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Publié par Messager

 

Questions directes au général Paul Mukobo 

 

 

Nous vous proposons cette interview du général Mukobo accordée à Baudouin Wembi Wetshi, que Serge Kongo na biso et Claude Kangudie nous recommandent. Vous y apprendrez le point de vue d’un stratège militaire sur la fin du régime Mobutu et la profonde raison de la défaillance de l’armée congolaise de Joseph Kabila.

Nous avons effectué des recherches et avons déniché une photo du Général Mukobo quand il fut chef d'Etat Major de la Force Terrestre


 Mokobo 5

Le général Mukobo au milieu des officiers Américains et Congolais. (Photo Mbokamosika)

 
Tembe na Tembe, par Franco et l'OK-Jazz

 

Agé de 75 ans, natif de la Province de Bandundu, le général Paul Mukobo Mundende garde une forme physique "quasi-olympique". Connu pour son franc-parler, Mukobo a eu une carrière militaire en dents de scie. Accusé d’avoir fomenté une «tentative de coup d’Etat», il a été envoyé en relégation avant d’être réhabilité en 1991. Commandant de la Division Kamanyola, commandant de la 7ème Région militaire à l’Equateur, chef d’état-major des forces terrestres, chef d’état-major général adjoint des F.A.Z (décembre 1996 - mai 1997). Depuis le 15 mai 1997, le Général vit en exil. Il s’en explique. Il jette par ailleurs un regard très critique sur l’armée zaïro-congolaise tant sous Mobutu Sese Seko que les deux Kabila.  

«Le Parlement congolais dispose des prérogatives pour destituer Joseph Kabila pour trahison !»

Comment pourrait-on vous présenter?


A ceux qui ne me connaissent pas, il faut leur dire que je suis le général de corps d’armée Mukobo Paul. J’ai fait, de 1960 à 1964, des études militaires en Belgique. Je suis par la suite rentré au Congo où j’ai exercé des fonctions au sein de l’armée nationale. Je suis le tout premier Congolais - avec vingt et un autres compatriotes mais aussi des Rwandais et des Burundais - à entamer des études à l’Ecole royale militaire (ERM).


Auriez-vous encore souvenance des noms de certains de vos camarades de l’époque ?

Je me souviens de plusieurs noms : Ipoma Jean, Lemans Jean, Pongo Cyrille, Kalonga Dominique, Omba Raymond et moi-même. Les autres venaient de l’Ecole des pupilles de Luluabourg (Kananga) ou Ecole royale des cadets : Elela Paul, Eluki Tito, Ngomba Timothée, Kasongo Jean, Kabengele, Ndjate Samuel. Il y avait deux Rwandais : Makuza et Ndayimano Fabien. Côté burundais, il y avait : Michel Michombero - qui deviendra président de la République burundaise -, Ntongomburani Jérôme, Karerolo Charles.


Quelle était votre spécialité?

Ma spécialité est l’Ordonnance. C’est à dire réparateur des véhicules, de l’armement et munitions. Je ne suis pas un fantassin de formation. J’appartiens à l’«arme technique». Aujourd’hui, on ne fait plus de distinction entre Ordonnance, Génie et Transmissions. A l’ERM, nous avons fait des exercices de chef de peloton d’infanterie. De 1965 à 1966, on a procédé à la formation de deux premiers bataillons. Un bataillon d’infanterie et un bataillon commando.

Sans vouloir aller du coq à l’âne, vous avez eu à commander la Division Kamanyola…

C’est mon avant dernier poste. Grâce au général Boteti, j’ai été promu au grade de Général pour diriger cette Unité de 1982 à 1984. J’ai par la suite assumé l’intérim du général Yeka à la tête de la 1ère région militaire. C’est à cette époque qu’il y a eu la guerre de Moba, au Nord Katanga. Je me suis rendu à Kalemie pour diriger les opérations.


