange" de Saak Sakul avec l'orchestre Vévé etc...D'ailleurs en ces années-là, il était de notoriété publique qu'un musicien de talent signe son arrivée par un titre de qualité...Comme du reste dans nos équipes de foot: le nouveau joueur signait son arrivée dans la "cour des grands" par l'étalage de son talent. Au niveau musical, les "patrons" prenaient parfois les oeuvres des petits pour enrichir leur aura musical. Et ils ne le faisaient que sur les oeuvres à succès, ceci pour que les rétombées positives soient sur leur nom, pas du tout pour améliorer les ventes desdits titres. Ce système a perduré et a donné un des aspects que vous soulevez dans votre intervention...signe des temps et dépendance économique obligent. Voilà, c'était ma modeste contribution sur ce sujet, Ô combien toujours d'actualité...
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J
Bonjour Crispain,Vous avez completement raison de souligner cette forme de malhonnêté intellectuelle de la par de nos musiciens, souvent patrons de leurs orchestres respectifs.Mais pour avoir suivi beaucoup de groupes musicaux en formation, je pourrai si vous me le permettez, vous présenter une autre explication, qui en fait n'engage que moi. Si jamais vous voudriez rajoutter quelque chose ou le contredire comme vous savez bien le faire, je n'en serai que ravi.A première vue ceci ne peut que être interprêté comme une malhonnêteté intellectuelle. Il se pourrait que cela s'en soit une et aussi reprochable somme toute.En effet, nous savons tous comment se forment nos groupes musicaux. Il ya toujours à quelque exception prêt, un leader qui chapeaute toutes les activités musicales ainsi que le succès du groupe. Dans la plus part de temps, le leader reste le musicien déjà confirmé et les autres ne démeurant encore que de vedettes en herbe. Dans ces conditions une chansons portant la griffe du leader aura beaucoup plus de chances d'être bien accepter par le grand public et par la voie de fait être très bien vendue. Vous n'êtes pas sans ignorer que c'est la meilleur vente des chanson qui rapporte du succès dans le mouvement. Et qui dit succès, dit argent et surtout des femmes à tour de bras (objectif premier du futur musicien). Devant cette réalité, je ne vois aucun musicien réfuser à son leader une chanson, surtout s'il est encore au début de sa carrière. Surtout n'oublions pas que les musiciens sont et restent d'abord les premiers fanatiques de leurs leaders respectifs. Pour expliciter ce que je viens de dire je m'en vais vous donner quelques exemples : la chanson "mère supérieure signée Koffi Olomidé au début de l'année 1977 n'auriait pas, vous êtes d'accord avec moi le même succès que la même, signée par Papa Wemba. De même pour "mbongo ezala ata matiti" de Debaba signée Papa wemba à l'entrée de Mbaki Debaba dans viva la musica. On pourra continuer avec tant d'aures chansons. Dans la chanson "Amazone" de papa Wemba. Le style du lingala utilisé est beaucoup plus proche de "balobo" (lingala ya masuwa) que celui parlé à Kinshasa. De là on peut tout de suite déviner que cette chanson n'est pas de Papa Wemba mais d'un mulobo de l'orchestre ou d'ailleurs mais mulobo quand même. On peut encore étendre le même raisonnement dans la chanson "Matembelebangi", même si le fond reste le titre de la récitation de notre enfance  ( le laboureur et ses enfants) mais la forme est plus prêt du bateau que de Molokaï.On retrouve aussi Benz Bozi Boziana dans "mère tshitsha" dans le rôle du ravisseur en face de Djo Nolo.Autres exemples mais dans l'autre sens, je citerai la chanson "amour académique" de Mascote de Katalas, qui ne recolta pas un grand succès que si elle était signée par Koffi son ancien patron.En conclusion, sans pour autant défendre cette façon de faire des leaders qui reste aussi repréhensible, je pense que ceci peut être compris beaucoup plus comme une stratégie de marketing que comme expropriation pûre et simple d'une oeuvre d'autrui..Dans un autre registre, je vous citerai des comportements encore beaucoup plus repréhensibles. Ce sont des exemples de Jean Ntuga dit Kester Emeneya et Celestin Mubi dit Stino qui émigrent vers kinshasa en emportant les chansons copie conforme (même le titre pour l'un) de leur copains de mayumbu. C'est cette forme de comportement qui est de la malhonnêteté intellectuelle pure et simple très proche du vol car pour moi il ya pas d'explication d'agir de la sorte, les vrais auteurs compositeurs n'étant pas de leur mouvement musical.
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