Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Messager

Coup de gueule

Sur Radio MANGEMBO

99,7 FM

 

Connectez-vous sur www.mangembo-fm.com

De lundi à vendredi à 12h15

 

Sainte musique religieuse… S’il te plaît, ne nous rejoue pas la partition des prêtres missionnaires ?

 

 

Nos auditeurs doivent se demander, pourquoi, foi de Joseph PULULU, je suis devenu si ronchon ces jours-ci…. Comprenez-moi. De savoir que ma mère, on la dépèce par petits morceaux, là-bas, me rend nerveux et me donne envie de mordre tout ce qui passe à portée de crocs.

Vous allez me dire que j’ai tort d’être si fusionnel avec elle, je vous répondrai qu’à me reprocher cela vous m’honorez. Car c’est sûr qu’il leur faudra passer sur mon cadavre pour finir leur bonne besogne. Leur sale besogne de balkaniser le pays de mes ancêtres.

C’est la raison pour laquelle je me suis surpris à crier haro sur la musique chrétienne. Non pas que je ne l’aime pas, non que je ne l’apprécie pas, la musique chrétienne. Pas du tout.

Quand j’écoute RUNO MVUMBI chanter…QUE TA VOLONTE SOIT FAITE…, je suis fier de me sentir chrétien, d’avoir été baptisé… Quand GAEL chante MOSUNGI YA BATO…., quand J.P. BUSE  s’élève dans SOUVERAIN… Il me semble même que dans mon esprit je tutoie des anges… Alors, quand la maman Micheline SHABANI entonne…LA REPONSE… Je suis presque persuadé que dans les minutes qui viennent je vais entendre la voix de Jésus… Tout cela pour dire que je suis né chrétien, et que la musique chrétienne me remplit le cœur et l’esprit… et que je n’ai pas honte de le dire.

Mais, les poils sur mon corps se dressent quand je vois les pasteurs et les chanteurs chrétiens, comme on les appelle, nous refaire le coup des pasteurs et missionnaires qui ont sillonné notre pays pendant des siècles, baptisant un coup ici,  enseignant un coup là bas, sans oublier de faire brûler ici des statues, là quelques reliques, prenant tout de même soin d’en empocher beaucoup, qu’on retrouvera des siècles plus tard à TERVUREN ou ailleurs. Et pendant ce temps, systématiquement, l’on s’employait à nous couper de toutes nos racines, comme si nos ancêtres n’avaient jamais prié Dieu.

Quand j’ai entendu un frère et ami s’extasier sur la  qualité des chansons religieuses congolaises, j’ai fait chorus avec lui puis je me suis révolté. Les chansons religieuses sont en train d’envahir l’espace de nos traditions et fonctionnent déjà comme un immense KARSHER qui nettoie tout sur son passage : elles commencent à nous rendre anonymes. Bientôt, nous aurons traversé le vingt-et-unième siècle sur cette terre des hommes sans laisser de traces. Notre musique religieuse congolaise s’épanouit sur le dos de nos traditions qu’elle phagocyte, sur le dos de notre identité culturelle, qu’elle détruit. Après, il ne nous restera que les larmes pour pleurer.

Les MATANGA, nos cérémonies de deuil, sont devenues les vitrines idoines pour assurer la promotion des frères chanteurs et des sœurs chanteuses. Lors de ces rencontres, les pasteurs succèdent à d’autres pasteurs pour déclamer oraisons et prières, surtout en français, si ce n'est pas en "langue". Nous quittons le lieu de deuil sans rien savoir du défunt, sans avoir nulle réponse aux questions auxquelles savait répondre la cérémonie de deuil à l’ancienne par les évocations qui autrefois déclamaient la généalogie du défunt dans sa langue maternelle, renseignaient aussi bien le passant que les voisins sur les origines du défunt et de sa famille.