A Moba, vous avez fait la guerre aux guérilleros du PRP d’un certain Laurent-Désiré Kabila…


Effectivement.

Du côté des Forces armées zaïroises, il y avait notamment le colonel Malutama…

Il y avait les colonels Malutama et Nsoki. Tous les deux étaient mes adjoints à l’époque où j’assumais l’intérim du chef d’état-major de la Force terrestre.

Les deux officiers sont «portés disparus» depuis cette guerre…


Un moment donné, on n’a plus eu de leurs nouvelles. Je reconnais avoir envoyé ces officiers sur le terrain afin de voir ce qui se passait dans la région de Kalemie. Ils sont partis à bord d’un petit aéronef piloté par un Canadien. Ils ont commis l’erreur d’atterrir à Moba qui était entre les mains des rebelles. Les deux officiers ont été pris en otage et exécutés sur-le-champ. On n’a jamais retrouvé leurs corps. Les rebelles Kanambi et Marandura se trouvaient au moment des faits à Moba. Le chef rebelle Laurent Kabila avait à l’époque trois lieutenants : Kanambi, Marandura et le «général» Kalis. Ce dernier se trouvait à Wimbi. Ce sont ces trois hommes qui peuvent fournir des informations sur le sort de ces deux officiers.


Vous avez été accusé en 1987 d’avoir ourdi un «complot» en vue de renverser le président Mobutu. Quelle est votre part de vérité ?

Ce n’était qu’un «faux bruit». En 1984, le chef d’état-major général de la Force terrestre de l’armée belge avait invité son homologue zaïrois qui était alors le général Eluki à effectuer une visite officielle en Belgique. Lorsque la guerre de Moba a éclaté, le président Mobutu a annulé ce voyage. Il se fait qu’à la fin des opérations au Nord Katanga, j’ai été nommé à la tête de la Force terrestre. En 1986, la partie belge a renouvelé son invitation. C’est finalement moi qui accomplira ce déplacement en compagnie de deux officiers dont l’actuel général Dieudonné Kayembe Mbandakulu. A l’issue de ma visite, mon collègue belge et le ministre de la Défense d’alors, François-Xavier de Donnéa, m’ont demandé ce que la Belgique pouvait faire pour mon pays. «C’est à l’état-major général des FAZ ou au ministère de la Défense de mon pays qu’il faudrait poser cette question», ai-je répondu à mes interlocuteurs. J’ajouterai : «Quant à moi, j’ai besoin de plusieurs armes pour des exercices de tir à balles réelles au Centre d’instruction de Kitona». Il m’a été accordé 100 fusils Mauser, 100.000 cartouches et quatre mortiers à 120 mm. Il s’agit des armes qui ont servi lors de la Deuxième Guerre mondiale. Ces armes ont été réceptionnées au Congo par mon officier «S4», chargé de la logistique à l’état-major de la Force terrestre. C’était le colonel Lisalo.

Et après ?

Un jour, je vois le général Norbert Likulia Bolongo, alors secrétaire d’Etat à la Défense, surgir à mon bureau. Il me dit : «Vous avez reçu des armes». «Quelles armes ?», ai-je réagi. «Les armes qui sont venues de la Belgique», répliqua-t-il. Je lui ai relaté la genèse de ce don. Il me dit : «Le Président est très mécontent de cette histoire». «Je vous ai pourtant transmis un rapport avec la liste de toutes les armes», ajoutais-je. «C’est très grave ! Nous allons demander au président de la République ce qu’il en pense», conclut le secrétaire d’Etat
Likulia.


Vous étiez donc victime d’une cabale…

Absolument ! C’était une cabale. «Quelqu’un» m’en voulait. Pourquoi ? Selon mes informations, le président Mobutu aurait voulu me nommer au poste de secrétaire d’Etat à la Défense nationale. Cette perspective n’enchantait pas certains officiers particulièrement le secrétaire d’Etat de l’époque et le général Singa Boyenge. Ce poste était «réservé» aux natifs de la province de l’Equateur et de la Province Orientale. J’allais donc être le tout premier officier issu d’une autre région à occuper ce poste. Ceux qui connaissent ma rigueur ont vite fait de torpiller cette éventualité.


