49e anniversaire du Congo indépendant
Mesdames et Messieurs,
Sœurs, frères et amis,
Indépendance tcha tcha tozui! Eh bien! Dansons maintenant! Devrions-nous organiser ce mardi 30 juin 2009 une fête pompeuse pour célébrer la journée commémorative du 30 juin dans la situation où se trouve le pays actuellement? Certes, pour l’officiel congolais! Car les parades militaires à Goma ce 30 juin 2009 offrent à l’officiel congolais l’occasion de faire valoir sa détermination de gérer le territoire congolais dans son entièreté: Goma comme lieu de la commémoration officielle de cette journée est symbolique. Mais est-il que j’ai mal à saisir le sens des fêtes du 30 juin ressemblant aux journées de beuveries et des défilés de mode non concertés qu’organisent bien de congolais éparpillés dans la diaspora. Bien ! Chacun à sa vision de concevoir les choses. L’un peut commémorer cette journée dans la beuverie et en dansant à l’instar de la fourmi dans la fable de Jean de La Fontaine, l’autre pourrait penser à organiser une marche calme en hommage aux victimes des guerres congolaises (des femmes violées à l’est du pays, au journaliste de la Radio Okapi Serge Mahese abattu par des « inconnus » à Bukavu en juin 2007 par exemple); l’autre encore va chercher, par l’entremise d’une conférence débat par exemple, de mettre au pilori la précarité perpétuelle du pays dans tous les domaines (militaire, socioéconomique, éthico-moral …) même s’il ne présente pas de perspectives allant à l’encontre de cette précarité générale. Et moi je commence à commémorer cette journée dans le calme en rendant public le message ci-dessous:
En automne 2000 mon livre «Congo 2000 - Fin du temps ou nouvelle naissance?» est apparu aux éditions Plöchl en Autriche. Après sa présentation à Vienne/Autriche, quelques amis de la diaspora congolaise au Canada m’ont invité pour le présenter en avril 2001 à Montréal. Invitation acceptée ! Alors il va sans dire que la présentation de ce livre en avril 2001 à l’Université de Québec à Montréal (UQÀM) a eu lieu dans l’ombre de l’assassinat du Président Laurent Désiré Kabila, le 16 janvier 2001 comme aussi dans l’ombre des désarrois provoqués en partie par des héritiers belligérants en République Démocratique du Congo. La grande salle de promotion de l’UQÀM était pleine à craquer. Il y a eu beaucoup de journalistes et intéressés ; et la discussion était vive. A mon grand étonnement j’étais devenu, un mois plus tard, la cible pendant des discussions de ceux qui cherchent à tirer profit de la guerre à l’est de la RDC. Ainsi donc le journal canadien online « obsac » (Obeservatoire de l’Afrique centrale) me qualifia d’extrémiste brut: « Soulignons aussi qu'en avril 2001, l'obsac était surpris de voir un agent de Droits et Démocratie faire le modérateur lors d’une conférence à l’UQÀM tenue par M. Espérance-François Bulayumi, extrémiste brut venu d’Autriche pour faire la promotion de son livre à Montréal» (http://www.obsac.com/OBSV5N46-DDFemmesConf1114.html). La RDC, n’aurait-elle pas besoin des «extrémistes bruts» patriotiques aux mains propres, non salies et surtout pas par le sang afin qu’elle aboutisse à un vrai changement de son paysage politique?
Ci-joint le livre évoqué. Sa thèse: «la République Démocratique du Congo baigne incessamment dans la boue de la transition qui était mise en route par Laurent Désiré Kabila. Cette transition consiste à conduire la RDC à mettre fin aux pratiques politiciennes du temps postcolonial qui équivaut au temps mobutien.» Nonobstant le régime de «1+4» et les élections de 2006, la RDC se trouve toujours dans cette transition qui détient encore des germes criminogènes, héritages du temps mobutien. Les congolais ne seront jamais ennoblis tant qu’ils ne se seront séparés des pratiques de ce temps. Le « mal zaïrois » du temps mobutien projette encore son ombre sur la gérance du Congo démocratique. «Après moi c’est le déluge», disait Mobutu Sese Seko en maintes reprises. Il faut qu’il y ait un changement au Congo, afin de pouvoir commencer à bâtir un beau pays dans la paix comme les congolaises et congolais ont chanté pour la première fois sous le doux soleil du 30 juin 1960. La thèse de cet ouvrage reste actuelle; et pour cette raison j’ai eu l’amabilité de mettre cet ouvrage électroniquement à la portée du public (PDF). Il est le résultat de mes conférences faisant mention à la guerre d’hégémonie déclenchée par l’Afdl (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo). C’est donc mon aide mémoire basée sur un langage parlé, évitant un académise austère qui torde maintes fois l'utilité du langage dans des discussions faisant allusion à la politique du Pays.
Bonne lecture et bonne commémoration de l’indépendance congolaise en l’an 2009 !
--------------------------------------------------------------------------------------------------
Mit besten Empfehlungen
With the compliments of
Avec les compliments de
Dr. Espérance-Francois Bulayumi
Bildungsbeauftragter
Afro-Asiatisches Institut in Wien (AAI-Wien)
Türkenstraße 3, A-1090 Wien
E-Mail: ef.bulayumi@aai-wien.at
Tel.: (+43) 1 310 51 45-350
(+43) 664 621 70 56