SPECIAL WENDO
L'artiste musicien Wendo Kolosoy," alanga nzembo", est décédé le lundi 28/08/2008 aux cliniques Ngaliema à Kinshasa,à
l'âge de 83 ans. Sa disparition a été annoncée d'une façon sommaire par notre blog, avant la publication de la présente édition spéciale, dégagée de la lecture de ses nombreuses biographies.
WENDO: UN NOM DE SCENE
Antoine Kalosoy, transformé en Kolosoy par l'usage populaire est né en 1925 à Mushie, dans le Bandundu, d'un père Ekonda, Jules Lutuli et d'une mère Nkundo, Albertine Bolumbu.
Orphelin de père à très bas âge, il sera élevé par sa mère, qui pratiquait le chant à l'aide d'un instrument traditionnel appelé "Mukwasa", qu'elle lui cédera avant sa mort tel un fanion, avec instruction de s'en servir.
A l'instar des jeunes de son époque, Antoine Wendo a d'abord exercé un métier, en l'occurrence celui de batelier sur le fleuve congo, tout en jouant de la musique, comme un hobby. Poussé par son talent, il va enregistrer vers les années 1940 ses premiers '78 tours aux éditions NGOMA, en compagnie de ses amis d'Oliveira et Léon Bukasa. Plus tard, ils seront rejoints par Jimy et Paul Mwanga, après la dislocation des éditions OPIKA.
En 1948,Wendo fonde son propre groupe:"Victoria Kin", une réplique de Victoria Brazza créé en 1942 par Paul Kamba. "Victoria apiki dalapo". Tel est un de ses titres célèbres.
Fascinés par sa prestation, ses admirateurs vont le surnommer WINDSOR (en référence au Duc de Windsor), transformé en "WENDO SOR". Ainsi Wendo n'est qu'un pseudonyme, un nom de scène. Kombo ya lipombo comme diraient les vieux kinois.
Wendo a acquit sa notoriété grâce à sa chanson Marie Louise, composée en 1948 pour la soeur de son ami Bowane. Le grand succès récolté par cette chanson légendaire, capable de faire danser même les morts, avait entraîné son excommunion ainsi que le refuge de son auteur Wendo à Kisangani , durant l'époque coloniale.
Notre article sur la superstition à travers les chansons de negro Succès explique mieux comment les générations de l'après indépendance, affranchies et libérées, pouvaient aborder les sujets jadis tabous, sans être inquiétées par le pouvoir public.
IL AVAIT TOUT MÉTAMORPHOSÉ
Durant sa très longue carrière, Antoine Wendo aura tout transformé, tout métamorphosé: le nom Kalosoy en Kolosoy; son pseudonyme Windsor en Wendo Sor; l'instrument Mukwasa en guitare; sa carrière de batelier en musicien; finalement toute sa génération en génération Wendo ou tango ya ba Wendo. Et pour couronner son épopée , Wendo a porté personnellement sa vie sur l'écran en tant qu'acteur principal du film " Rumba on the river". Une vie d'artiste comblée.
En guise d'adieu à Wendo Sor, écoutons une fois de plus Marie Louise, avant que la terre ne se referme sur lui,mais pas sur ses oeuvres.(Messager)
Marie Louise
WENDO: UN NOM DE SCENE
Antoine Kalosoy, transformé en Kolosoy par l'usage populaire est né en 1925 à Mushie, dans le Bandundu, d'un père Ekonda, Jules Lutuli et d'une mère Nkundo, Albertine Bolumbu.
Orphelin de père à très bas âge, il sera élevé par sa mère, qui pratiquait le chant à l'aide d'un instrument traditionnel appelé "Mukwasa", qu'elle lui cédera avant sa mort tel un fanion, avec instruction de s'en servir.
A l'instar des jeunes de son époque, Antoine Wendo a d'abord exercé un métier, en l'occurrence celui de batelier sur le fleuve congo, tout en jouant de la musique, comme un hobby. Poussé par son talent, il va enregistrer vers les années 1940 ses premiers '78 tours aux éditions NGOMA, en compagnie de ses amis d'Oliveira et Léon Bukasa. Plus tard, ils seront rejoints par Jimy et Paul Mwanga, après la dislocation des éditions OPIKA.
En 1948,Wendo fonde son propre groupe:"Victoria Kin", une réplique de Victoria Brazza créé en 1942 par Paul Kamba. "Victoria apiki dalapo". Tel est un de ses titres célèbres.
Fascinés par sa prestation, ses admirateurs vont le surnommer WINDSOR (en référence au Duc de Windsor), transformé en "WENDO SOR". Ainsi Wendo n'est qu'un pseudonyme, un nom de scène. Kombo ya lipombo comme diraient les vieux kinois.
Wendo a acquit sa notoriété grâce à sa chanson Marie Louise, composée en 1948 pour la soeur de son ami Bowane. Le grand succès récolté par cette chanson légendaire, capable de faire danser même les morts, avait entraîné son excommunion ainsi que le refuge de son auteur Wendo à Kisangani , durant l'époque coloniale.
Notre article sur la superstition à travers les chansons de negro Succès explique mieux comment les générations de l'après indépendance, affranchies et libérées, pouvaient aborder les sujets jadis tabous, sans être inquiétées par le pouvoir public.
IL AVAIT TOUT MÉTAMORPHOSÉ
Durant sa très longue carrière, Antoine Wendo aura tout transformé, tout métamorphosé: le nom Kalosoy en Kolosoy; son pseudonyme Windsor en Wendo Sor; l'instrument Mukwasa en guitare; sa carrière de batelier en musicien; finalement toute sa génération en génération Wendo ou tango ya ba Wendo. Et pour couronner son épopée , Wendo a porté personnellement sa vie sur l'écran en tant qu'acteur principal du film " Rumba on the river". Une vie d'artiste comblée.
En guise d'adieu à Wendo Sor, écoutons une fois de plus Marie Louise, avant que la terre ne se referme sur lui,mais pas sur ses oeuvres.(Messager)
Marie Louise