Il y a un prix humain à payer pour le soulèvement populaire !
Il y a un prix humain à payer pour le soulèvement populaire !

Depuis quelques années, certaines plates- formes, associations et formations politiques prônent le « soulèvement populaire » pour évincer Joseph Kabila dont le mandat avait expiré en 2016.
Plusieurs congolais, nous-mêmes compris, avaient adhéré à cette stratégie jugée plus efficace que les manifestations pacifiques chères à l’UDPS.
Lorsque les laïcs catholiques ont à leur tour organisé les marches pacifiques pour le respect des accords de la St Sylvestre, avec une détermination plus affichée, le pouvoir a été visiblement ébranlé et s’est mis à réprimer sauvagement les manifestants. Bilan : plusieurs morts, et une réprobation à travers le monde entier.
Paradoxalement, nombreux parmi ceux qui prônaient le soulèvement populaires sont les premiers à déplorer des pertes en vies humaines dans les rangs des manifestants. Hypocrisie, démagogie, ou calcul politicien ? La vérité est que le mouvement des laïcs catholiques est en train de vexer, de sidérer la classe politique congolaise qui s’est retrouvée d’un coup sans impact, mieux sans raison d'être dans l’opinion. Raison pour laquelle elle ne compte désormais que sur les élections afin de continuer à jouer un rôle prépondérant , même aux côtés des kabilistes, comme d’habitude.
Par ailleurs, il est étonnant de constater que beaucoup de leaders, y compris les plus avisés, préconisaient le soulèvement populaire sans en mesurer le prix humain à payer. En effet, qui dit soulèvement populaire dit affrontement. Qui plus est, dans un pays sous-occupation comme la RDC, se soulever équivaut à une rébellion. Et comme dans toute opération, il faut envisager des pertes éventuelles. Mao ne disait-il pas que « la révolution n’est pas un diner de gala » ? Lorsqu’un état- major prépare une opération, il prévoit le nombre des pertes en vies humaines. Avant le déclenchement de la guerre de six jour par exemple, l’état-major lsraëlien avait commandé 1000 cercueils. Selon son éstimation, la victoire leur coûterait 1000 âmes parmi ses soldats.
Gouverner c’est prévoir, dit-on, lorsqu’on évoque le soulèvement populaire, il fallait s’attendre aux pertes en vies humaines. C’est le prix à payer pour libérer la RDC. Pour le moment c'est la seule solution qui s'offre au peuple congolais pour sa libération. Ne faisons pas semblant de redouter les décès et les blessures lors des marches. Heureusement certains patriotes morts au front étaient disposés à verser leur sang pour le pays. Rendons leur hommage au lieu de faire croire aux gens qu’on peut se soulever sans risque de verser du sang.
Messager
Encore bonjour mon frère.
Personne à mon sens ne peut souhaiter la mort d'autrui et encore moins une mort brutale comme celle par balle au cours d'une manifestation. Tous les peuples en lutte pour la liberté doivent prendre compte ce que disait Laurent Gbagbo président du FPI luttant pour la démocratie et les droits humains en Côte d'Ivoire. Je Cite "CHERS CAMARADES S'IL ARRIVE QUE JE TOMBE AU COMBAT, ENJAMBER MON CORPS, CONTINUER LA LUTTE JUSQU’À LA VICTOIRE. C'EST EN CE MOMENT SEULEMENT QUE VOUS POUVEZ VOUS SOUVENIR DE MOI" fin de citation. Quand en plein combat, un leader se met à pleurer à se morfondre pour ses disparus, le combat est perdu. Encourager la troupe (ici le peuple) à maintenir la pression ne signifie pas être insensible aux pertes qu'on enregistre. En pareilles circonstances, si les hommes politiques mettent tous (ou pour la plus part) la queue entre les jambes, je pense que c'est de bonnes augure que les religieux prennent leur responsabilité. Souhaitons que la frousse des politiciens ne refroidisse l'ardeurs de ceux qui prennent le devant. Sachons qu'il y a deux sortes de leaders: ceux qui disent allez-y et ceux peu nombreux qui disent suivez-moi. Merci pour le travail que ce blog fait. Si modeste soit-il, il portera le fruit qu'il faut. Continuez et courage
Blondé
Ça me rappelle le rôle joué par l’innocence du début des années 60 quand les guérilleros ont attaqué les portugais. Le commissaire politique promettait l’invulnérabilité aux balles. Il fallait avancer en prononçant les mots « UPA maza » et des fusils d’assaut des portugais sortirait de l’eau au lieu des balles. Aujourd’hui même mon petit-fils préscolaire Kiami sait que les balles en caoutchouc ne sont pas anodines.
Pedro