La fortune de Mobutu
"La Suise est prête à restituer à la RDC des fonds du Maréchal Mobutu évalués à 8 millions de Francs Suisses, soit 5 millions de dollars US".
Cette déclaration a été faite lundi, par la Présidente de la Confédération helvétique, Mme Micheline Calmay-Rey, lors de sa visite officielle à Kinshasa.
Cette annonce met fin aux spéculations entretenues depuis de décennies, sur la fortune de Mobutu,et semble avoir surpris plus d'un Congolais,y compris l'actuel Président.Ainsi, ceux qui rêvaient de récupérer des milliards de Mobutu pour relancer l'économie Congolaise, tout en dissimulant leurs intentions de pouvoir dégrainer quelques millions pour leurs propres comptes, vont certainement déchanter.
5 millions de dollars, la somme paraît maigre ,voire dérisoire pour l'opinion. Mais a-t-on vraiment essayé d'examiner cette situation de près? Supposons que l'ex-président Mobutu ait effectivement disposé, à une certaine époque,de quelques milliards de dollards dans des banques Suisses.Depuis le dépôt de cette fortune jusqu'nos jours, il s'est passé tant d'événements susceptibles de contribuer à son dégraissage.
Rappelons que ces fonds proviendraient soit de l'aide au développement, soit du tésor public, ou de deux à la fois.
S'agissant de l'aide au développement, elle coulait à flots à une certaine époque, lorsque Mobutu avait encore du crédit auprès de ses partenaires occidentaux.Mais celle-ci avait été suspendue une bonne dizaine d'années avant sa chute.
En ce qui concerne des fonds, mieux des détournements provenant du tésor public, il convient de souligner que ceux-ci étaient essentiellement générés par la Gécamines-Générales congolaise des minerais-,qui avait pratiquement cessé de fonctionner bien avant la fin du régime.
Quant au taux de croissance du Congo,il était de l'ordre de zéro,voire moins, longtemps avant la chute de Mobutu.
Voilà quelle était la situation financière du régime Mobutu des années durant ,avant sa fin.
Au cours de cette période, des événements majeurs avaient eu lieu:
-la fin du MPR-Mouvement populaire de la révolution- et l'instauration du pluralisme politique ayant abouti à la conférence nationale dont l'organisation et l'achat des consciences de participants nécessitaient des fonds dépassant les avoirs de la banque centrale;
-l'affaiblissement de l'opposition radicale s'est opérée à coups de millions de dollards;
-le recours aux services des plusieurs marabouts,la recherche du soutien des certains hommes d'églises ainsi que de certains leaders d'opinion au régime moribond étaient souvent monnayés;
-les "aller-retour" de Mobutu,parfois en compagnie de fortes délégations, pour se faire soigner en Europe, nécessitaient également des fonds;
-la guerre contre l'AFDL de Kabila, soutenu par le Rwanda et d'autres grandes puissances, au moment où Mobutu ne bénéficiait plus d'aucun soutien extérieur a été très coûteuse.
Voici les facteurs qui auraient à notre humble avis, contribué à dilapider la fortune de Mobutu.
Ainsi, au lieu d'être surprises, les autorités actuelles feraient mieux de tirer les conséquences de la gestion des déniers publics sous le régime Mobutu. Mais, il nous semble que jusque là, elles n'ont fait que lui emboîter le pas.
Messager
Cette annonce met fin aux spéculations entretenues depuis de décennies, sur la fortune de Mobutu,et semble avoir surpris plus d'un Congolais,y compris l'actuel Président.Ainsi, ceux qui rêvaient de récupérer des milliards de Mobutu pour relancer l'économie Congolaise, tout en dissimulant leurs intentions de pouvoir dégrainer quelques millions pour leurs propres comptes, vont certainement déchanter.
5 millions de dollars, la somme paraît maigre ,voire dérisoire pour l'opinion. Mais a-t-on vraiment essayé d'examiner cette situation de près? Supposons que l'ex-président Mobutu ait effectivement disposé, à une certaine époque,de quelques milliards de dollards dans des banques Suisses.Depuis le dépôt de cette fortune jusqu'nos jours, il s'est passé tant d'événements susceptibles de contribuer à son dégraissage.
Rappelons que ces fonds proviendraient soit de l'aide au développement, soit du tésor public, ou de deux à la fois.
S'agissant de l'aide au développement, elle coulait à flots à une certaine époque, lorsque Mobutu avait encore du crédit auprès de ses partenaires occidentaux.Mais celle-ci avait été suspendue une bonne dizaine d'années avant sa chute.
En ce qui concerne des fonds, mieux des détournements provenant du tésor public, il convient de souligner que ceux-ci étaient essentiellement générés par la Gécamines-Générales congolaise des minerais-,qui avait pratiquement cessé de fonctionner bien avant la fin du régime.
Quant au taux de croissance du Congo,il était de l'ordre de zéro,voire moins, longtemps avant la chute de Mobutu.
Voilà quelle était la situation financière du régime Mobutu des années durant ,avant sa fin.
Au cours de cette période, des événements majeurs avaient eu lieu:
-la fin du MPR-Mouvement populaire de la révolution- et l'instauration du pluralisme politique ayant abouti à la conférence nationale dont l'organisation et l'achat des consciences de participants nécessitaient des fonds dépassant les avoirs de la banque centrale;
-l'affaiblissement de l'opposition radicale s'est opérée à coups de millions de dollards;
-le recours aux services des plusieurs marabouts,la recherche du soutien des certains hommes d'églises ainsi que de certains leaders d'opinion au régime moribond étaient souvent monnayés;
-les "aller-retour" de Mobutu,parfois en compagnie de fortes délégations, pour se faire soigner en Europe, nécessitaient également des fonds;
-la guerre contre l'AFDL de Kabila, soutenu par le Rwanda et d'autres grandes puissances, au moment où Mobutu ne bénéficiait plus d'aucun soutien extérieur a été très coûteuse.
Voici les facteurs qui auraient à notre humble avis, contribué à dilapider la fortune de Mobutu.
Ainsi, au lieu d'être surprises, les autorités actuelles feraient mieux de tirer les conséquences de la gestion des déniers publics sous le régime Mobutu. Mais, il nous semble que jusque là, elles n'ont fait que lui emboîter le pas.
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