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Publié par Messager

Hommage à Simaro Lutumba à travers les œuvres de Congo-Jazz, son orchestre d’origine.

 

 

Depuis l’annonce de la disparition de l’illustre artiste musicien Simaro Lutumba à Paris, notre site est toujours dans une attitude de recueillement jusqu’à son enterrement prévu fin avril à Kinshasa. Entre temps, les écrits qui lui ont été consacrés durant les 12 ans d’existence de mbokamosika en guise d’hommages, sont recherchés et consultés avec une ardeur renouvelée.

C’est ainsi que les traductions des chansons « MABELE » et « EBALE YA ZAIRE », réalisées par nos chroniqueurs du vivant de l’artiste, se hissent en tête de nos statistiques.

 

Par ailleurs, bien qu’on ne présente plus LUTUMBA Simaro pour sa longue carrière passée aux côtés de Franco dans l’OK-Jazz, il nous a semblé nécessaire de revenir, principalement à l’attention de nos lecteurs africains, sur le début de sa carrière dans Congo-Jazz, en compagnie de BEJOS à l’harmonica, MUTOMBO et GÉRARD MADIATA au chant, et RAYMOND BRAINCK KALONJI à la guitare solo.  

 

C’est ainsi que nous auditionnerons tour à tour, sa toute première composition au sein de Congo-Jazz intitulée : « Simarocca » ; une œuvre de Bejos intitulée « Merengue Harmonica » ; ainsi que la célèbre composition de Raymond Brainck intitulée « La belle Lucie Botayi ». Trois chansons interprétées en espagnole et en français, avec Simaro à la guitare rythmique.

 

Une coïncidence a fait qu’on moment où nous nous apprêtions à mettre en page cet hommage, nous avons reçu hier de notre ami David des USA exactement les trois chansons programmées pour son illustration.

 

Messager

 