Etes-vous en train de sous-entendre que le tribalisme et le régionalisme ont sapé la cohésion et l’esprit de corps au sein des Forces armées zaïroises ?

Oui, c’est certain ! C’est ça le mal qui a gangrené l’armée zaïro-congolaise et qui affecte toutes les armées africaines. Le tribalisme a joué un rôle primordial dans la destruction de notre armée.

A quand, selon vous, date le commencement de cette «tribalisation»?

La tribalisation a commencé avec la création par le président Mobutu d’une unité spéciale chargée de sa sécurité personnelle dénommée «Brigade aéroportée renforcée» (BAR). Cette brigade était dirigée par le général Bumba Moaso Djogi. La grande majorité des hommes de troupe venait de la province de l’Equateur. Il en est de même des officiers. La grande majorité de ces officiers n’avait pas la formation requise mais avaient le «mérite» de parler la même «langue du village» dans l’armée.

Que répondez-vous à ceux qui clament que l’armée zaïro-congolaise n’a jamais gagné une guerre ?

Elle n’a jamais gagné une guerre ! Un moment donné, nos hommes de troupe étaient d’excellents combattants. C’est l’encadrement qui faisait défaut. La raison est simple : les officiers chargés de commander la troupe n’avaient pas la formation adéquate. Ceux qui étaient formés se tournaient les pouces. Par exemple, le général Bumba n’acceptait pas des cadres dans son entourage. Il redoutait qu’on conteste son autorité et surtout son grade. L’armée a connu une sorte de «guerre perpétuelle» entre les officiers issus de la Force publique - l’armée coloniale - et ceux sortis des grandes écoles et académies militaires. Il y a des officiers qui se contentaient d’arborer le titre de «commandant de..» sans mettre en application les règlements militaires.

Qu’entendez-vous par appliquer les règlements militaires ?

Visiter les officiers, travailler avec les hommes de troupe et connaître leur «moral», c’est ça appliquer les règlements militaires.

Avez-vous été arrêté ou placé en résidence surveillée suite à l’affaire des « armes belges»?

(Rires). J’ai été arrêté et traduis devant le «Conseil de discipline» présidé par le général Singa Boyenge. Un « jugement » a été rendu. J’ai été envoyé en relégation durant quatre ans à Isangi dans la Province Orientale.

Avez-vous de la rancoeur ?

Rancœur vis-à-vis de qui ? J’ai été relégué sans connaître la raison. J’ai été libéré dans les mêmes conditions. Personne ne m’a expliqué la raison de ma libération. «Quelqu’un» a fait des démarches pour que je rencontre le président Mobutu qui m’a reçu à Nsele. Le chef de l’Etat m’a dit : «Général Mukobo, il peut arriver qu’un Chef prenne une décision sur base des informations erronées. Oubliez, ce qui s’est passé, vous allez réintégrer les forces armées et bénéficier de l’avancement en grade». C’est ainsi que j’ai été promu général de corps d’armée.

Où étiez-vous lorsque l’AFDL faisait sa joyeuse entrée, le 17 mai 1997, à Kinshasa ?

Quand la guerre a commencé fin septembre 1996, je me trouvais à Mbandaka en tant «commandant région». Lorsque le vent a tourné en faveur de l’AFDL, le président Mobutu a nommé le général Donatien Mahele Lieko, chef d’état-major général des FAZ, en remplacement du général Eluki. Mahele a fait appel à moi pour être son adjoint. Le 27 décembre 1996, j’ai été nommé chef d’état-major général adjoint. J’ai suivi cette guerre de près. C’est un secret de Polichinelle de révéler ici que le chef d’état-major général des FAZ «travaillait» pour LD Kabila.

