L’indispensable assistance juridique aux victimes des répressions en RDC
L’indispensable assistance juridique aux victimes des répressions en RDC
Major Carine Lokeso, auteur présumé de l'assassinat de Rossy Mukendi
Depuis que les congolais manifestent contre le régime de Joseph Kabila, il y a eu beaucoup de victimes tuées ou blessées par les forces de l’ordre sans que les auteurs soient légalement poursuivis.
Ces derniers temps, nous avons assisté à trois cas qui ont retenu notre attention, à savoir : la blessure par balles de la jeune Dorcas à Lemba ; le meurtre de l’aspirante Thérèse Kapangala dans une paroisse de Kitambo ; et dernièrement le meurtre de Rossy Mukendi dans une paroisse à Lemba.
Dans ces trois cas, nous avons remarqué comment le pouvoir de Joseph Kabila s’est empressé de changer les circonstances des bavures de ses agents. Dans le cas de Dorcas Makaya, Mme Moshobekwa a tenté d’obtenir par écrit une description erronée de son agression, dans le but de minimiser les faits en cas de procès. Dans le cas de l’aspirante Thérèse, le pouvoir a séquestré son corps plusieurs jours afin d’éviter une autopsie par sa famille.
Dans le cas de Rossy Mukendi, nous avons vu comment le général Sylvano Kasongo qui avait d’abord juré qu’il n’y avait aucun mort, a fini par exposer des balles en caoutchouc aux pieds du soldat désigné comment étant l'auteur du meurtre.
Un agent de police désigné comme auteur du meurtre de Rossy Mukendi
Que cherchait la Police en soutenant que Rossy Mukendi a été tué par des balles en caoutchouc ? En fait, ce subterfuge consistait à transformer le meurtre ou l’assassinat de Rossy en « Coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort ». Une infraction dont la peine est relativement allégée. Or seule une autopsie peut établir que Rossy a été tué par des balles réelles. Cette autopsie peut être opérée par un médecin légiste. C’est ici où le rôle des juristes des ONG de droits de l’homme en RDC s’avère indispensable, Sur base des résultats de l’autopsie, la famille de Rossy et les laïcs catholiques peuvent se porter partie civile et saisir les juridictions nationales et internationales.
C’est pourquoi, nous recommandons à toutes les familles des victimes de recourir aux juristes des ONG de droit de l’homme afin d’éviter de se faire berner par le régime de Joseph Kabila dont l'objectif est de limiter les futurs dégats juduciaires. La poursuite des auteurs des répressions dépendra tôt ou tard de la qualification exacte de différentes infractions aussitôt après qu’elles aient été perpétrées.
Messager
Carine Lokeso, son nom est inscrit sur son uniforme, est la protégée du Vuvuzélateur Lambert Mende Omalanga
Elle a un visage d'ange, c'est une tueuse ! La Major Carine Lokeso est très connue dans la commune de Kasa-Vubu où elle réside, à Kinshasa. On la voit souvent entre l'avenue Kasa-Vubu et son croisement avec Ethiopie. Protégée et proche du Vuvuzélateur Lambert Mende Omalanga, le Pinocchio du régime, la Major Carine Lokeso a tiré à deux reprises sur l' avocat et activiste des droits humains: Rossy Mukendi Tshimanga. Et avant de tirer sur lui, elle a eu l'outrecuidance d'appeler le jeune homme par son nom. Elle a tiré la première balle puis la seconde pour l'achever. Comment connaissait-elle le nom de Rossy Mukendi ? La police voulait-elle retourner le jeune avocat et activiste des droits humains ? La police voulait-elle dissuader Rossy Mukendi de ne pas manifester et face au refus du jeune homme, elle a changé des tactiques ? L'assassinat de Rossy Mukendi-a-t-il été prémédité ? Réunion de crise des Sankurois pour cacher la tueuse dans le Sankuru. Carine Lokeso tue un jeune homme à Kinshasa, sa coterie ethno-tribalo-provinciale cherche à la cacher et l'évacuer à Lodja.
LUSED
Tiré de la Revue MEDIAPART , sur la même page