Le Cardinal Fridolin Ambongo rejoint “Ensemble” de Moise Katumbi!
Le Cardinal Fridolin Ambongo rejoint “Ensemble” de Moise Katumbi!
Par Chryso Tambu, publié le 18 juillet 2021
Ce n’était pas un hasard! En séjour le 10 juillet dernier à Lubumbashi, au Katanga - fief de l’ancien gouverneur du Katanga, Moise Katumbi -, le Cardinal Fridolin Ambongo a bien choisi l’endroit et le moment pour donner son avis sur la proposition de loi sur la “Congolité” qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis plusieurs semaines. Même sans mentionner de noms, il était évident que le Cardinal Fridolin Ambongo sermonait, au cours de son homélie dont une partie s’est penchée sur la “haine”, l’ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale, Noël Tshiani qui, semble-t-il, vise, avec son initiative, Moise Katumbi. Il a déclaré que c’était pour lui “…l’occasion, au nom des évêques du Congo, notre Cenco, et du peuple congolais de stigmatiser le dangeureux projet de loi sur la Congolité qui ne promeut point la cohésion nationale tant souhaitée” en soulignant qu’”…au lieu d’unir le peuple de Dieu dans une seule famille, elle [la “Congolité”] apparait comme un instrument d’exclusion et de division”. Et d’ajouter: “Je vous invite tous à rester extrèmement vigilants par rapport à toutes ces initiatives dangeureuses qui n’ont comme unique mérite que de créer la tension au sein du peuple.” Le Cardinal Fridolin Ambongo porte ainsi un faux témoignage contre Noël Tshiani!
Le candidat malheureux à la dernière “élection présidentielle” (un piège-à-cons), Noël Tshiani, ne propose rien de nouveau! A l’époque de la deuxième République sous Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Nbgendu Waza Banga, la loi 84-001 du 20 janvier 1984 portant organisation de l’élection du président du Mouvement Populaire de la Révolution, président de la République exigeait à l’article 7, alinea 1, comme une des conditions d’éligibilité à tout candidat au poste de Président du Mouvement Populaire de la Révolution et, de droit, Président de la République, ce qui suit: “avoir la nationalité zairoise d’origine, c’est à dire être des père et mère zairois”. Et c’est exactement ce que Noël Tshiani propose 37 ans après “afin d’éviter un conflit d’interêt”, suggère-t-il, face à la réalité d'une infiltration et occupation du Congo-Kinshasa!
Notons que cette exigeance de la loi durant la deuxième République n’avait ni compromis la “cohésion nationale” ni n’était “apparu comme un instrument d’exclusion et de division” ni n’avait “crée la tension au sein du peuple”!
Une parenthèse: Pour ceux qui sont d'avis avec Noël Tshiani et prétendent que sa proposition de loi de sur la “Congolité” modifie et complète la loi 04/024 du 12 novembre 2004 en vigueur, ils ignorent totalement le sens même de cette loi organique imposée par les occupants rwandais à Sun-City en 2002 et qui leur reconnait à l’article 6 non seulement la nationalité congolaise d’origine mais aussi initialement la double nationalité. Alors qu’il s’agit d’une escroquerie dont on en a fait, très regrettablement, une présomption irréfragable (un droit) qui comprend l’ascendance. Au fait, un “banyamulenge” (vocable frauduleux) ou Banyarwanda - lequel ne peut jamais perdre la nationalité rwandaise d’origine, selon l’article 7 de la Constitution rwandaise du 4 juin 2003 - est dans tous ses droits de briguer la magistrature suprême en “République Démocratique” du Congo si son père et sa mère sont rwandais (Tutsis, Hutus ou Twas) ètant donné que la loi organique reconnait aussi et également à ses deux parents la nationalité congolaise d’origine. Voilà donc la nullité de la proposition de loi sur la “Congolité” initiée par Noël Tshiani!
L’église n’est pas censée “être au milieu du village” même si elle est ou peut être construite “au milieu du village”. Elle doit se ranger du côté de la vérité! Non seulement la déclaration irresponsable du Cardinal Fridolin Ambongo laquelle qualifie de “dangeureux” le projet de loi de Noël Tshiani est une déformation de la vérité, mais elle tient aussi lieu d’un procès d’intention de la part d’un “chef charismatique” de la plus grande congrégation religieuse du pays qu’il est et qui semble avoir, lui aussi, comme mission de défendre Moise Katumbi, jouant ainsi, peut-être inconsciemment, à son tour, le jeu d’un dangeureux politicien susceptible d’entrainer tous ceux qui le soutiennent vers des réactions fâcheuses.
Cette déclaration du Cardinal Fridolin Ambongo faite au cours d’une homélie à Lubumbashi, à l’occasion de la prise de possession canonique du Siège de Lubumbashi du Mgr Fulgence Muteba, est certes aussi un message clair addressé à la crasse politique - oui, une crasse dont fait partie Moise Katumbi - au cas où elle considérerait débattre de ce projet de loi initié par Noël Tshiani après qu’il a été déposée a l’Assemblée “nationale” par un autre député sélectionné et nommé par le pouvoir d'occupation et répondant au nom de Nsingi Pululu.
Moise Katumbi trouve ainsi un meilleur “majority whip” mais qui porte encore une soutane!