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P
J’attendais que quelqu’un se plaigne du “silence” (c’est-à-dire, de l’insuffisance des condoléances) autour du poète. Emile de Kinshasa vient de le faire. C’était exactement ce qu’un mbokatier a senti quand Papa Wemba est parti. Selon lui, la plupart des gens qui viennent s’abreuver sur ce site appartiennent à une génération qui ne saurait comprendre la valeur de la musique d’un Papa Wemba. En tout cas, personne ne peut dire cela de Simaro Masiya. J’ai appris la nouvelle de la bouche d’Assane Diop sur RFI – Afrique Midi. J’étais dans la voiture. Le sentiment qui m’a envahi en ce moment-là n’était pas du tout de la tristesse, comme quand les autres artistes sont partis. J’ai cherché à décrire ou à qualifier mon sentiment, et je me suis rendu compte que ça ne devait être que de la gratitude. Je me suis dit : Voilà encore quelqu’un qui s’en va et qui a tout fait pour nous, et nous n’avons rien fait pour lui. Compte tenu de la moyenne d’âge auquel nos artistes s’en vont (quelqu’un a eu le soin d’en parler sur WhatsApp), de Bavon Marie Marie, à 26 ans, à ceux qui ont atteint 73 ans, comme Rochereau, la deuxième pensée qui m’a consolé, c’est que Lutumba, lui, s’en va octogénaire. Il a même eu le soin de faire venir la presse et de leur dire « straight from the horse’s mouth » à qui il laisse Bana OK.
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S
Très récemment, dans ''Mobali ya bato'', une chanson qu'il a composée pour Mbilia Bel, on le voit faire le cœur en duo avec Paul Ndombe Pepe. Je suppose que c'était juste un play-back pour la vidéo de promotion. Parce que je n'ai pas souvenir que Simon Lutumba ait jamais prêté sa voix dans une seule de ses innombrables compositions. Je me trompe?
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S
Dont acte!
S
Lors de son passage sur b-one Music de Papy Mboma, Lutumba affirme que sa voix est reconnaissable dans la chanson "Na lifelo bisengo bizali te". C'est bien lui pronnonce la phrase "Ya Bikunda ndenge okamola gamme yango….". C'est aussi lui qui siffle.
E
Bonjour Mbokamosika, j'étais un peu inquiet sur le silence de ces derniers jours sur le Poète Lutumba dans le site. Je fais une proposition à l'occasion à tous les mbokatiers: Donner une liste de toutes les œuvres du dorénavant aussi Prophète Lutumba Simaro. Je pense qu'il mérite aussi ce titre; en effet, pour l'information à tous les mbokatiers, le vendredi soir la veille du décès du Sage comme le samedi des coups de tonnerre successifs ont accompagné la pluie sur Kinshasa (mokolo nakokufa kake ekobeta). personnellement je peux qu'à un de ces coups de tonnerre l'électricité est partie, alors j'ai rendu plus d'hommage au Sage.
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B
Bel hommage!. Deux de ces chansons sont déjà sur le site où je les écoute souvent. C'est SIMAROCCA que je découvre aujourd'hui. Je le dis toujours. La rumba c'est la rumba mais les œuvres des années 50-60 me font toujours tressaillir. J'ai vraiment un faible pour l’harmonica. C'est dire que je suis très content. Merci por cet hommage.
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N
Bien comprendre que c'est"Cha-cha-cha" et on a pu constater! Dont acte.
N
Chers Messager et tous les mbokatiers,je tiens à exprimer ma tristesse et ma peine suite à la mort de Lutumba-Ndomanueno Simaro qui a été le seul fidèle de l'O.k-jazz dont le reste des fondateurs était Franco-Luambo. C'est l'un des derniers grands,avec Bombenga,Papa noël,Nganga-edo,Verkys,Brazzos,petit-pierre et quelques uns,qui vivaient encore en ce début d'année. A part,cette mauvaise nouvelle,je vais essayer d'apporter un petit éclairage à notre cher Blondé qui,lors d'une précédente intervention,avait souligné que les grands orchestres auraient supplanté les petits,qui faisaient du merengue,en faisant de la rumba. En effet,on a bien constaté que le fait de la traite négrière avait généré une grande richesse culturelle,de par les esclaves en quête d'affirmation ou d'évasion de leurs soucis de souffrance,d'où en Amérique Latine des rythmes tels que la Rumba,dont notre Ossinondé avait bien expliqué l'histoire,le Cha-Cha,la Salsa,le Pachanga,le Boléro et la Samba qui est particulièrement du Brésil. De ce mixage,découle la Bossa nova. Quoique le Tango ait été particulièrement d'Argentine,il a emprunté aux rythmes précités bien des mouvements de danse. Du côté des antilles,on a pu constaté des rythmes tels que la Biguine,Reggae et du Zouk. De l'Amérique du nord,côté anglo-saxons,on a pu constaté la naissance du Rock,Jazz,Blues et le Slow qui est parallèle au Boléro. De ces rythmes découleront Rock'in roll,Rythm'in Blues et d'autres dérivés. C'est le reflet de la déportation à partir de l'Afrique vers les Amériques. Et en ce qui concerne la musique Congolaise,les orchestres faisaient tous ces rythmes et,surtout au milieu des années cinquante,le Cha-Cha était le rythme en usage.Durant ces anneés les orchestres,de par leurs chansons,alternaient entre le Cha-Cha,la Rumba,le Merengue et le Boléro. D'où vous avez pu découvert que ces jeunes orchestres des années cinquante chantaient le Merengue mais faisaient aussi de la Rumba tout comme les grands faisaient aussi du Merengue. Et vers la fin des années cinquante,presque tous les orchestres,dans leur composition,c'était la rumba qui devenait le principal rythme tout en gardant accessoirement le merengue,le boléro et la salsa.Le Merengue disparaît de la composition de presque tous les orchestres au début des années soixante et le rythme accessoire était le boléro qui alternait avec la rumba bien que le Cha-Cha avait déjà disparu de la musique congolaise vers la fin des années cinquante.Et le Boléro disparaît aussi vers la fin des années soixante. Je me souviens que vous souhaitiez la traduction de la chanson"Succès O.k-jazz nganga te",qui est une chanson de mil neuf-cents soixante-six,qui est un Boléro ou dont le rythme est Boléro. Il y en a beaucoup en Boléro tel que la chanson "complainte suite à la mort de Lumumba"que Franco avait faite en soixante et un. Un autre musicien qui composait bien en Boléro était le feu Kwamy. Enfin,la chanson"O sali e gombe",que j'avais traduite,etait un Cha-Cha. Cher Blondé vos questions sont pertinentes et peuvent servir d'information et de correction à certaines personnes qui ne font de distinction entre tous ces rythmes. Et surtout que,pour les chroniqueurs extérieurs,la musique congolaise c'est uniquement la Rumba! La Rumba a survécu à tous ces rythmes mais celle-ci a connu aussi des variances telles que Rumba-Odemba et la Rumba Soukouss probablement ce qui veut dire secousse dont Johnny Bokelo fut l'un des initiateurs,après avoir fait du Merengue dans Conga-jazz avec son grand frère Dewayon. Sans oublier des rythmes tels que Sebene,soumdjoum,Kiri-kiri et d'autres rythmes ou danses de zaîko tels Ngouabin,Lévolé,Cavcha,Wondostock,Choquez,Ebotu,Mukonyonyo,....qui n'ont plus rien avoir avec la Rumba comme telle.La musique congolaise est plus vaste que la Rumba. Bien à vous et salut au Messager.