Justin Marie Bomboko s’est éteint le jeudi 10 avril 2014 à Bruxelles
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Justin Marie Bomboko s’est éteint le jeudi 10 avril 2014 à Bruxelles
Justin Marie Bomboko est mort hier à Bruxelles comme l’atteste cette dépêche du journal belge « Le Soir ». Durant les premières années de l’indépendance de la RDC, Bomboko avait l’incarné les Affaires étrangères. Ministère qu’il avait occupé dès le 30 juin 1960 au sein du gouvernement Lumumba en tant que leader de l’UNIMO (L’Union Mongo). Après l’éviction de Patrice Lumumba, Justin Marie Bomboko s’était rapproché de Mobutu , pour constituer avec Victor Nendaka, le groupe des trois « mousquetaires ». Bomboko s’était distingué au début des années ’60 par ses voyages à l’ONU où il avait à maintes reprises croisé le fer avec les représentants du gouvernement Gizenga installé à Kisangani .
En dépit des ses accointances avec Mobutu, Justin Marie Bomboko peut être considéré comme ayant été le ministre le plus populaire de la RDC. À une certaines période, Il avait publiquement manifesté son vœu d’occuper le fauteuil présidentiel même pendant quelques instants. Une ambition qui lui avait valu la disgrâce auprès de Mobutu, et une relégation dans sa province d’origine, l’Equateur .
Au milieu des années ’60, Bomboko fut remplacé par un jeune loup, Nguz a Karl i Bond, neveu de Moîse Tshombe, aux affaires étrangères. Un véritable coup de tonnerre à Mbandaka qui avait très mal digéré l’écartement du patriarche des Mongo au profit du « néophyte » Jean Nguz. Beaucoup de congolais ne s’étaient pas empêché de lier la chanson « Décision » de Lutumba Simaro au départ de Justin Marie Bomboko du gouvernement. Pour le public, Mobutu venait par ce remaniement de se séparer de l’un des ses plus proches complices. Sur le plan purement humain, le jovial Justin Marie Bomboko fut un bon vivant. Très entreprenant parmi la jante féminine, ses incursions nocturnes l’avaient rendu très proche des artistes musiciens. Jusqu’à présent, il demeure le ministre auquel la chanson congolaise avait dédié le plus de titres. . Il existe une anecdote selon laquelle Mobutu racontait volontiers à ses visiteurs du soir que « le sida n’existe pas, sinon Bomboko serait déjà mort ».
En attendant de revenir sur Justin Marie Bomboko, nous présentons nos condoléances à sa famille biologique, particulièrement à sa petite fille, la fille de Esolomua Nkoy, une lectrice de mbokamosika.
Messager |
Le premier ministre des Affaires étrangères du Congo indépendant, en 1960, Justin-Marie Bomboko Lokumba, est décédé jeudi des suites d’une longue maladie aux Cliniques universitaires Saint-Luc de Bruxelles, à l’âge de 86 ans, a rapporté la radio onusienne Okapi.
Il est considéré comme une des icônes de la politique du pays pour avoir participé, avec Patrice-Emery Lumumba, à la signature de l’acte consacrant l’indépendance du Congo belge, devenu Zaïre, puis République démocratique du Congo (RDC) depuis 1997.
Né en 1928, Justin Bomboko avait été le premier Congolais diplômé de l’Université libre de Bruxelles (ULB).
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Bomboko awuti na New York, de l'OK-Jzz