Les cérémonies de mariage ressemblent plus à des retraits de deuil qu’à des réjouissances : la rumba, le NDOMBOLO en sont désormais bannis. La communauté congolaise est ainsi devenue un vaste couvent où, à longueur de journée, nous passons le clair de notre temps à dire des louanges et à faire des adorations. A parler et à parler et à parler de l’au-delà. Pas étonnant que dans ces conditions, la sphère religieuse congolaise soit devenue presqu’une zone de non-droit, de non-civisme, où le respect dû aux anciens, aux aînés, aux usages et coutumes est banni.

Et, demain, nos descendants nous demanderont, comme le groupe de jeunes de la Diaspora NKA (descendants), qui nous ont interpellé avec leur chanson "LOPANGO YA BA NKA », ce que nous avons fait des traditions nous léguées par les ainés et les ancêtres.

Nous devons, nous aussi, transmettre l’essence de notre culture, de nos traditions, tout comme les peuples de la Bible ont transmis les leurs à leurs héritiers et descendants, cette culture et ces traditions qui ne sont pas nôtres jusqu'à preuve du contraire.


Joseph PULULU

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
<br /> Ndeko, vers les annees 67 tti na ba 70 RTNC abandaki kotiya ba Nzembo ya Nzambo ou ezalaki b'emissions ya Nzambe na Radio, mais lelo ba mingi bayebi yango te. Or que radio congolaise esala mwa<br /> mingi pona b'emissions ya Nzambe. Est-ce que ba Nzembo wana bokoki kozwa yango???  Merci .-  Richard Kasongo.-<br /> <br /> <br />
Répondre
K
Ndeko Pululu, La Parole dit :" vous connaitrez La Parole et La Parole vous rendra libre"...Oui, vous avez bien lu, La Parole rend Libre mais cette liberte n'a rien a voir avec le Libertinage et la legerete que l'on rencontre dans notre societe...Allez faire un tour a Kinkole le week-end...kie kie kie...plus moyen de retrouver la quietude kie kie kie...apres avoir ete matraque par des veillees de priere durant toute la semaine...kie kie kie...La Parole dit:"mon peuple perit faute de Connaissance"... Aujourd'hui on confond la sous-culture a la Culture...Regardez le paysage Culturel Congolais qui ma foi est domine par des pseudos-musiciens qui malheureusement sont soutenus par des chroniqueurs sortis tout droit de l'ecole de Ndjoku Eyobaba car vantant sans cesse les "musiciens"...Oui, il n'y a aucun mal a danser et a chanter:Kelele mama mapasa"La Rose Kisangani mosika oh la Rose masuwa ekotiola na ebale mama kitisa motema oh la Rose, na ndako ya ba pigeons ba pigeons pe balobaka te mama...au revoir a demain etc...Alubetina mwana mama, Alubetina, eloko nini tokowelela, Alubetina...Ah mama Kimalu ezanga mwinda kumba nga na Kitemosi nakende kotala mutima na nga mwana Kimbanseke...De lire Likembe..."les aventures de Kasaduma, Coco et Didi"Pour certains "kelele mama mapasa" c'est Satanique pour d'autres c'est pour des sauvages...comme vous dites On voit comment l'Ignorance fait des ravages dans tous les cas de figure...Apprenons juste a mettre les choses dans leur contexte et ca, ca demande une certaine education chose qui malheureusement a foutue le camp parce que le pouvoir n'a pas su gerer la Res Publica...Kulutu Emma parle des sites touristiques, qu'en avons-nous fait ?Aujourd'hui on accuse Koffi de pornographie a cause des textes de ses chansons dans BEK...En Occident a l'ecole on etudie "les fleurs du mal" de Charles Baudelaire... Certaines ecoles portent le nom de Pierre Perret alors que celui-ci a chante le "zizi" que dire de Georges Brassens qui est considere comme un des grands de la chanson Francaise  alors qu'il a chante le " Gorille"...Allez donc comprendre tout ca si on a pas une certaine Culture....Avec ca, beaucoup sont largues na Mputuville car pas du tout prepares...En Afrique idem car chosifies...Tout ca fait le bonheur des "predateurs"...dont certains ont revetus la peau de pasteur d'autres d'artistes...   
