1956 - Dieudonné Nino Malapet: 1er saxophoniste congolais des éditions Loningisa (1956-1957) et de l'OK Jazz (Déc.1956 - Fév. 1957)
1956 - Dieudonné Nino Malapet:
1er saxophoniste congolais des éditions Loningisa (1956-1957) et de l'OK Jazz (Déc.1956 - Fév. 1957)
Décédé le dimanche 29 janvier 2012 à l'âge de 77 ans, Nino Malapet est ce grand musicien dont on rencontre le nom sous celui d'une théorie de saxophoniste et de chef d'orchestre. Il est l'arrangeur a qui l'on doit une bonne part de la réussite de dizaines d'albums, en particulier avec les orchestres, Watam, OK Jazz , Rock-A-Mambo et les Bantous de la capitale.
Point de départ : Les éditions Ngoma à Léopoldville
1954, Nino Malapet, alors guitariste participe avec Joseph Kaba, Edo Ganga et Bienvenu Beniamino à l’enregistrement aux Editions « Ngoma » à Léopoldville de deux disques dont deux compositions de Nino Malapet « Wapi Gigi » et « Vivita ». C’est cet embryon du groupe de Joseph Kaba dénommé « Atomic Jazz », qui donne naissance au cours de la même année à l’orchestre Negro Jazz de Brazzaville.
Nino Malapet 1er saxophoniste congolais de Loningisa
1955, de la guitare, Nino Malapet embauche déjà le saxophone dans le style des grands. Il est au sein du Negro-Jazz au cours de la belle aventure du groupe en 1955, au dancing bar "Air France" à Kinshasa. En 1956, c’est au tour des Editions « Loningisa » de faire appel à ses talents. Il est le tout premier saxophoniste congolais à adhérer à la firme de l'éditeur grec Papadimitriou. Nino Malapet accompagne plusieurs orchestres en studio, sous l'appellation de Dieudonné, en compagnie du saxophoniste français HENRIOT, particulièrement les groupes WATAM et l’OK JAZZ dont il est le premier saxophoniste en Décembre 1956 (1) Il comble avec Ganga Edo, Célestin Kouka, le vide laissé par Essous, Lando Rossignol, Pandi... qui ont rejoint Henri Bowane aux éditions Esengo.
Dans l'OK Jazz, on doit à Nino Malapet, des partitions inédites dans les titres comme " Aimé wa Bolingo ", "Zozo kobanga te" d’Edo Ganga, " Oyé oyé ", "micorason" de Luambo Franco,"mboka etumba", "ozalaki ya motema" de Longomba Vicky, et bien d’autres compositions à succès.
Nino Malapet : le virtuose maître du Rock-A-Mambo
1957, Nino Malapet démissionne des Editions « Loningisa », au moment où se disloque le Negro Jazz. Il retrouve de nouveau ses vieilles connaissances : Essous – Lando « Rossignol » - Pandi – Henri Bowane – Tino Baroza – Moniania « Roitelet » - Léon Nzambe « Sathan »… qui ont réussi à former aux nouvelles éditions « Esengo » du grec Dino Antonopoulos, un orchestre dont le succès va grandissant : "Le Rock-A-Mambo".- Nino Malapet en devient facilement le chef d’orchestre. Comblant ainsi ses vœux, il insuffle à cette nouvelle formation musicale un sang nouveau. Comme en témoignent des titres à succès dont il accorde au saxo le rôle primordial : « Jalousie », « Panchita », « Micky mi quiero », « Mi cancion » « Tocami », etc. arrangés par Nino Malapet et rendus merveilleusement par le duo chant Joseph Kabaselle et Lando « Rossignol »
La suite on la connait, Après de la dislocation du Rock-A-Mambo en 1961, Nino Malapet rejoint Les Bantous et en devient le chef ( en remplacement d'Essous, en exil aux Antilles -1966-1971) de 1966 jusqu'à sa disparition en 2012.
Clément Ossinondé
(1) nouvelle formation de l'Ok Jazz au 31 Décembre 1956 : Luambo Franco, Brazzos (guitares), Loubélo De la lune (guitare basse) Longomba Vicky, Edo Ganga (chant) Célestin Kouka (maracasses-chant) Nino Malapet (saxo), Bosuma Dessoin (percussion)
LES BANTOUS DE LA CAPITALE AU FESPAM