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Publié par Zok Roger

REACTION A L’ARTICLE DE CLEMENT OSSINONDE DU 08 AOUT 2014 SUR LA RUMBA CUBANO-CONGOLAISE

 

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai lu l’article de notre ami OSSINONDE sur la Rumba Cubano-Congolaise, surtout quand il a parlé des quatre écoles de la musique congolaise. A savoir : AFRICAN JAZZ, OK JAZZ, BANTOUS, ZAIKO. Car souvent on ne parle que des deux premières écoles alors qu’il y en a quatre, et je dirais même cinq.

 

En effet, en principe au départ on ne pouvait parler que des groupes NGOMA avec comme tête d’affiche JIMMY et LONINGISA avec comme tête d’affiche BOWANE. Ce n’était pas à proprement parler des écoles car tous s’inspiraient plus ou moins des mélodies issues de la musique cubaine, surtout à l’époque de ’’EL QUESIEMBRE SU MAIZ du TRIO MATAMOROS’’.

 

 

La première école à s’être vraiment démarquée est celle de l’OK JAZZ deuxième version avec FRANCO, VICKY, EDO, BRAZZOS, ISAAC etc…. La première version avec ESSOUS , ROSSIGNOL etc… était encore dans le style issu de la musique cubaine avec des chansons comme ‘’TIKA BIZETI de DE LA LUNE’’.

 

 

Mais dans la deuxième version on voit clairement apparaître le style«odemba»  qui sera pendant longtemps le style de l’école OK JAZZ, comme par exemple dans la chanson‘’BABOMI MBOKA de FRANCO’’.

 

 

 

Dans cette chanson, les musiciens s’appliquent expressément à produire des mélodies et des rythmes qui poussent inévitablement les gens à aller danser sur la piste. On imagine bien des congolaises aux formes généreuses et en pagne en train de se trémousser et se balancer harmonieusement avec les partitions produites par les guitaristes FRANCO, BRAZZOS, DE LA LUNE et par le saxophoniste ISAAC MUSEKIWA.

 

L’école AFRICAN JAZZ s’est vraiment démarquée un peu plus tard car même si KABASELE vers les années 1953-54 avait déjà son propre style dans l’AFRICAN JAZZ, il a ensuite longtemps collaboré avec les anciens musiciens de l’OK JAZZ première version et qui ont formé le ROCK-A-MAMBO

 

Si dans la chanson‘’PRESENTATION AFRICAN JAZZ de KABASELE’’ par exemple on retrouve bien le style classique de KABASELE avec le tamtam endiablé et les saxos et trompettes style carnaval, le style de la chanson ‘’LELE ETALI BANGO de LUCIE EYENGA’’ n’a rien à voir avec l’école AFRICAN JAZZ, et pourtant ses musiciens étaient bien là avec ceux de ROCK-A-MAMBO. Ici on entend nettement les partitions fines et lyriques des instruments à vent de ESSOUS et de NINO propres à l’école ROCK-A-MAMBO et, plus tard, BANTOUS.

 

 

L’école AFRICAN JAZZ se définira définitivement avec l’arrivée de ROCHEREAU dans l’orchestre. Les chansons de ROCHEREAU, qui étaient alors souvent une succession  des phrases pleines d’émotion, ont totalement bouleversé l’orchestration imposée par KABASELE. Celui-ci a commencé a donné plus de voix à l’accompagnement et surtout beaucoup plus de temps à NICO pour s’exprimer. Et le tamtam s’est un peu calmé. Un exemple : la chanson ‘’MASANGA YA LIBALA de ROCHEREAU’’.

 

 

La suite, la prochaine fois avec les écoles ‘’BANTOUS’’ et ‘’ZAIKO’’ auxquelles j’ajouterai une cinquième.

 

 À bientôt!

 

 ZOK ROGER.

Rumba Cubano-Congolaise: réaction de Zok Roger
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P
A mon avis, ceux qui ne parlent que de deux écoles s’adressent à nous laïcs, c'est-à-dire non-musicologues. De manière très intuitive, sans explication ni description, nous pouvons dresser une série d’orchestres et des chansons, et les attribuer à l’école Odemba ou African Jazz. C’est comme quand à l’école primaire nous avons appris la très simplifiée composition de l’atmosphère en 4/5 d’azote et 1/5 d’oxygène. Nos maîtres savaient que nous ne comprendrions pas les proportions de la vapeur d’eau, du gaz carbonique et d’autres gaz avant de comprendre ce que c’était qu’un nombre irrationnel. Et effectivement, si vous me demandez de classer le T. P. Zembe-Zembe et the Symba de July Cuivre dans une école, je ne parviendrais pas à le faire. Voilà pourquoi j’attendrai que notre frère Zok Roger présente la cinquième école, pour que je pose d’autres questions.
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