Les dernières info d'Emmanuel Kandolo (suite)
III. Le déroulement de l’action
1) Description de la réalisation
Un questionnaire d’évaluation anonyme est rempli par le patient, seul, en salle d’attente avant une consultation médicale ou un bilan sanguin en hôpital de jour puis placé dans une enveloppe de confidentialité (Annexe 1).
Ensuite, lors de cette visite, l’intention de la mise en place d’une action de prévenance est formulée par le médecin ou l’infirmière qui accueille le patient.
Les quatre infirmières de la consultation/hôpital de jour ainsi que deux médecins ont participé à la recherche-action et 14 patients ont bénéficié des matinées de prévenance alors que 14 ont servi de groupe de contrôle.
Quinze minutes sont consacrées à présenter la vignette clinique du patient de New York au patient et à aborder avec lui certaines questions :
- avez-vous entendu parler de cette situation ?
- est-ce que cela vous inquiète ?
- essayons de voir quels sont les comportements, l’enchaînement de situations qui a permis cette contamination
- à quel individu vous identifiez vous le plus spontanément ?
Une première fiche de recueil permet de noter pour chaque patient interviewé les principales réponses à ces 4 questions (Annexe 2).
A l’issue de cette séance le patient doit s’interroger sur ses comportements potentiellement à risque de transmettre le V.I.H. depuis sa contamination et de ses zones éventuelles de fragilité.
On lui propose alors de rentrer dans le programme de prévenance avec différentes séquences au cours de la même matinée :
- un entretien afin de repérer les situations à risque dans lesquelles il pourrait se trouver à l’aide des scénarios des romans photos de l’I.N.P.E.S. (Annexes 3). Un recueil est fait par le soignant des différents scénarios sur lesquels un travail a été réalisé avec le patient et une fiche est remplie concernant le déroulement de la session (Annexe 4).
- une consultation avec une des psychologues le même jour pour travailler sur la gestion des situations à risques (évaluation de l’estime de soi à l’aide de l’échelle de Rosenberg) (Annexe 5)
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- à l’issue du travail sur les scénarii, de l’information est donnée aux patients à l’aide :
𐂙 Des cartes postales de l’I.N.P.E.S. sur les zones de risque incertains et le risque de sur-contamination (Annexe 6).
𐂙 D’un document de l’I.N.P.E.S. sur la perte de contrôle lors de la prise d’alcool au cours des relations sexuelles (Annexe 7).
𐂙 D’un document du Ministère de la santé du Québec sur les I.S.T. et leur mode de transmission et d’un document de Sida Info Service en France sur la syphilis (Annexe 8).
Un second questionnaire anonyme, identique au premier doit être rempli une semaine après cette dernière consultation et renvoyé grâce à une enveloppe pré affranchie remise au patient.
2) Tableau des actions menées
Réflexion faite autour de la problématique du barebacking lors d’un colloque regroupant les services d’immunologie clinique et de dermatologie de l’Hôpital Edouard Herriot (janvier 2005).
Réunion de l’équipe médicale du service d’immunologie clinique pour réfléchir aux moyens d’actions possibles (mars 2005).
Travail de recherche bibliographique avec les psychologues du service (printemps 2005).
Sensibilisation de l’équipe sur la sur-contamination ainsi que des membres du réseau ville /hôpital à l’occasion du compte rendu du congrès de l’International AIDS Society de Rio de Janeiro (Septembre 2005).
Collecte de documents sur les drogues récréatives et leur utilisation lors du clubbing (février 2006 à Houston, Etats-Unis).
Exposé à l’équipe médicale et pharmacologique du projet et correction de la vignette du patient de New York, ainsi que du Questionnaire (Octobre 2006).
Présentation d’un exposé sur les drogues récréatives par un des pharmacologues de l’hôpital et réalisation d’un document de référence pour les professionnels de l’hôpital (Novembre 2006).
Choix des vignettes cliniques sur la sur contamination et les zones de risque incertains, les I.S.T. et la responsabilité, et l’utilisation des drogues récréatives parmi des romans photos publiés par l’I.N.P.E.S. (Janvier 2007).
Réalisations des outils pédagogiques : photocopies couleurs pour travailler sur les documents et plastification (Février 2007).
Rédaction de l’évaluation (Février 2007).
Formation de l’équipe à l’utilisation des outils au cours de deux réunions de travail (Mars et Juin 2007).
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Pré test du Questionnaire auprès de 30 patients du service (Avril 2007).
Validation de l’effectif par les service de Recherche Clinique des Hospices Civils de Lyon et le département de biostastiques (Février Mai 2007).
Mise en place des actions auprès des patients (Juin 2007).
Evaluation (Juin 2007).
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IV. Méthodologie d’évaluation
1) Objets et outils d’évaluation
Objet |
NIVEAU d’ÉVALUATION |
METHODE |
MOMENT |
PRISE DE DECISION |
patient |
Impact Qualité du public Processus |
Questionnaire : déplacement des croyances et des représentations (score) Verbatim des patients Evaluation de l’estime de soi (Echelle de Rosenberg) (score) Verbatim des patients Nombre de patients entrant dans le programme (ratio) |
Avant/après avec une semaine de décalage Après le cas du patient de New York |
Efficacité du programme : poursuite Qualité de la vignette clinique : adaptation |
Equipe médicale, paramédicale et psychologique |
Impact Processus |
Observation Grille de participation (ratio) Feuille de route |
Intermédiaire, répété Intermédiaire, répété |
S’adapter aux besoins Cohésion de l’équipe |
Outils |
Recueil des remarques des patients à la lecture du scénario et des vignettes cliniques |
Verbatim |
Au cours de la matinée |
Amélioration du scénario et des vignettes cliniques (fond et forme) |
le SIDA fait partie de ce qu'on appelait jadis les maladies honteuse dont la plupart était des maladies sexuelllement
transmissibles.
La première chose à éviter pour un patient souffrant du SIDA c'est le regard des autres. Le plus dur est de lutter contre la maladie et contre ce que les autres vont dire.
En 1983 on a stigmatisé une catégorie de personnes pour finir par s'appercecoir que la maladie concernait tout le monde même si je suis d'accord avec Le Pen en France qui pensait que l'on
pouvait ne pas attraper le SIDA si on le voulait.
Pour un patient l'anonymat est un bien précieux et nécessaire pour sa prise en charge. On se soigne tranquilement si personne n'est au courant et le reste est une question de civisme et de
moralité.
Savez-vous qu'en France et ailleurs beaucoup ont été contaminé par la transfusion sanguine comme l'ontn été plusieurs hémophiles victimes des produits anti-hémophiliques prélevés sur du sang
contaminé.
Le berbacking est une conception difficile à comprendre par la plupart des congolais,c'est avoir des rélation dans l'arrière du bar ou de la boîte de nuit. C'est une notion des homosexuels
ainsi que le relaps qui prône les rélations sexuelles non protégées entre séropositifs. On peut prendre un raccourcit et dire que tout ceci est culturellement occidendale pour ne pas dire lié à
la race blanche. Je ne sais pas s'il y a des bars où l'on pratique le berbacking ou le relaps dans les milieux congolais.
Il faut conseiller aux congolais qui ont la maladie de se soigner et surtout que le traitement a sauvé la vie de beaucoup de gens depuis 1983. Des maladies sont en vie jusqu'aujourd'hui.
Il faut se dire que les hypertendus,les diabétiques,les cancereux pour certains prennent un traitement médical à vie. Même pour des simples douleurs on se soignent à vie. La soif de la vie
doit être important associée à des raisons plus profondes de vivre. Ne fut ce que pour élever les enfants par exemple.
Anaclet