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Publié par Messager

 Dans notre précédente livraison, nous avons situé le début des années 1970 comme l'émergence de la musique des jeunes. Aujourd'hui, d'aucuns seraient tentés de croire que la musique des jeunes s'était aussitôt imposée. Nein. Les jeunes  ont dû se battre sur un terrain occupé depuis des décennies par leurs aînés, les yaya, avant de se faire  une place au solei. Ceci se fait sentir à travers les chansons marquant leur début de carrière. La référence, mieux la révérence aux aînés est remarquable. Nous allons auditionné de nouveau les chansons "Diyoyo" de Thu Zahina ,et "Jamais de la vie" du tout petit Emile Soki, dans lesquelles les noms des ba yaya sont repris, en signe de respect et de reconnaissance à leur mérite sur le plan musical.
 Au début des années 1970, certains YAYA tendaient vers la fin de leur carrière, comme Le Dr Nico, Bombenga, Négro-Succès et le grand Kallé, qui écrivait la dernière page de sa carrière musicale au sein de l'African-team à Paris. Mais trois d'entre ces YAYA à savoir Franco, Rochereau et Verckys constituaient   " les "trois mousquetaires" de la musique congolaise" durant les années 1970 et même 1980. Ils étaient encore actifs sur le plan artistique, et disposaient des infrastructures imposantes: Vévé center, Un Deux Trois, Type Ka, Journal ye (Franco), sans compter leurs soutiens dans les milieux politiques.
Plusieurs jeunes orchestres avaient été parrainés au début  par ces trois kulutu: Wemba avait  été incorporé dans l'Afrisa  avant de se rapprocher de Framco, Bella-Bella, Bakuba, Zaïko étaient chez Vévé, Lita Bembo avec Franco,....

Messager


La révérence aux adultes

1.JAMAIS DE LA VIE

, par Emile Soki et Bella Bella(1970)



2.DIYOYO

, par Thu Zahina(vers 1970)




Les trois mousquetaires (FRANCO, ROCHEREAU, ET VERCKYS)

3.CASSIUS-CLAY,par Rochereau et l'Afrisa (début des années 1970)



4.MAHELE, par Lutumba Simaro et l'OK-JAZZ (début des années 1970)




5.SAKUMUNA, par Verckys et le Vévé (durant les années 1970)



6.Sakumuna 2

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A
<br /> La chanson Mahele de Simaro Massiya et l'O.K.Jazz me donne l'occasion de me souvenir de ma jeunesse dans mon petit village pittoresque de Tshumbe Sainte Marie ( Sankuru ) et<br /> surtout de mes vieux amis, je pleure quand je pense à mes copains qui ne sont plus de ce monde qui aimaient la même chanson. Ango.<br /> <br /> <br />
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P
Messager,<br /> Ces trois mousquetaires de la musique congolaise  étaient des jeunes  à l’époque.  La plus part d’entre eux avaient plus au moins trente ans. Par exemple Bavon avait 26 ans en 1970.<br /> Cette jeunesse là ne pensait qu’à la musique et non au phénomène ngulu comme actuellement.<br /> Je ne pense pas qu’à cette époque, il y avait aussi une tribu communément appelée le Muyesu. La majorité de ces musiciens étaient formés via les chorales des églises de l’époque.<br /> Dans toutes les chansons proposées, il y a la présence des instruments à vent (saxo, trompette, clarinette…) qui sont très important pour la rumba.<br /> Et pour tant, Jimmy Zacharie avait déjà introduit l’animation dans la musique de la première génération (dans la chanson qui disait maboko likolo mama…..).<br /> Force est de constater la disparition de ces instruments à vent dans notre musique.<br /> Je constate aussi que ces instruments à vent sont remplacés par les atalaku.<br /> Est-ce que parce que l’apprentissage de ces instruments est difficile ou encore les musiciens actuels ignorent leur apport .
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