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Publié par Samuel Malonga

Prière pour le Congo

 

Il y a bien longtemps, les Congolais aimaient faire la fête. Pendant la dernière semaine de l’année où Noël et la bonana se succédaient,  beaucoup se retrouvaient en famille ou entre amis autour d’un verre et d’un plat copieux. Ceux qui avaient des moyens sablaient le champagne, alors que la majorité se contentait de la boisson alcoolique la plus consommée au pays à savoir la bière. Mais, aujourd’hui, les temps ont changé et l’esprit n’est pas à la fête. L’économie est par terre et tous les Congolais sont devenus un peuple commerçant. Les rues de la capitale se sont transformées en de petits marchés où tout se vend dans la saleté. L’informel bat son plein comme jamais autrefois. Selon les termes de Doudou Ngafura, la crise est devenue multidimensionnelle et pluri forme. Plus personne ne se retrouve dans cette jungle qu’est devenu le pays où seule la loi du plus fort est la meilleure et où le bien n’est plu une vertu. Les Congolais mangent mal, se soignent mal, étudient mal, vivent mal. Le taciturne que le gourou Louis Michel avait porté au pouvoir en prétextant qu’il était "une chance pour le Congo", est tellement tombé si bas dans la caricature, la médiocrité, l’incompétence et la folie qu’aujourd’hui le  parrain belge lui-même a fini par le renier. 

 

Les Congolais sont avides de changement. Ils cherchent les voies et moyens pour se débarrasser de cette sangsue qui leur colle à la peau. Ils veulent chasser du pouvoir ce monsieur à la fois incapable, irresponsable et insupportable qui sûrement laissera dans la pensée collective des Congolais l’image d’un homme qui n’aurait jamais dû exister. S’il s’accroche au pouvoir, c’est parce que c’est un vampire qui se nourrit du sang de notre peuple. Lui qui a transformé la RDC en un bagne à ciel ouvert mieux à un camp de concentration où les conditions de vie sont pires qu’à Auschwitz, mérite-t-il d’être appelé chef de l’État ?

 

Dans ces conditions cauchemardesques où tous les signaux sont au rouge, comment fêter lorsque la vie n’est plus la vie. Comment fêter lorsque l’armée et la police ont tué un peu partout dans le pays. On a pleuré et enterré des compatriotes à Kinshasa, Boma, Kananga, Lubumbashi, Matadi, Goma ou Bukavu. Les Congolais passent Noël et la bonana dans les larmes car ces fêtes sont entachées de sang. Mais à quoi sert-il à un homme de gagner le monde entier s’il perd son âme ? (Matthieu16, 26) . Kabila et sa clique des maffieux ne sauront répondre à cette vérité sortie des Évangiles.

 

Malgré les difficultés, le peuple congolais est confiant. Si 2016 a été une année de lutte, 2017 sera celle de la victoire. En attendant, chantons ensemble le cantique protestant " Nzambi sambula nsi eto" (Que Dieu béni notre pays) en guise de prière pour le Congo de demain. Un Congo débarrassé de la barbarie et de la servitude; un Congo dirigé par des hommes intègres et dignes, un Congo où gouvernants et gouvernés vivrons en parfaite harmonie dans le respect des lois qui régiront le pays, un Congo nouveau avec des idées nouvelles et des dirigeants nouveaux, un Congo libre qui écrira lui-même son histoire et tracera son propre destin pour le bonheur de ses enfants.

 

Que tous ceux qui sont morts pour que se réalise l’alternance et la démocratie, puissent trouver ici la reconnaissance de la patrie qui matérialisera cet idéal car leur sang n’a pas coulé pour rien.

Samuel Malonga

 

 

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S
C'est vrai. Outre l'Afrique du Sud, il est aussi l´hymne de la Zambie. La mélodie est la même tandis que les paroles sont différentes. Dans le version congolaise intitulée Nzambi sambula nsi eto (Que Dieu bénisse notre pays), l'auteur demande à l'Éternel Tout-Puissant de bénir le Congo. Bien des pays se sont inspirés des chants religieux pour leurs hymnes nationaux. C'est aussi le cas de l'hymne allemand dont la mélodie ressemble fort à celle d'un cantique salutiste.
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M
Sam,<br /> Ce cantique protestant a été adopté comme l'hymne national de plusieurs pays de l'Afrique australe, y compris l'Afrique du Sud.<br /> <br /> Messager
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