Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Samuel Malonga

Les langues dans la musique congolaise moderne

Les Bantous de  la capitale

La musique est beaucoup pratiquée dans les deux Congo. Elle est l’art le plus populaire. Pour la réalisation de son œuvre, l’auteur-compositeur a d’abord besoin  de ce bel outil de travail qu’est la langue. Avec les mots de celle-ci, il arrive à matérialiser sa composition qui finit par être embellie avec l’apport des voix et des différents instruments. Il est fort de constater que la musique congolaise est trop sélective et quelque peu ségrégative. La quasi-totalité des chansons sont en une et seule langue, le lingala. Le tshiluba, le kikongo et le swahili sont les parents pauvres de la musique  congolaise. Les dialectes et patois ne sont presque pas utilisés. Ils sont pour la plus part délaissés et font l’affaire des groupes folkloriques ou des griots. Leurs chansons font partie de la musique dite traditionnelle malgré parfois l’utilisation des instruments modernes. Les groupes traditionnels comme Konono, Ndara, Bayuda du Congo, Kintueni, Swede Swede, Debonheur, le roi yaka Kas Kasongo, Sobanza et tous les autres ensembles épars dans l’étendue nationale valorisent la  culture de leurs tribus dont le folklore est la principale vitrine. Il en est de même pour les griots Kapia, Kuyena, Jacques Loubelo et Moundanda. Le patois est leur langue de travail, leur terroir leur sert de source d’inspiration. Décortiquons les différentes langues utilisées partiellement ou totalement par nos artistes-musiciens.

 

Le tshiluba

Dans la musique moderne, certains artistes-musiciens, et non des moindres, ont daigné composer dans les dialectes de leur enfance. C’est le cas de Tshala Mwana. Elle a fait du tshiluba la langue de sa musique. D’une danse traditionnelle purement  locale, elle a fait du mutwashi une danse connue au-delà de nos frontières. La Mamu nationale ne chante presque pas en lingala, tout le contraire de ses collègues artistes congolais. Qui ne se rappelle pas de  Munanga, Kalume, TshibolaMutuashi, Dilolo, Kapinga, Kumbe et de bien d’autres ? Pépé Kallé ne rompt pas avec la tradition qui veut que le Kasaïen chante dans son propre patois. L’Éléphant de la musique congolaise se distingue avec Bitota, Mbuji-Mayi wa Basanka et Muyenga. La moisson est bonne chez Docteur Nico. Après une reprise de Kamulangu, il enrichit son répertoire luba avec Mamu wa Mpoy, Mwamba wa Manu et Biantondi Kasanda. On trouve aussi des hits de Tabu Ley (Kamulangu, Wendenda) et de Karé Kasanda (Mua metela wa tshikuluka).

 

 

Le kikongo

Au Congo Brazza, le lari est la variante du kikongo la plus utilisée dans la musique. En RDC, les artistes-musiciens Ne-kongo s’expriment dans les divers patois de cette langue. Luambo Makiadi a beaucoup puisé dans le répertoire traditionnel de son espace culturel. Il compte plusieurs titres en kilemfu. Entre 1958 et 1989, Oncle Yorgho sort une bonne vingtaine de chansons parmi lesquelles Yimbi, Ma Nkewa, Kingotolo mbuta ngani mbote, Mbongo zi ya Voni, Sansi fingoma ngomaLuvumbu ndoki, Kinsiona, Ku Kisantu kikuenda ko, Kinzonzi ki tata Mbemba, Kimpa kisangamani, Lukoki. Bavon Marie-Marie lui emboîte les pas avec Mamona mbwa. Manuel d'Oliveira Mayungu dit Manuel d'Oliveira compose en kisansala (Yi vavanga, Umbanzanga) ; Ray Lema en kindibu (Nzimbu) ; Dalienst Ntesa en kisingombe (Mbanza velela) ; Sam Manguana en kizombo (Minha Angola, Lufua lua nkandi). Docteur Nico fait une belle balade en pays kongo dans Mandona dont le début et le refrain sont en kintandu, tout comme la chanson Yambula de Freddy Mayaula. Les titres en kimanianga sont ceux de Philo Kola (Meno ngiele) et de Nama Matingu alias Bastia (Ntangu yabele, Mbati). Le lari est surtout utilisé par l’OK Jazz. Dans le répertoire de cet ensemble, il faut ajouter Nani akunsindila muana de Simaro Lutumba. Par contre, Nyoka Longo qui à son actif ne compte aucune composition dans sa langue maternelle, s’est pourtant vu octroyer le diplôme de mérite par les autorités provinciales du Kongo Central pour la promotion de la culture kongo dans ses chansons et ses animations.

