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Publié par Messager

Ce matin, entre mon café noir, venu sûrement de Cote d'Ivoire et mon croissant chaud, qui n'a rien à voir avec celui du café de la Poste, sur le Boulevard du 30 juin à Kinshasa, je clique machinalement sur le site www.lepotentiel.com. le site d'un des meilleurs journaux de Kinshasa, qui de temps à autres, laisse passer les articles très critiques de l'excellent patriote congolais JP Mbelu.
Ce matin pourtant, c'est une autre signature qui attire mon attention. celui de Modeste Mutinga, Sénateur aujourd'hui, mais aussi, fondateur de ce journal, qui signe un papier sur la plateforme politique du président Kabila et ses déboires. Mutinga qui rappelle à juste titre que la dernière conférence de presse de Kabila n'a pas suffit pour ramener la sérénité au sein de cette famille politique. Évidemment, plusieurs de ses élus ont signé une pétition pour d'une part mettre en débat la question de l'intervention des forces étrangères sur le sol congolais, alors que d'autres évoquent tout simplement la dissolution de l'assemblée. cette dernière option essuie les foudres de Mutinga, qui le qualifie presque d'irresponsable :
"Certains extrémistes ont suggéré la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette option irréaliste soulève des problèmes à plusieurs inconnues. D’abord à qui profitera le rappel du peuple aux urnes et quel sera le contour de la future majorité ? Ensuite, il faut trouver le financement de nouvelles élections législatives quand on sait que la communauté internationale rechigne à mettre la main à la poche pour prendre en charge les élections locales...
"Toute cette agitation constitue un engrenage où il est dangereux de mettre le doigt. C’est comme un incendie, selon le commentaire d’un analyste politique, il est facile de l’allumer et difficile de l’éteindre.
Ah bon!!! le sénateur Mutinga estime donc que le statu quo est la meilleure démarche pour le pays, à l'heure où la constitution est foulée aux pied? Les congolais doivent-ils avaler tous les couleuvres parce que "la communauté internationale réchigne à mettre la main dans la poche"?
J'ai connu un Mutinga, dans les années 1984, qui parcourait à pieds la distance entre les magasins Kintambo et l'avenue Matadi, pour faire imprimer son journal "Le potentiel". Celui-là, n'avait jamais eu besoin de l'argent de la communauté internationale pour informer les zaïrois d'alors des dérives de ceretains groupes mafieux qui se payaient sur la bête (la Sonas par exemple). 
Il est parfaitement compréhensible qu'aujourd'hui, devenue Grand Patron de presse, ayant géré l'argent de la communauté internationale pour museler la presse lors des dernières élections, et surtout étant membre de la famille politique de kabila, Monsieur Mutinga s'effarouche et traite d'extrémistes, tous ceux, légalistes, qui estiument que la constitution a été violé par le président Kabila. Que les institutions démocratiques de la RDC ont été bafouées dans le processus de la Pax Rwandana, mis en place par le premier cercle du pouvoir de Kinshasa.
Il faudra un peu plus que l'absence de financement international, pour balayer d'un revers de la main, une pétition qui s'inscrit dans le respect de la constitution de la RDC.
Sauf votre respect M. Mutinga, Robert Mugabé, sous embargo international a quand même organisé des élections chez lui. La RDC chouchou du commissaire européen Louis Michel peut en faire autant. Il suffit qu'elle sorte de son économie de la "sébille", comme un clochard ou un SDF qui roule en 4x4, mais qui continue de fairte la manche au coin de la rue, à côté de sa belle voiture.
Mais je comprends aussi que M. Mutinga aimerait bien laissr le temps à ses amis de finir leurs propres "5 chantiers" de construction :-5 immeubles à plusieurs étages ou rien qu'ils érigent dans nos quartiers aux rue défoncées de Kinshasa. Mais çà, on le sait, ce n'est que l'argent du Super-Ligablo, propriété de Joseph Kabila, qu'est devenu le Congo.

Muan'a mangembo

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