D’aucuns pourraient rétorquer que le général Mahele n’est plus là pour se défendre…

Il peut ne plus être là pour se défendre mais les résultats parlent d’eux-mêmes. Le jour où il a été abattu à Kinshasa, les militaires de la Division spéciale présidentielle (DSP) ont commencé par le chahuter en l’accusant d’être un «traître».


Que s’est-il ce 16 mai 1997 au Camp Tshatshi?

Le 16 mai 1997, le général Mahele se trouvait, dès 16 heures, à Brazzaville. Il était en route pour Lusaka, en Zambie, pour rencontrer Laurent-Désiré Kabila. Je me trouvais à Impfondo au Congo-Brazzaville pour fuir les troupes de l’AFDL.

Vous avez donc quitté le pays le 16 mai ?


Je suis parti du pays dès le 15 mai au soir.

Le président Mobutu se trouvait encore à Kinshasa…

Effectivement.

Pourquoi êtes-vous parti ? Etiez-vous menacé ?

(Sourires). Tout militaire ne peut que se sentir menacé dès lors que ses troupes ne savent plus combattre. Lorsque vous avez perdu la guerre, vous avez le choix entre fuir l’ennemi ou mourir.


Revenons à la journée fatidique du 16 mai 1997 au Camp Tshatshi…

Comme je l’ai dit, le général Mahele se trouvait à Brazzaville. Il reçoit un appel téléphonique du Premier ministre Norbert Likulia. Celui-ci lui demande d’aller immédiatement au Camp Tshatshi pour « calmer » les militaires qui projetaient de piller la ville de Kinshasa. Rentré dans la capitale vers 18 heures, Mahele s’est rendu immédiatement au Camp Tshatshi. Le général Wezago qui était le commandant en second de la DSP a réuni les militaires pour écouter l’adresse du chef d’état-major général des FAZ. Dès que le général Mahele a pris la parole, les militaires ont commencé à faire du chahut : «Nous ne vous écouterons pas. Vous avez trahi l’armée, vous ne sortirez pas vivant de ce lieu». Ce sont des officiers de la DSP m’ont rapporté ces faits. Wezago est intervenu sans succès pour raisonner les protestataires. Une réponse fuse quasiment en choeur : « Jamais ! Il a trahi. Il ne sortira pas vivant de ce Camp». Chaque fois que Mahele tentait de prendre la parole, les militaires le huaient. Après avoir compris que le dialogue était impossible, il décide de quitter le camp et prend place dans son véhicule. Arrivé à la barrière, celle-ci restait fermée. Il demande au préposé d’ouvrir la barrière. Réponse : «Pas question !». Un des militaires lance en lingala : «Bobete ye masasi». (Traduction : abattez-le). Plusieurs balles frappent aussitôt le véhicule du Général. «Allez voir s’il est mort », dit un des militaires. Mahele n’est pas dans le véhicule. Des militaires le découvrent en dessous de l’engin. C’est là qu’il a été achevé. J’ai appris cette version des faits alors que je me trouvais à Lisala au moment où Jean-Pierre Bemba et ses troupes menaient la lutte contre LD Kabila.

Vous avez donc servi dans le Mouvement de libération du Congo de Jean-Pierre Bemba ?

J’ai travaillé en connivence avec Bemba et le général Kpama Baramoto. La collaboration a été impossible. Bemba a été un chef très ambitieux. Il supportait difficilement la présence des généraux à ses côtés. Il redoutait qu’on lui arrache le « pouvoir ». C’est ainsi qu’il s’est entendu avec le président ougandais pour nous rappeler à Kampala. Ainsi, Bemba pouvait continuer sa guerre avec les soldats ougandais.


