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Publié par Messager

Génocide Rwandais : Les Suites Judiciaires pour les Responsables Français

 

La France a participé à la mise en exécutiond'un massacre qui a coûté la vie à 800 000 personnes. Les 331 pages du rapport rendu public mardi 5 août à Kigali assènent de graves accusations contre les responsables civils et militaires français de cette époque de cohabitation où François Mitterrand avait pour premier ministre Edouard Balladur.

 

Rédigé par sept juristes et historiens choisis par le pouvoir rwandais, présidé par l'ancien ministre de la justice Jean de Dieu Mucyo, le rapport est alourdi de 166 feuillets de témoignages dont la lecture suscite à la fois accablement et gêne.

- Accablement, tant s'accumulent les récits de la collaboration des soldats français au tri ethnique de la population, de l'aide apportée aux tueurs, et de leurs exactions, allant des viols aux assassinats.

- Gêne, tant peuvent être sujets à manipulation des témoignages invérifiables de génocidaires repentis, recueillis par leurs vainqueurs dans un pays traumatisé et autoritaire. L'intitulé officiel de la commission, "chargée de rassembler les preuves montrant l'implication de l'Etat français dans le génocide", montre la précision de l'objectif assigné et le peu de place laissé aux vérités complexes.

En présentant le rapport devant les caméras de la télévision nationale, le ministre rwandais de la justice, Tharcisse Karugarama, a évoqué la perspective de "poursuites judiciaires" contre "des personnalités pointées du doigt pour leur rôle dans le génocide". Une liste de 33 responsables français 13 politiques et 20 militaires a été diffusée. Outre M. Balladur, sont notamment visés Alain Juppé, ministre des affaires étrangères de l'époque, Dominique de Villepin, son directeur de cabinet, François Léotard (défense), Hubert Védrine, secrétaire général de l'Elysée, et Jean-Christophe Mitterrand, conseiller à l'Elysée.

Le document dresse un inventaire de toutes les charges que l'actuel régime rwandais du président Paul Kagamé, issu de la victoire militaire des Tutsis de l'extérieur contre les génocidaires, a accumulées contre le pays qui a soutenu militairement ses adversaires hutus et parfois ses bourreaux.

Etayé par de nombreuses notes, le document décrit l'engrenage du soutien français au régime "fondé sur une discrimination ethnique officielle"du président Habyarimana, menacé depuis 1990 par le Front patriotique rwandais (FPR) regroupant les Tutsis exilés en Ouganda. Le document évoque "une stratégie indirecte de confrontation entre l'armée française au Rwanda et le FPR".

Evidemment, Le Quai d’Orsay dénonce des accusations inacceptables

"Il y a dans ce rapport des accusations inacceptables portées à l'égard de responsables politiques et militaires français", a déclaré mercredi à la presse un porte-parole du ministère des affaires étrangères, Romain Nadal, précisant que le texte n'avait pas été communiqué à la France "pas les voies officielles".

Théthé


Je suis bantou et je me sens solidaire de l'ensemble d'autres bantous qui peuplent l'Afrique en particulier ceux qui peuplent l'est de la république démocratique du Congo. Je condamne totalement le génocide ruandais dont les tutsi ont été victimes.Il est grand temps que l'occident qui fait sa repentance au Ruanda initie une véritable réconciliation entre les tutsis et les bantous. Meme l' Allemagne qui a  industrialisé le crime contre l'humanité a trouvé les moyens d'apaisement pour elle même dont le clou a été la réunification et l'amende honorable à Israel. Mettre à l'index l'ensemble de la population bantou du Ruanda en la stigmatisant comme on le fait en la qualifiant de bantou modéré lorsqu'elle plaît au pouvoir crée une situation de déséquilibre politique qui s'avérera être une injustice dans un avenir proche. On ne peut pas corriger une iniquité d'hier en rétablissant les inégalités du passé.  La République du Congo qui a certes des défauts a eu beaucoup de dissensions qui ont été tout sauf ethnique mise à part la partition du kassai. Il ne faut pas oublier la situation faite aux bantous pendant la colonisation allemande qui a fait croire que la communauté tutsi était supérieure à la population bantou. Une image:quand les tutsi voyageaient les bantous portaient leurs bagages et quand ils avaient envie de cracher les bantous tendaient leurs mains pour recevoir les crachats. On a cru cette image du Ruanda effacée avec l'abolition de la royauté et l'établissement de la république. Seule une réconciliation vraie mènerait la paix dans ce pays. Je souligne je suis contre le génocide et solidaire de la majorité de bantous qui n'ont rien à voir avec les événements tragiques.

Anaclet Nsumbu
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T
 correction: "minorités visibles"Théthé
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T
Etre Noir en  France en 2008<br /> Alors que paraît la première étude d’envergure sur les Noirs de France, les minorités « visibles » continuent de subir des discriminations dans la société française.<br /> Des faits que l’abstraction républicaine contribue à minimiser.<br />  <br /> On parle beaucoup en France de « minorité visibles ».<br />  Ce terme qui vient du monde nord-américain, semble assez intéressant puisqu’il reconnaît la notion de minorité. Mais on remarque que nombre de personnes n’aiment pas être désignées comme « minoritaires », car ce terme renvoie à l’état de minorité (donc à l’âge) ou à des situations de sujétion.<br /> Par ailleurs, cette qualification de minorité n’a rien à voir avec  un quelconque poids démographique dans la population générale : par exemple, les femmes sont bien minorité de par la domination masculine qu’elles subissent, même si elles sont majoritaires dans la population. De même, cas extrême, les Noirs en Afrique du Sud pendant l’apartheid étaient  une minorité alors qu’ils représentaient 90% de la population ! Cette notion de minorité  doit donc être pensée par apport aux mondes sociaux observés.<br />  <br /> On donne très peu la parole à la population Noire, en dehors de quelques célébrités telles que le journaliste Harry Roselmack, le footballeur Lilian Thuram, la députée Christiane Taubira ou le tennisman et chanteur Yannick Noah.<br /> Le terme anglais colorism qui décrit les différences de situations entre Noirs, selon la couleur plus ou moins foncée de la peau et les perceptions sociales qui en découlent…<br /> En effet en fonction des nuances de couleur de peau, du taux de mélanine selon les individus, on observe des différences importantes de situations dans la société et des stratégies pour influer sur ce facteur. Cela a d’abord pour conséquences de relativiser l’opposition – évidente au départ- entre Noirs et Blancs. Cependant, parmi les Noirs, les nuances de couleurs de peau ont des dimensions sociales importantes, notamment en termes hiérarchie sociale.<br /> Il vaut mieux être un Noir à peau claire qu’un Noir à peau foncée. Cela a été beaucoup étudié aux Etats-Unis, où les différences de situations sont très nettes : les Noirs en prison ont le plus souvent la peau foncée, tandis que les élites Noirs sont, à une écrasante majorité, de peau claire. En France également, il apparaît que ceux qu’on appelle les métis ont majoritairement une position sociale supérieure aux « Noirs noirs » selon le terme employé par les Noirs eux-mêmes. <br /> Cette hiérarchie est d’ailleurs bien intégrée par eux : des stratégies d’éclaircissement sont alors mises en œuvre, ou par le mariage car on peut « s’éclaircir » par ses enfants, ou bien avec des produits cosmétiques. <br />  <br /> PAP Ndiaye  dans son livre  « la condition Noire » opère un retour sur l’histoire des Noirs et les formes de solidarité qu’ils ont construites.<br /> Avec un usage novateur des sciences sociales dans le contexte académique hexagonal.<br />  <br /> Théthé.<br />   
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