APPRENONS A NOS FRERES AU PAYS A PECHER
APPRENONS A NOS FRERES AU PAYS A PECHER
Chers Amis et compatriotes du blog, Joyeux Noël et Bonne année 2009.
Je me réjouis à l’idée de vous retrouver après un bref séjour au pays, merci à tous pour votre soutien au delà de mes attentes, certains d'entre vous que je connais via notre blog, m'ont
téléphoné durant mon séjour pour me réconforter; la vie continue.
Mon constat est aussi un cri d'alarme; apprenons à nos frères qui sont au pays à pêcher. Nous (Diaspora) sommes en train de créer une nouvelle génération des
assistés eternels.
Notre éducation et notre tradition tendent à aider et à assister ceux d’entre nous qui sont dans le besoin, pour le bien-être communautaire. Notre assistanat semble déjouer cette vision, il est devenu un mauvais sillon de défaveur des uns et des autres. Nous sommes semble t-il des professionnels ? Pourquoi ?
Le constat est le même pour ceux qui sont rentrés apporter la pierre à l’édifice de la reconstruction du pays. Certains d’entre nous, sont devenus PDG, Sénateurs, Gouverneurs, Ministres, etc. tirent la même conclusion. Le premier cité est rentré au pays après avoir terminé les études avec femme et enfants ; il a été traité de tous les noms par ses proches (famille proche et voisins), il a regagné le toit familial à la moquerie de tous, ses propres frères lui ont mené la vie dure ainsi qu’à ses rejetons, il a bavé et enduré les humiliations à la seule cause d’être rentré sans rien au pays qu’avec ses diplômes ; il a fini par trouver un poste et gravir les marches et devenir PDG. Ses rejetons sont en Afrique du Sud, il vit dans une grande villa qu’avec sa femme sans aucun autre membre de sa famille élargie. Je lui pose la question ; Pourquoi cela ? Les larmes aux yeux, il me répond, notre société est hypocrite, Diaspora entretient sans le savoir les hypocrites, dès mon retour au pays, j’ai été combattu par les miens sans exception ; les amis d’antan m’ont tourné le dos au fur et à mesure de mes déboires, mon seul pêché commis est celui d’avoir décidé de rentrer au pays au lieu de rester en Occident. Aujourd’hui poursuit-il, lorsque je rends visite aux parents, nos voisins m’interpellent et demandent de caser leurs enfants et proches, je suis un mauvais pour mes proches parce que je ne partage plus mes affaires avec eux ; ceux qui travaillent, sont des assistés perpétuels malgré leurs maigres salaires …
Le Sénateur, est rentré pour participer aux élections démocratiques pour devenir élu du peuple; ses biens hypothéqués pour la campagne, sa famille (ses frères) a détourné une partie lors de la campagne, il s’est retrouvé sans rien, heureusement il a eu la prudence de laisser sa femme en occident qui l’a ravitaillé à la suite de cette mésaventure, il a été récupéré par un groupe politique en place à cause de ses idées pour devenir Sénateur et responsable d’une commission au Sénat, son constat ; la diaspora encourage l’assistanat, nos frères poursuit-il sont incapables de menerun projet viable, développer une activité digne de nom, il faut être derrière pour veiller à tout ; ils ont cette faculté de trouver les raisons de leur échec sur toi, ils jouent au PMU en misant sur leurs proches en Occident. Celui qui a ses trois proches en Occident, jouera au tiercé, quatre au quarté, cinq au quinté. Gagné en ordre si tous ses proches lui envoient la somme demandée, en désordre si qu’une partie lui est envoyée. Il n’est pas étonnant de voir dans les tous coins de rue les agences de Western Union, voilà la triste réalité.
Le Gouverneur, m’a fait comprendre une réalité qui échappe à la plupart d’entre nous ; les 100$=63000FC envoyés à un proche peuvent lui rapporter le triple en un jour. A 100Km de Kinshasa, le sac de charbon coûte 2000FC, le même sac revient à 13000FC à kinshasa, le lot de 100 sacs s’écoule le même jour à cause de l’instabilité du courant électrique. Ceux qui sont intéressés feront le calcul pour découvrir la rentabilité de cette transaction en incluant le transport. L’or du moment, c’est l’ananas, fruit prisé par le personnel expatrié de la MONUC, il se vend à 200FC au Bas-Congo et 1000 à 1500FC à Kinshasa, le chargement de 5 grands camions moyennant 10000 pièces s’écoule en une journée. Les bananes, papayes se vendent bien. Malgré la rentabilité de cette activité, aucun jeune citadin n’ose s’y engager, ils veulent frimer le long de la journée, avec de téléphones de grande marque avec bluetooth (Uku na Bluetooth ?) et appareil photo, les autres marques sont surnommés « MBWA ».
Les deuils ne sont plus les occasions de recueillement, mais plutôt de la frime, de drague surtout si les professionnels (ceux de la diaspora qui viennent enterrer leurs proches) y sont présents. Les habillements sont à plaindre surtout ceux de jeunes filles : la mendicité est devenue une institution même lors de funérailles ; proches et amis, même combat. Une avancée est vite constatée, la prolifération de policiers, mais l’exploitation automobile reste un secteur à investir, un trajet du centre ville à Binza IPN, Bandal, Lemba par exemple, se fait en plusieurs étapes. Notre société a besoin d’un grand changement de mentalité, la Diaspora est la moelle épinière qu’on le veuille ou pas, il nous appartient imposer notre vision de choses à ceux qui sont au pays puisqu’ils dépendent de nos aides financières, lesquelles doivent-être utilisées à bon escient. Nous représentons une force indéniable qui fait tourner l’économie locale, cette force est reconnue par le pouvoir public ; au cours de cette année, la Diaspora a injecté 3 Milliards de Dollars dans le circuit économique du pays. Eduquons nos proches que l’argent se gagne à la sueur du front et non par les stratagèmes mensongers comme ils sont habitués à utiliser. J’ai lu le sujet de notre frère Kandolo sur les jeunes, j’aurai à ajouter, nous parents de la diaspora, inculquons à nos enfants la mentalité de la communauté juive disséminée partout dans le monde, lorsque nous voulons apprendre à nos proches au pays à pêcher, apprenons aussi à nos enfants la vraie réalité de notre pays d’origine, les envoyer vivre les réalités sociétales en place, ils auront ainsi des éléments de comparaison, de réaliser ainsi la chance qu’ils ont de vivre loin de notre pays d’origine. Voyageons avec nos enfants au pays, faites les bénéficier la connaissance du milieu dans lequel nous avons vécu et grandi.
YA MOTI
Nous souhaitons bon retour à Yamoti et lui témoignons notre sympathie pour son "reportage" sur la réalité socio-économique ,
réalisé en dépit de la perte de sa chère maman. Son édifiant compte rendu répond à une question que nous avions posée à travers un article datant du 20 juin 2007 intitulé
:"Comment aider efficacement nos familles restées en Afrique?"
http://www.mbokamosika.com/article-10968644.html
Oza na raison, dit. Nos freres et soeurs, restes au pays, sont souvent decevants. Okotindela ye 500 dollars (crédit te, mais don gratuit), ayebi eloko akosalela n' ango te.
Bas-Tone, Bandundu ezali na mopanze, mais mawa trop.
Pourtant Wara aloba ke A CHAQUE MONTANT I Y A TOUJOURS UN COMMERCE. Beaucoup de nôtres sont encore en train de rêver en plein jour. N'empêche, on ne peut pas fabriquer un business-man
overnight.
Dodo