Le Gabon officiel refuse de confirmer le décès de Bongo
Le Premier ministre gabonais, Jean Eyeghe Ndong, a déclaré dimanche soir ne pas avoir confirmation de la mort du président Omar Bongo, qui a été hospitalisé en mai près de Barcelone. Lire la suite l'article
"Si une telle situation se produisait, je pense et je sais que la famille du président Bongo m'informerait tout naturellement. Ce n'est pas le cas au moment où je vous parle", a déclaré Ndong à la télévision gabonaise.
Omar Bongo est à la tête du Gabon depuis 1967.
C'est le site internet du magazine français Le Point qui a annoncé dimanche son décès, à l'âge de 73 ans.
"Après 41 années passées à la tête du Gabon, Omar Bongo est mort dimanche des suites d'un cancer", a indiqué au Point une source proche de son entourage", peut-on lire sur lepoint.fr.
Dimanche soir, l'hôpital où a été admis le président Bongo n'a fait aucune déclaration. Fin mai, le gouvernement gabonais avait déclaré que le chef de l'Etat se reposait en Espagne après le choc provoqué par la mort de son épouse en mars, et ajouté qu'il rentrerait au pays pour reprendre ses fonctions.
Son épouse Edith, fille du président de la République du Congo, est décédée en mars à l'âge de 45 ans.
La capitale gabonaise, Libreville, était calme dans la nuit. Après l'annonce de la nouvelle donnée en France, nombre d'habitants sont rentrés précipitamment chez eux, et les rues étaient pour ainsi dire désertes. Des voitures de police patrouillaient et des agents arrêtaient les rares automobilistes pour des contrôles d'identité.
Dans le cas d'un décès du président, la constitution prévoit que la présidente du Sénat, Rose-Francine Rogombé, assume provisoirement l'intérim à la tête de l'Etat. Rogombé est membre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
Le pays est dominé par une petite élite étroitement solidaire et les opposants redoutent que le fils du président, Ali ben Gonbo, actuel ministre de la Défense, ne profite du vide du pouvoir pour en prendre la tête.
David Lewis, version française Eric Faye