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Publié par Messager

Les rencontres des « monstres sacrés » de la musique congolaise à travers le temps.

« Lisanga ya banganga », tel est le titre d’une des chansons réalisées conjointement par Franco et Rochereau vers 1980, après qu’ils aient été réunis en Europe par le promoteur Fataki Lusangi alias Tchika-Tchika .

Un coup d’œil sur l’histoire de l’édition de la musique congolaise nous renseigne que cette rencontre entre des vedettes appartenant à deux tendances (écoles) musicales antagonistes n’était pas la toute première.

En effet s’il faut inventorier les rencontres des « monstres sacrés » de la musique congolaise, nous pouvons en retenir celles-ci :

  1. Durant les années1950:Trio BWO (Bukasa, D’Oliveira, et Wendo) aux éditions Ngoma. Ce trio s’était produit et avait réalisé quelques œuvres ensemble.
  2. Vers la fin des années 1950 :  Kallé, Essous, Nino Malapé, Lucie Eyenga, Nico, Déchaud, Dewayon, Liengo…, venus des courants musicaux adverses, s’étaient regroupés sous le label des éditions Esengo au sein de Rock-A-Mambo/African-Jazz .
  3. Début des années 1960, Vicky et Brazzo, issus de l’OK-Jazz, se joindront à Kallé, Nico, Dechaud, petit Pierre, Roger Izeidi pour réaliser à Bruxelles les œuvres classées parmi les plus sublimes de l’histoire de la musique congolaise.
  4. Vers 1960, Jean-Bosco Mwenda et Masengo effectuent un voyage au Kenya où ils enregistreront quelques chansons mémorables en swahili.
  5. 1970, les pionniers de la musique congolaise, les « Bankolo Miziki » rentrent au studio pour réenregistrer   leurs anciens succès, avec le concours des musiciens de la nouvelle génération conduite par le célèbre soliste Nedule dit Papa Noël.
  6. Toujours en 1970 : Kallé, Essous, Manu, Kwamy, Mujos, Gonzalo forment  African Team  
  7. 1980 : Franco, Rochereau, Mavatiku….forment « lisanga ya banganga »
  8. Après 1963, Essous, se joignant aux artistes de l’African-Jazz , Kallé, Bombenga,Damoiseau, Casino, compose le tube « Mindule Mipanzana », que nous dédions à tous les mbokatiers , tout en leur rappelant que les différentes chansons représentant les rencontres sus mentionnées se trouvent sur notre site.

Messager

 

 

 

"Mindulé mipanzana" : 1967.


Essous vit alors à Paris, après avoir faussé compagnie à son orchestre, Les Bantous de la Capitale, à Dakar où il avait pris part au  1er Festival des Arts Nègres de Dakar 1966.


Anecdote: L'animateur congolais Moussitou-Abo Paul (aujourd'hui disparu) de l'émission "Nostalgie" sur Radio-Congo, demanda un jour à Joseph Kabassellé "Le Grand Kallé" qui pour lui était le plus grand arrangeur congolais qu'il ait connu ou avec lequel il avait aimé travaillé, ce dernier lui répondit je cite: "En dehors de Docteur Nico, Essous!".


Kallé-Essous, une vieille complicité artistique qui remonte à l'African-Rock (African-Jazz+Rock-A-Mambo) au éditions Essengo dès 1957, et qui se poursuivra avec l'African-Team de Paris en 1970 ('"Buena suerte", "Gégé nalinga", "Nafifa bonbon sucré", "Motéki mango", "El Bantous", "Lolaka lua balé" etc...)

 

Mwenze

African-Jazz, avec Kallé, Nico, Dechaud, Roger, petit Pierre, Vicky et Brazzos, lors de la Table ronde de Bruxelles (1960)

African-Jazz, avec Kallé, Nico, Dechaud, Roger, petit Pierre, Vicky et Brazzos, lors de la Table ronde de Bruxelles (1960)

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M
ERRATUM: Lire, 1er Festival des Arts Nègres de Dakar, au lieu de Festival Panafricain de Dakar. Merci.<br /> MWENZE
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M
&quot;Mindulé mipanzana&quot; : 1967.<br /> Essous vit alors à Paris, après avoir faussé compagnie à son orchestre, Les Bantous de la Capitale, à Dakar où il avait pris part au Festival Panafricain de Dakar en 1966.<br /> Anecdote: L'animateur congolais Moussitou-Abo Paul (aujourd'hui disparu) de l'émission &quot;Nostalgie&quot; sur Radio-Congo, demanda un jour à Joseph Kabassellé &quot;Le Grand Kallé&quot; qui pour lui était le plus grand arrangeur congolais qu'il ait connu ou avec lequel il avait aimé travaillé, ce dernier lui répondit je cite: &quot;En dehors de Docteur Nico, Essous!&quot;.<br /> Kallé-Essous, une vieille complicité artistique qui remonte à l'African-Rock (African-Jazz+Rock-A-Mambo) au éditions Essengo dès 1957, et qui se poursuivra avec l'African-Team de Paris en 1970 ('&quot;Buena suerte&quot;, &quot;Gégé nalinga&quot;, &quot;Nafifa bonbon sucré&quot;, &quot;Motéki mango&quot;, &quot;El Bantous&quot;, &quot;Lolaka lua balé&quot; etc...)
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M
Cher Mwenze,<br /> <br /> Merci pour pour cette précision. J'ai auditionné cette chanson depuis 7 ans , sans parvenir à déterminer exactement son année d'enregistrement.<br /> <br /> Messager
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M
MISE AU POINT: Dans &quot;Mindulé mipanzana&quot; Essous est accompagné par l'African-Jazz formation dite des Editions &quot;Matanga&quot;, bien après le grand départ qui a mené à la création de l'African-Fiesta originel. &quot;Mindulé mipanzana&quot; est donc éxécuté par Damoiseau à la guitare-solo, Casino à l'accompagnement etc... et non Nico, Déchaud etc...<br /> MWENZE
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M
Merci à toi Sam pour le nom de Manu Dibango dans l'African Team.<br /> A Pedro, je demanderais un peu de patience, notre ami Zok est un peu occupé professionnellement. il sera de retour sur le site d'ici peu.<br /> <br /> Messager
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S
Il faudrait aussi noter la présence de Manu Dibango dans African Team de Paris.
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P
A propos de « courants musicaux adverses », je saisis l’occasion pour rappeler à notre aîné Clément Ossinondé et à Zok Roger qu’après la très simple et si belle caractérisation faite par Zok Roger de la distinction entre le style Odemba et le style African Jazz, j’attends patiemment qu’ils reviennent avec une caractérisation des styles Zaïko et Bantous.
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