 

Le kiyanzi et le munu kutuba (kikongo ya l´État)

 

Tabu Ley a beaucoup péché sur ce point. En kiyanzi sa langue maternelle, l’artiste d’ébène n’a composé à peine que quelques chansons (Ana Mokoy, Lal’aby). Son jeune frère Pépé Ndombe lui emboîte les pas avec la belle mélodie de Mwana me. On retrouve plus tard la bonne sauce kikwitoise préparée par King Emeneya  dans le refrain du hit Okosi nga Mfumu, puis dans Kisiwu. Au début de sa carrière solo, Mbilia Bel fait aussi recours à ce patois dans Manzil Manzil, une chanson qui a alimenté la polémique pendant un bon moment. En munu kutuba, Ley n´est pas non plus prolifique (Mbote ya kimvuanga, Cadence mundanda). Docteur Nico s’y met dans Zama Zama où le rythme saccadé du makuandungu invite à la danse. Willy Mbembe réalise Kiboloso, tandis que Pamelo Mounka compose Buala yayi mambu. En 1972, accompagné par l’OK Jazz, Manuel D’Oliveira se souvient avec nostalgie de la ville de son enfance dans Ba mpangi ya Matadi. Jean-Papy Ramazani marque sa présence avec Bangwashi kwisa et Keteke. Dans Muwoso muwoso, Karé Kasanda utilise avec bonheur le munu kutuba dans la partie animation. Rochereau qui a peu de compositions dans les deux patois de son terroir a du moins le mérite d’avoir des chansons dans toutes les quatre langues nationales.

 

Le swahili

Dans les années 40 et 50, certains artistes du Katanga et de la province Orientale  utilisent la langue du terroir dans leurs œuvres. Parmi ces pionniers, Jean Bosco Mwenda wa Bayeke, le roi de la guitare sèche, se distingue par ses chansons poétiques (Bumbalaka, Bibi Tereza, Tambala moja, Chérie Mupenzi, Kabwebwe,Bibi Mupenzi, Mama Kilio). A Kisangani, deux Angolais virtuoses de la guitare : Bembele Henri de Bon cœur (Colette, Beni) et Charles Ombiza (Safari ya Baraka, Nimemtafuta, Maria Pili Pili, Bonne année, Essence ya Ombiza)  font eux aussi le choix de cette langue. Plus tard, dans les années 70, Abeti Masikini (Asa mubire, Usisilike, Likayabo, Mateso wa Duniya, We muloko wangu, Unipe) et Rachid King (Kauli ya wazee, A la fa sol, Msafiri kariki, Si useme) deviennent les nouveaux ambassadeurs du swahili dans la chanson congolaise. Même si les chansons en lingala font partie de leur répertoire respectif, ils utilisent beaucoup la langue de leur enfance. L’ancien lushois Mario Matadidi utilise cette belle langue dans le refrain de Lina. Sam Mangwana en fait aussi usage (Kabibi, Furaha ya Bibi, Lugha ya mapenzi), tout comme Josky Kiambukuta dans Aziza. Ye Bondo dit Bovic y met un peu du sien dans Waza kesho, Africa kwa umoja, Congolia. On retrouve Jean-Papy Ramazani avec Shikiya butamu, Pépé Kallé dans Shikamo Seye tout comme Tabu Ley dans Shauri yako, Sisi Mandela, Sina Mambo et Paka wewe. Shauri Yako est en réalité une adaptation. L’original est composé en 1981 par Nguashi Ntimbo, chanteur de l’orchestre Festival du Zaïre de Nairobi. Dans les années 80, l’International Afrisa introduit la formule d’un même titre chanté en deux langues différentes. C’est le cas de la chanson Nadina du soliste Mpanga Brazzos avec ses versions lingala et swahili. Luambo y fait un clin d’œil dans Makambo maneno. Quant au mongo Jeannot Bombenga, autrefois batelier ayant beaucoup séjourné à Kisangani, il ne chante pas seulement dans son patois ou en lingala, mais aussi en swahili (Maguy, Mado, BB 69).