Répondre
J
Ndeko Kula,Je partage en partie votre regard et je vous l'ai prouvé à travers mon coup de gueule diffusé sur Radio Mangembo et si je pouvais le charger en mp3, vous entendrez mes sélections musicales.Notre combat il est vrai ne doit pas se situer sur les effets mais bien sur les causes. Mais bien avant d'aller au combat, j'aimerai rappeler cette sagesse d'Andochanga, il nous faut une vraie stratégie et des hommes capables, non seulement d'analyser, mais aussi de savoir lire "les signes du temps". en un mot, des hommes et des femmes qui ont compris qui ils sont (le sens de leur nom, leur place au sein de leur famille et dans la société), avant de se projeter au niveau de notre pays.Barack Obama a fait un voyage en Afrique, non pas seulement pour la beauté de ce pays touristique, mais surtout pour se ressourcer et trouver des réponses à la question "Qui suis-je". Et cette réponse, nous ne la trouverons jamais si nous limitons notre quête dans les "écritures" qui soit disant sont la réponses pour les congolais.Un congolais a une identité. Cette identité il le porte a travers le nom que lui ont donné ses parents et qui le rattache à sa ligné, depuis la nuit des temps. Or étant d'une civilisation de l'oralité, nos préceptes, traditions et coutumes sont portés par nos cérémonies traditionnelles et initiatiques; mais aussi dans les chansons liées à ces évènements. Qu'ils soient "paillards" comme en France ou tout simplement irrespectueux d'une certaine morale, nous devons apprendre à les écouter. Sinon, nous serons comme c"elui à qui l'on montre la lune et qui ne voit que le doigt". Si vous écoutez "Kelele Mama Mapasa Kelele, libumu moko bana mibale kelele" et que vous êtes choquez, je suis désolé! Aujourd'hui, la télévision et les documentaires nous en disent beaucoup plus. Dernièrement le Villette à Paris a proposé une exposition pour les enfants des écoles élémentaires (primaires) : le Zizi sexuel. Une découverte de la sexualité à l'intention des enfants. Sont-ils devenus fous? Que nenni; la preuve, ce jeune anglais de 13 ans qui est devenu père. Jusque quand refuserons-nous, notre mission: celui d'être les dépositaires de notre culture, de nos coutumes et traditions? Notre culture ne peut être soluble dans la religion. Nos chansons "choquantes" ne doivent pas disparaître. Sinon c'est tout un pan de notre culture que nous perdrons. Et demain, il faudra que nos enfants prennent le bus pour aller découvrir à Tervuren les rites de Zebola, d'initiation ou des Mapasa. Demain, comme cela est déjà le cas, nos filles auront complètement oublié le "Nzango", ce loisirs de sauvages, nos garçons ne sauront pas fabriquer un tam-tam en caoutchouc, sinon, au centre de loisirs, sous la direction d'un jeune "blanc", sinon, ils ne sauront plus monter à un arbre, à moins de se rendre à Fontainebleau découvrir en payant, ce que nous savons faire et que nous rfusons de leur transmettre.Enfin je terminerai par vous renvoyer sur mon avis Dely Mputu Emlima Ngando. Cet artiste, professeur de danse africaines à Paris, est, au délà de sa pratique, ,un érudit. Son livre "Mukulu, l'ancêtre africain", mériterai de rentrer dans toute nos maisons et d'être mis à la portée de nos enfants. Ce livre doit figurer au nombre de lecture à mettre à la disposition de nos jeunes, au même titre que le bible. Dely Mputu a rassemblé ees souvenirs, pour définir chaque mot important de notre vie. des mots lingala qu'il explique avec le kikongo ou d'autres langues de chez