Quelle est votre réaction suite au traitement infligé aux militaires et officiers des FAZ par le régime des Kabila ? On parle d’internement dans un «camp de concentration» à Kitona et de plusieurs centaines de militaires détenus encore aujourd’hui à Makala…


Je dois dire que le président LD Kabila a commis une erreur monumentale à son arrivée au pouvoir. Il a commis l’erreur de n’avoir pas intégré les soldats qu’il a trouvés dans la nouvelle armée. Une nouvelle armée ne se créé par du jour au lendemain. Les militaires ne sont pas responsables des dysfonctionnements ayant affecté l’armée. Comme dans beaucoup des pays africains, les militaires zaïro-congolais étaient abandonnés à leur triste sort. L’armée a connu beaucoup de déboires après la création de la Division Kamanyola en 1975. Après « Kamanyola », la Division spéciale présidentielle a vu le jour. Ces « Divisions» n’avaient de division que le nom. C’était des unités qui n’avaient reçu aucune formation militaire. La DSP, dirigée par le général Nzimbi Ngbale, regroupait essentiellement des Ngbandi. Nzimbi ne savait ni lire ni écrire. Je le dis à haute voix. Tous les officiers formés affectés à la DSP ont été renvoyés. On peut citer le cas typique du colonel Prosper Nabyola, promu général dans l’armée de Kabila. Très intelligent et compétent, Nabyola était officier «S3» dans la DSP. Chaque fois qu’il donnait son point de vue, il heurtait Nzimbi. Par ailleurs, la discipline a fait défaut du fait du favoritisme dans les avancements en grade.

Sans vouloir aller du coq à l’âne, comment avez-vous accueilli la nouvelle de la nomination d’un officier rwandais, en l’occurrence James Kabarebe, à la tête de l’armée congolaise en mai 1997?

C’était une déception totale. Il reste que c’est Laurent-Désiré Kabila qui est condamnable et non Kabarebe. LD Kabila savait pertinemment bien qu’il y avait des officiers bien formés dans les Forces armées zaïroises. Il n’a pas voulu les utiliser. Il s’est entendu avec le général Mahele pour prendre le pouvoir. Je peux vous assurer que sans le concours du général Mahele, les troupes de Kabila n’allaient pas arriver à Kinshasa. C’est la complicité de Mahele qui a ouvert la voie aux troupes de l’AFDL. Je vais vous expliquer. Lorsque j’ai pris mes fonctions de chef d’état-major général adjoint, en décembre 1996, j’ai demandé à Mahele de me présenter aux autres officiers. Il ne l’a pas fait. Je me suis présenté moi-même lors d’une réunion que devait présider le général Mahele. Lors de cette rencontre, j’ai posé la question suivante : «Que devons-nous faire pour arrêter la guerre ?» M’adressant aux officiers d’état-major, au chef du personnel, au chef des opérations ainsi qu’à l’officier des renseignements», j’ai posé une deuxième question : « Quelle est la force de l’ennemi ? ». Personne ne m’a répondu. Au colonel Bahindwa qui était le responsable du «Bureau 3», chargé des opérations, j’ai demandé le nombre des soldats déployés sur le terrain. Il me répond : «Nous avons des «éléments» de la DSP, de la Garde civile, de la gendarmerie et de la Force terrestre». Je suis revenu à la charge en demandant au colonel Bahindwa de m’expliquer ce qu’il entendait par «éléments». « Quelle est la force d’un élément ? Quand vous dites que nous avons un élément de la DSP, cela représente combien d’hommes?». Pour toute réponse, il dit : «Mon général, nayebi te !». Je ne sais pas. «Combien des bataillons, l’ennemi aligne face à nous ?», ai-je demandé à l’officier des renseignements. Il m’a regardé sans répondre à ma question. M’adressant aux officiers présents, je dis : «A quoi jouons-nous ?». Le général Marcellin Lukama, alors colonel et chef de Bureau «Etudes», de réagir : «Mon général, c’est la toute première fois que nous participons à une réunion qui concerne les opérations en cours à l’Est». J’apprendrai par ailleurs que les généraux avaient l’habitude de se réunir entre eux pour parler de la situation à l’Est. La guerre a commencé fin septembre 1996, la première réunion n’a eu lieu que fin décembre en ma présence. J’ai obtenu l’autorisation du général Mahele pour descendre sur le terrain particulièrement à Kisangani. Commandant en second des opérations, le général Denis Kalume n’était pas capable de me décrire ce qu’il y avait comme ennemis sur le terrain. J’ai fait mon rapport de mission à Mahele en lui disant ceci : «A l’allure où vont les choses, nous risquons de perdre la guerre». En fait, il n’y avait aucune coordination entre les opérations sur le terrain et l’état-major général.