                                                                                       

Les langues du nord

L’usage du lomongo dans la musique congolaise est antérieur à Swede- Swede de Boketshu 1er. Déjà vers 1968, Jeannot Bombenga en fait usage dans Aontona et dans le refrain de Bopesa ye liteya. Vicky Longomba l’utilise dans Jalousie nini na ngai, tout comme plus tard le joker Evoloko dans le refrain de Mbeya-Mbeya. Le professeur Empompo Loway éclate dans Adolo Timbi ; Vadio Mambenga déclame un proverbe ngombe dans son célèbre Tambula malembe, tandis que Mbilia Bel au sommet de sa gloire dans l’Afrisa puise dans le folklore mbunza ces sons merveilleux sortis du fond de la culture de ses ancêtres pour réaliser Mano Mongba. Pour Michel Boyibanda, c’est un brin de sangha-sangha qu’on trouve dans Masuwa enani. Luambo n’a pas chanté en tetela, la langue de son père. Papa Wemba comble ce vide avec Analengo. Le Kuru récidive dans l’introduction de Matembele bangi. Quant au Grand-Maître, il enrichit son répertoire brassé avec un brin du kisakata (Nsontin), en souvenir de la commémoration du 50e anniversaire du mariage des parents N’Singa.

 

Hindou bill ou argot ?

Dans les années 50, avec l’apport des artistes-musiciens brazzavillois qui maîtrisent mieux l’espagnol, une langue proche de celle de Cervantès voit le jour à Kinshasa et à Brazzaville. En réalité, il s’agit d’une langue qui n’existe pas. C’est un véritable bric-à-brac des mots hispaniques et des termes à consonance ibérique. Les artistes-musiciens eux-mêmes ne la comprennent pas. Il est pourtant leur propre invention. Les uns l’appellent hindou bill, les autres lui collent le nom d’argot. Les non avertis l’appellent même espagnol. Cette sorte d’espagnol créolisé à la sauce congolaise fait l´affaire des grands ensembles musicaux des deux rives du fleuve Congo. Pendant près d’une vingtaine d’années, cette langue morte est utilisée par  l’African Jazz (El que siembra su maiz, Afrika mokili mobimba), l’African Fiesta (Paquita, Sey Sey, Mi amor, Rochereau Pascal,Tabalissimo, African Fiesta Congo), les Bantous de la Capitale (Pachanga), l’OK Jazz (Ah Señor, Elena el Mujos, Sabina el Kwamy, Baila mi carabine), Rock-a-Mambo (Baïla, Iyele), l’African Fiesta Sukisa (Ya Canto, Eramorando), Conga Succès (Alberto Siempre Conga). Inventif, Luambo innove en faisant usage d’une langue inexistante, qui ne porte pas de nom mais qu’il réussit à traduire en lingala. Le titre de cette chanson est pourtant en kisakata: Obwa osud jeme. Quelle est alors la langue employée par Docteur Nico dans Asala Malekoun ? L’artiste-musicien congolais est  toujours à la pointe, toujours à la recherche de ce petit quelque chose qui apporte un plus dans son œuvre pour faire la différence.

 

 

Langues africaines et le créole

Le continent africain n’est pas oublié dans la musique congolaise. Ils ne sont pas nombreux, ces artistes qui ont chanté dans d’autres dialectes du continent. Le douala est la langue africaine la plus utilisée. Le maquisard Ntesa Dalienst reprend avec Ekalago la chanson Besombe écrite par Eboa Lotin. Le pigeon voyageur Sam Mangwana à la recherche d’un point d’attache après avoir quitté Kinshasa, compose Bana ba Cameroun alors qu’il est de passage dans ce pays. Amoureux du foot, Pépé Kallé chante Roger Milla pour immortaliser l´exploit des Lions Indomptables du Cameroun à la Coupe du monde 1990 en Italie. Une autre langue camerounaise, le fang, est utilisée par Abeti Masikini dans Tu es méchant. Ndombe Opetun, prend ses marques en zoulou dans le joli refrain de Beya Walo. Dans l’Afrisa, Malao Hennecy compose Mimi Marthe en arabe tchadien, une langue non bantoue. Pépé Kallé revient à la charge avec son amour des langues étrangères. L’Éléphant de la de la musique congolaise fait un pont avec les Antilles dans Pon moun paka bougé et Cé chalé carnaval, compositions dans lesquelles le créole est partiellement utilisé. Tantine Abeti fait de même dans Kimbé red pa moli.

