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Publié par Messager

 Le bilan des violences xénophobes en Afrique du Sud augmente chaque jour. Les victimes s'élèvent à présent à plus 44 morts et 16.000 déplacées. Après les townships de Johannesburg, ceux de Durban ont été atteints, et plusieurs boutiques des nigérians vandalisés. Selon la Croix-Rouge Sud-Africaine, plusieurs immigrés africains(Zimbabwéens, Mozambicains,  Malawites, Congolais, Nigérians) sont concernés.
 Au-délà de ce que nous avons avancé dans notre premier article , il s'avère que ces violences cachent plusieurs réalités qu'il convient de relever.
 Il est certain ,nous l'avons  souligné antérieurement, que les immigrés Zimbabwéens semblent être les plus visés par ces violences. Mais, force est de constater qu'en s'attaquant à leurs voisins dont la plupart parlent leur langue, les noirs Sud-Africains adressent  également un avertissement à leurs dirigeants politiques. Les rares à pouvoir encourager le régime Mugabe, dont la mauvaise gouvernance a déversé un flux de 3 millions de clandestins dans les townships Sud-Africains. Augmentant ainsi le nombre de demandeurs d'emplois dans une communauté dont le taux du chômage est de plus de 40%.
 En même temps, ces violences traduisent l'exaspération de la communauté noire face l'incapacité de leurs leaders à juguler la misère, 14 années après leur arrivée au pouvoir, et présagent le climat qui risque de prévaloir après la succession de Tabo Mbeki.( la communauté blanche doit se frotter les mains).
 Ces événements doivent préoccuper plusieurs gouvernements  africains au sud du Sahara dont les ressortissants ont fait de l' Afrique du Sud un "purgatoire", mieux un "transit", avant de gagner l'eldorado(l'occident).
 Par ailleurs, l'Afrique du Sud était devenue une sorte de barrage filtrant, chargé d'absorber tous ceux qui ne peuvent immigrer en Occident. Désormais , l'Europe risque de voir le nombre de candidats à l'immigration s'accroître considérablement.