Le mal était apparemment profond…


Le mal était plus que profond.


Le tribalisme ?

Exactement. A titre d’exemple, on a envoyé des soldats de la DSP au Nord Kivu pour affronter les forces de LD Kabila. Le commandant des opérations à Goma ne pouvait donner des ordres à ces éléments. Quand il dit à ceux-ci de tirer au mortier sur une position ennemie. On lui répond : «Non, nous attendons les ordres de Kinshasa». Pendant ces discussions sordides, les troupes de l’AFDL ont le loisir de pilonner une position des FAZ. Tous les hommes ont péri.

Que pensez-vous des Forces armées de la RD Congo, depuis le 26 janvier 2001, date de l’avènement de «Joseph Kabila» à la tête de l’Etat ?


Le Congo-Kinshasa n’a plus d’armée. Pourquoi ? C’est parce que le chef de l’Etat n’est pas un Congolais. Il ne peut en aucun cas promouvoir une véritable armée pour assurer la défense des frontières nationales. L’homme qui dirige le Congo a une «mission» à accomplir. Cette mission tient en trois mots : Détruire le Congo.

Qui lui a confié cette «mission» ?

Paul Kagame lui a confié la mission «de laisser le Congo mourir».


C’est donc une conviction pour vous…

C’est ma conviction personnelle. Il suffit de voir ce qui se passe sur le terrain. J’ai appris tout récemment que le président Kabila a ordonné le retrait des opérations des troupes congolaises de la Force aérienne qui combattaient le M-23. Elles sont désormais basées à Bukavu. Les forces onusiennes sont maintenant en première ligne. Cela signifie simplement que Kabila ne souhaite pas la fin de la guerre à l’Est du pays. Ce n’est pas son pays. Il laisse donc le champ libre au M-23 d’occuper d’autres localités et villes pour que nous allions de négociation à négociation. L’objectif est de contraindre le Congo à céder une partie de son territoire au Rwanda et à l’Ouganda. Depuis que Joseph Kabila a n’a jamais manifesté la volonté politique de mettre sur pied une véritable armée.


Pourtant, les Belges et des Sud Africains ont été appelés à la rescousse pour ce faire…

On a parlé de partenariat et de brassage. Que brasse-t-on ? Jamais au grand jamais, une armée ne prend un mutin pour en faire un nouveau soldat.


Le président Mobutu avait donc commis l’erreur de réintégrer les militaires impliqués dans les pillages au début des années 90…

Absolument. J’ai été le premier à demander au ministre de la Défense nationale d’alors, l’Amiral Mavua Mudima, d’aller voir le chef de l’Etat pour lui demander qu’on sonne l’alerte pendant que les troupes sont entrain de piller. Ainsi, on allait rassembler les pillards et les dans leurs villages. J’ai dit la même chose au général Baramoto.