nous. Nzambe, Kimpwanza, Mukulu, Longo etc... des mots qui ne peuvent se définir qu'avec un regard d'africain. Et pourtant, c'est lui, un danseur de tam-tam qui nous révèle lesecret des mots de la vie de chez nous.Il est temps, que nos oreilles souffrent et s'ouvrent à des chansons dites "adultes" et non immorales. Si nous ne les écoutons pas, nous perdrons à jamais leur message. je le vois avec quelle désinvolture, les congolais aujourd'hui, par "souci d'intégration" n'accueillent pas leurs jumeaux. mais çà, vous me direz, c'esdt sauvage. Oui mais pour qui? pour les ignorants!!!
Répondre
K
Mandela, Biko, Dulcie September, Myriam Makeba etc...ont mene le bon combat et ont cible les causes et non juste les effets...on connait la suite car ils ont compris ce que signifie la "foi et les actes" On ne soigne le cancer avec l'aspirine...le mal est plus profond que ca.Ne reagissons pas comme Eddy Angulu qui s'est attaque a Papa Wemba en le designant comme celui qui a detruit la jeunesse Zairoise... Pas la peine d'etre un grand sociologue, polititologue et economiste pour comprendre que la mauvaise gouvernance est la cause de tous les maux dont souffre notre chere Patrie...Quant a l'allusion faite sur Jean Baptiste, cela nous amene a avoir une pensee a Mgr Kataliko, au Pasteur Ngoy parce qu'ils ont dit des choses qui n'ont pas plu au pouvoir en place...L
Répondre
L
Evitons de faire la confusion de genres dans nos echanges. Nous n'avons que les hommes politiques que nous méritons puisque c'et nous qui les élisons et qui acceptons leur gouvernance. Tandis que les hommes de Dieu devraient tirer leur légitimité de Dieu lui-même. A supposer qu'il ne soit pas mort comme beaucoup le prétendre. S'il est vivant en chacun de nous comme l'a si bien dit le Président Mandela. Il écoute,entend, répond et exauce les demandes de son peuple. Revenons en à la bible. Jean Baptiste a été arrêté et plus tard décapité parce qu'il a dit des choses qui n'ont pas plues  au roi! Or qui de nous ne connais pas une seule anecdote de détournement de la parole pour un profit personnel de la part des serviteurs de Dieu congolais. Ma crainte est que notre silence à tous, moi y compris nous soit reproché un jour par les générations futures. N'oublions pas le dicton: qui ne dit mot consent. Balayons devant la maison congo est le village monde sera propre. Fraternité LELO   
Répondre
K
C'est tjrs amusement de lire des "coup de guele" qui helas ressemble plus a des "coup d'epee dans l'eau" pour la bonne est simple raison qu'il s'attaque le plus souvent aux effets et non a la cause... Est-ce que le pays s'enfonce dans l'incurie, l'alienation et la misere a cause de la "sainte chanson religieuse et sa partiton des pretres religieux rejouee" ou a cause de la mauvaise politique pratiquee au pays par des gens qui sont incapables de legiferer sur la proliferation des lieux de priere etc....??????Est-ce que "5 chantiers" ne decolle pas a cause ya ba veillees de priere ?????...juste une autre question comme tant d'autres...
Répondre
M
Heueusement Dieu n'oublie jamais les siens. Merci cher Joseph, vous avez trouvé le ton juste et les mots adéquats pour dire tout haut ce que plus d'un congolais pensent tout bas. Mais il nous faudra encore du temps pour appeler ce chat que vous venez de débusquer par son véritable nom. Quant à moi j'ai dépassé le stade de la colère contre ce sous-développement mental qu'on nous présente en spectacle au grand jour. Comment peuvent-ils nous expliquer que plus ils crient à JESUS comme s'il était sourd plus le pays s'enfonce dans l'aliénation  l'incurie et dans la misère comme on en a jamais connu avant. Merci frère pour votre courage. LELO
Répondre