Messager
 
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M
Cher Ami,on peut avancer toutes sortes de supputations, sans oublier une chose, la solidarité légendaire africaine n'est plus valable lorsque l'étranger vient vous enlèver le fufu à la bouche ou vient vous disputer votre emploi. Encore une fois l'Afrique du sud vient de prouver qu'elle reste sur le plan racial, une bombe à retardement. Les inégalités ne peuvent qu'entraîner ce genre des réactions. Pourquoi s'intéresser à l'Afrique du sud lorsque vous avez une cocotte minute au shaba avec le criminel Kyungu (président de l'assemblée provinciale), qui s'amuse de soulèver de temps à temps le couvercle. A 2 reprises le criminel en liberté a fait des centaines des victimes kasaïens sans s'inquièter. Elle prouve que l'Afrique est loin de l'idée de la monidialisation peut faire des victimes.
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M
un sans-papier vient de créer un site, une sorte d'annuaire (dictionnaire des sites français) avec lequel il veut atteindre 1 million d'euro!www.jeseraimillionnaire.com
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J
Correction : «… jusqu’à injurier copieusement le Président sud-africain Thabo Mbeki et à le traiter d’« ami de dictateurs » après sa dernière visite à Harare. »
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J
Très bel aperçu de la flambée de violence xénophobe et anti-africaine en RSA. A part les facteurs énumérés par Messager et d’autres intervenants, on doit aussi prendre en compte les facteurs suivants :<br /> 1) Près de 5 millions de Zimbabwéens engorgent le marché de l’emploi (fait mentionné d’ailleurs par Messager), sans compter les Mozambicains et d’autres ressortissants de l’Afrique sub-saharienne. Seuls les USA sont peut-être capables de résorber une telle marée humaine (il y aurait près de 20 millions d’émigrés illégaux sur le territoire américain). D’autres pays de la région ont tout simplement verrouillé leurs frontières—le Botswana par exemple, où l’établissement des émigrés africains est absolument impossible.<br /> 2) Les émigrés africains allaient en RSA même sous le régime injuste de l’Apartheid—au grand dam des résistants sud-africains. Un petit exemple : Kikaya Bin Karubi, ancien ministre de l’information de la RDC, travaillait comme speaker et présentateur de radiotélévision du programme français du « South African Broadcasting System » en plein régime de l’Apartheid—et ce, après son doctorat à l’Université de Boston où il a étudié avec d’autres sud-africains noirs… C’est pour dire que nombre de Sudafs se rappellent ces petites « trahisons » de leurs frères du continent, quoique des pays comme le Mozambique, la Tanzanie, le Ghana et d’autres aient hébergé le leadership de l’ANC au plus fort de la lutte anti-Apartheid.<br /> 3) Les étrangers africains établis en RSA ont érigé une économie informelle parallèle de laquelle sont coupés les autochtones sud-africains.<br /> 4) Ces derniers temps, les Zimbabwéens réfugiés en RSA—pour la plupart membres de l’ethnie de Tsvangarai—étaient devenus trop arrogants (au goût des autochtones sud-africains), chaque jour poussant cette arrogance d’un cran, jusqu’à injurier copieusement le Président sud-africain Thabo Mbeki d’« ami de dictateurs » après sa dernière visite à Harare. Ceux qui connaissent le nationalisme exacerbé des Sudafs pouvaient prédire que cette dérive allait connaître une violente réaction—surtout au vu des pancartes insultantes pour Mbeki que paradaient les supporters de Tsvangarai dans les rues de Joburg et d’autres agglomérations sud-africaines.
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J
IL est vrai que les dernières violences en Afrique du sud inquiètent. En occident, les médias ont vite trouvé les mots pour les qualifier : Violences xénophobes. un peu comme pour renvoyer aux africains l'image de leur propre haine de l'autre, même s'il est leur semblable.L'explication la plus plausible est pourtant à chercher dans l'apartheid. Bien sûr que l'hydre immonde a été vaincue, mais ces métastases sont toujours là, tapies dans une société où des générations et des générations, luttant contre l'apartheid, n'ont pas eu accès à des formations adéquates. Aujourd'hui, sur le marché de l'emploi, ils ne peuvent soutenir la concurrence d'autres ressortissants africains.Comme le relève Mesager, 14 ans après avoir pris les rênes de la nation arc-en-ciel; il serait peut être temps à Thabo Mbeki de tirer les pauvres vers le haut d'une part et d'assurer une vraie redistribution des richesses. Parce que pour le moment, l'Afrique du Sud a changé politiquement, mais économiquement, elle est encore à l'époque de l'apartheid.Beaucoup ont reproché à Mugabe d'avoir traité à la hussarde la question de la redistribution des terres agricoles. Mais pouvait-il en être autrement lorque l'impatience gronde?Demain l'Afrique du sud sera confronté au même problème. ce sera peut être sous la présidence du Zulu Jacob Zuma. Il sera alors plus confortable pour les uns et les auttres de le montrer du doigt, en le traitant d'apprenti sorcier et de dicatateur . Mais s'il ne répond pas à cette impatience des township, c'est son réalisme politique que la mondialisation  saluera. N'oublions pas que si aujourd'hui la communauté internationale presse Mugabe de quitter le pouvoir, ce n'est pas pour les beaux yeux des Zimbabwéens. C'est tout simplement parce qu'il vont trouver en son remplaçant, un obligé. Regardez ce qui se passe en RDC et vous comprendrez que Tsvangirai ou Mugabé, l'équation est la même pour le quidam de Harare : son salaire lui permettra-t-il de manger à sa faim, d'éduquer ses enfants et de s'offrir des loisirs? Joseph Pululu
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J
IL est vrai que les dernières violences en Afrkique du sud inquiètent. En occident, les médias ont vite trouvé les mots pour les qualifier : Violences xénophobes. un peu comme pour renvoyer aux africains l'image de leur propre haine de l'autre, même s'il est leur semblable.L'explication la plus plausible est pourtant à chercher dans l'apartheid. Bien sûr que l'hydra immonde a été vaincu, mais ces métastases sont toujours là, tapie dans une société où des générations et des générations, luttant contre l'apartheid, n'ont pas eu accès à des formations adéquates. Aujourd'hui, sur la marché de l'emploi, ils ne peuvent soutenir la concurrence d'autres ressortissants africains.Comme le relève Mesagzer, 14 ans après avoir pris les rênes de la nation arc-enciel; il serait peut être temps à Thabo Mbeki de tirer les pauvres vers le haut d'une part et d'assurer une vraie redistribution des richesses. Parce que pour le moment, l'Afrique du Sud a changé politiquement, mais économiquement, elle est encore à l'époque de l'apartjeid.Beaucoup on reproché à Mugabe d'avoir traité à la hussarde la question de la redistribution des terres agricoles. Mais pouvait-il en ùêtre autremeny lorque l'impatience gronde?Demain l'Afrique du sud sera confronté au même problème. ce sera peut être sous la présidence du Zulu Jacob Zuma. Il sera alors plus confortable pour les uns et les auttres de le montrer du doigt, en le traitant d'apprenti sorcier et de dicatateur mais s'il ne répond pas à cette impatience des township, c'est son réalisme politique que la mondialisation  saluera. N'oublions pas que si aujourd'hui la communauté internationale presse Mugabe de quitter le pouvoir, ce n'est pas pour les beaux yeux des Zimbabwéens? C'est tout simplement parce qu'il vont trouver en son remplaçant, un obligé. Regardez ce qui se passe en RDC et vous comprendrez que Tsvangirai ou Mugabé, l'équation est la même pour le quidam de Harare : son salaire lui permettra-t-il de manger à sa faim, d'éduquer ses enfants et de s'offrir des loisirs?
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M
Merci Théthé pour ces détails
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T
En effet, depuis le 11 mai, les violences xénophobes ont fait plus de 40 morts et 16 000 déplacés. accusées de réagir tardivement, les autorités ont déployé environ 200 militaires aux côtés de policiers pour contrôler des quartiers pauvres de la capitale économique sud-africaine, où plus de 500 personnes ont été arrêtées. les violences débordant de Johannesbourg, ont gagné le Cap précipitant le départ de plusieurs milliers d'étrangers.La police et l'armée n'interviennent que depuis jeudi 22 mai après 10 jours, pour rétablir l'ordre dans le bidonville de Reiger Park, dans la banlieue de Johannesbourg.Théthé                                      publié dans le monde   
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