 

Les langues européennes

 

Le français est la langue européenne la plus utilisée. Tabu Ley en a fait énormément usage. Beaucoup de compositions émanent de lui (L’âge et l’amour, Le chant de Malory, Congo nouveau Afrique nouvelle, Bel Abidjan, Pitié, Fétiche, En amour il n’y a pas de calcul, Itou, C’est toi que j’aime). Bondo Bovic alias Mister Fantastic chanteur pop dans Fiesta Sukisa puis dans Vévé n´a souvent chanté que dans la  langue de Molière (Misère, Loin du désespoir, Chou). Il y a lieu de citer Vicky Longomba dans son interprétation (Quand le film est triste), Isaac Dele Pedro (Si tu bois beaucoup), Franklin Boukaka (Les Brazzavilloises), Luambo (Si vous passez par là), Sam Mangwana (Affaire disco, Affaire vidéo, Georgette Eckins, Suzanna, Waka Waka), Empompo (Fatimata), Lokasa ya Mbongo (Bonne année, Marie-José), Max Mongali (Un grand amour), Papa Wemba (Santa), Jean-Papy Ramazani (Dongogoungourous), Ange Linaud (C’est toi que je préfère), Pamelo Mounka (Samantha, L’argent appelle l’argent), Théo-Blaise Nkounkou (Éden, Belle Amicha), sans oublier le sulfureux Casimir Zao (Ancien combattant, Soulard, Corbillard, Patron, Moustique, Football) . Une autre langue latine exploitée dans la musique congolaise est l’espagnol. On y retrouve Michel Boyibanda avec Ven y ven y ven, les Bantous de la Capitale (El Manicero), tout comme Reddy Amisi (Eres mia). Rochereau signe des redites comme Marina et Guantanamera. Le polyglotte Mangwana revient à nouveau avec le portugais qu’il maîtrise (Tio Antonio, No me digas no, Cantos de Esperanca), tout comme Manuel D’Oliveira qui vers 1948 chante No me digas no aux éditions Ngoma. L’anglais est rare. Mais Bovic y est présent (I go the feelin, Sookie), Rachid King (I miss you, Freetown Titi), tout comme Kanda Bongo (My love Elisabeth). Le seigneur Ley en fait de temps en temps usage (Maze, Shauri yako).

 

Le lingala, maître absolu

Le lingala est la langue de la musique congolaise moderne. Aujourd’hui, il a renvoyé aux oubliettes tous les patois qui constituent notre richesse culturelle. Il est aujourd’hui tellement créolisé qu’il est devenu le carrefour culturel où plusieurs dialectes se croisent, le socle par lequel semble se profiler une culture unique à travers la chanson. Mais comme chaque artiste-musicien porte en lui les germes de sa tribu, la coutume ancestrale couplée à la tradition ethnique influence parfois les compositions. La singularité de la musique congolaise moderne se caractérise par cette liberté qu’ont les artistes d’utiliser la multitude de langues, dialectes congolais et de l’enrichir par une chorégraphie authentiquement africaine.

 

Samuel Malonga

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
Excellent article. Pour nous autres, amoreux de la musique congolaise,quelle aubaine de découvrir ce genre danalyse appronfondie de notre musique. Ce pays a des vrais talents, comme cet auteur, mais quel dommage quon tombe sur ce genre d'article que par le hasard de google. Bravo l'écrivain ! Ecrivez nous un livre sur ce sujet, je serais le premier a l'acheter et une toute derniere chose: MERCI
Répondre
A
C'est interessant car je vient de comprendre l'intervention des differentes langues et dialectes dans la musique populaire Congolaise.
Répondre
S
C´est ça. Car en réalité le hindou bill fut le lingala parlé par les anciens yankés de Kinshasa. Il est ici question des chansons de cette langue qui ressemble à l'espagnol et qui jadis fut utilisée par nos musiciens.
Répondre
M
Sam,<br /> <br /> Ok, avec ces exemples j'ai fini par comprendre ce que voulait dire Rochereau. Je vois qu'il faisait plus allusion à l'argot qu'à Hindou Bill.<br /> <br /> Messager
Répondre
S
Messager,<br /> <br /> Je comprends bien ce que tu dis. Toutes les chansons citées dans l'aticle qui sont en hindou bill (Sey Sey, Paquita, Baila me carabine etc,) ne sont pas en espagnol. Quelqu'un qui maîtrise bien cette langue peut bien le confirmer. Rochereau qui composé plusieurs tubes dans cette langue utilitsées par les artistes-musiciens des deux rives, ne l'a pas dit pour rien. Dommage que je ne peux retrouver cette interview du seigneur Ley.
Répondre
M
Sam,<br /> Pour poursuivre notre dialogue, sachons qu’on peut chanter dans n’importe quelle langue, même dans celles que l’on ne maîtrise pas. Rochereau (un Muyanzi) a chanté en tshiluba, Mbilia Bel (une mbuza) a chanté en Kiyanzi, Ntesa (un mukongo9 a chanté papa Tskikaya, etc, etc.<br /> En ce qui concerne l’espagnol, grâce à la phonétique, on peut l’interpréter sans beaucoup de difficultés. N’oublions pas à cet égard qu’un orchestre cubain était venu au deuil de Kallé à Kinshasa lui rendre hommage, pour avoir fait la promotion des chansons afro-cubaines durant sa carrière.<br /> En outre, les musiciens congolais ont apporté un plus aux chansons afro-cubaines grâce à leur maîtrise rythmique. <br /> <br /> En ce qui concerne le Hindou Bill, ce n'est pas de l'espagnol. Mais de quelle chanson en Hindou Bill parlait-il? Masta par exemple n'est pas en espagnol.<br /> <br /> Messager
Répondre
S
Tabu Ley faisait allusion à toutes les chansons en "hindou bill". Ce n'était pas de l'espagnol avait-il conclu.
Répondre
M
Sam, <br /> En regardant les titres classés parmi ce que tu qualifies des chansons en Hindou Bille ou Argot, j'ai noté des titres en espagnol comme El que Siembra Su maïz, Pachanga, Ah Senior, et El Manicero... Souvent nos musiciens interprétaient des chansons espagnol,à l'image de Kallé, Franck Lassan, Madiata, etc etc qui étaient de très bons interprètes des chansons françaises.<br /> On y reviendra.<br /> <br /> Messager
Répondre
M
Sam,<br /> <br /> Tabu Ley parlait-il de quelle chanson? Car certaines sont bel et bien en espagnol, comme l'a fait remarquer Pedro. Un jour je diffuserai une chanson en Hindou bill.<br /> messager
Répondre
S
Tabu Ley avait pourtant affirmé dans une interview à la télé que cette langue n'était pas de l'espagnol.
Répondre
M
Pedro et Sam,<br /> J’avais déjà déclaré à Sam en privé que son article était bien fait et fouillé. J’ai envie de le commenter chapitre par chapitre, mais le temps me fait défaut.<br /> En ce qui concerne l’interrogation de Sam sur le Hindou Bill ou l’argot, j’aimerais souligner que la majorité d’exemples des chansons choisies sont en Espagnol. Une langue dont l’usage était à la mode durant les années ’60 et ’70. Chaque orchestre avait un répertoire en espagnol. Les musiciens disposant d’une formation acceptable excellaient en espagnol, comme Essous, Celestin, Kallé, Rochereau, Vicky, Ntessa, Bolhem, Mujos et Lutula Clary…….. ( les deux derniers furent même inscrits à la Lovanium). D’autres se débrouillaient tant bien que mal. <br /> Messager
Répondre
P
Que pena! C'est une chanson merveilleuse. Elle n'est probablement sur aucun album. Je ne sais pas comment on enregistrait les concerts sur cassette - une espèce de OK Jazz Live in Luanda.
Répondre
S
Pedro,<br /> <br /> Je ne connais malheureusement pas cette chanson.
Répondre
P
Si quelqu'un me disait qu'il y a des cubains dans les Bantous de la Capitale, je lui croirais. Il semble que des gens comme Essous dominent effectivement l'espagnol.<br /> <br /> Sam, à la fin des années 70, quand l'OK Jazz s'est produit à Luanda, il y a une chanson que Ntesa chantait dont le refrain disait "Ahora quiero morir me". Je voudrais écouter cette chanson, si possible.
Répondre