Dans cette logique, le «mal être» de l’armée nationale a commencé en juillet 1960 lorsque s’est produit la première mutinerie …

(Rire). Je suis très content de vous l’entendre dire. C’est la première erreur monumentale commise par le président Mobutu, alors commandant en chef l’ANC. Quand les troupes de l’ONU sont arrivées au Congo, le représentant des Nations Unies au Congo a demandé au président Joseph Kasa Vubu de renvoyer tous les soldats et de bâtir une nouvelle armée. Cette idée n’avait pas trouvé grâce aux yeux du colonel Mobutu. C’est ainsi que tous les mutins ont été gardés au sein des Forces armées. Ces mutins ont continué à diriger les troupes. Certains d’entre eux sont devenus des officiers supérieurs. Il est très difficile de restaurer la discipline au sein d’une armée qui a connu la mutinerie.


Avez-vous déjà été approché par «Joseph Kabila» ?

En 2008, lorsque Laurent Nkunda avait le vent en poupe, un officier m’a laissé entendre que Joseph Kabila voudrait faire appel à moi. J’ai dit à cet officier que ce n’est pas le vœu du président. Car, c’est lui qui entretient l’instabilité à l’Est. Et il ne peut pas demander à quelqu’un d’autre d’aller rétablir la paix. J’ai néanmoins dit à mon interlocuteur que je suis disposé à rendre service à mon pays. J’ai ajouté que si le Président faisait appel à moi, je poserais trois conditions : une totale liberté d’action, les moyens et le recrutement et la formation du personnel. Au bout de six mois, il est possible de former deux bataillons. Après avoir rétablir la paix et la sécurité, je prendrai congé. Je suis sûr et certain que ces conditions ne peuvent être acceptées.

Que pensez-vous de la «mutinerie» des ex-combattants étiquetés CNDP-M23 ?

Il ne s’agit nullement d’une mutinerie. Cet un «arrangement» entre Joseph Kabila et les initiateurs du M-23 dans le but de déstabiliser et d’affaiblir le Congo.

Que faire ?

Il faut un changement à la tête du pays.


Comment ?

Le Sénat et l’Assemblée nationale disposent des prérogatives pour destituer Joseph Kabila. Les membres du Parlement congolais n’ignorent nullement que cet homme est un traître. Il a trahi la Constitution congolaise. Un chef d’Etat qui commet le parjure doit être traduit devant la Justice. Toutes les autorités congolaises qui travaillent actuellement avec Kabila seront jugés demain comme ses complices. Tous les Congolais souhaitent vivement que la situation change. Lors de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier, Kabila n’a pas été réélu. Malgré sa tricherie, il n’a pas gagné. Il appartient au personnel politique congolais de dire «Non !» à la poursuite de cette politique que Kabila applique dans notre pays.

Propos recueillis à Bruxelles par Baudouin Amba Wetshi


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B
<br /> Ndeko Sonny mokonzi,<br /> <br /> <br /> Ezali ya solo Général Mukobo azali militaire ya yango akumba avion<br /> de chasse kasi lokola asepalaki na mosala yango te, yango wana atikaki yango.<br /> <br /> <br /> Buku<br />
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S
<br /> Ndeko BUKU,Nayebi te soki informations oyo concernant General MUKOBO que azali le premier pilote ya kokumba avion de chasse na italie ozui yango wapi??<br /> <br /> <br /> General PAUL MUKOBO atikala kozala na force aerienne te.<br /> <br /> <br /> Tango force aerienne congolaise fac/faza esalemi na 1961/62,general mukobo azalaki deja na deuxieume annee en tant que eleve officier na ERM(Ecole royale militaire na belgique).<br /> <br /> <br /> soki overifier mbokamosika malamu okomono histoire ya aviation militaire congolaise,avec ba photos ya ba premier pilotes militaires.<br /> <br /> <br /> General Mukobo azali soda ya force terrestre.<br /> <br /> <br /> boboto o mboka wa yo.<br /> <br /> <br />  <br />
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B
<br /> Dans l’histoire de l’aviation militaire de la R. D. Congo, Le Général Mukobo est le<br /> premier militaire congolais qui a piloté un avion de chasse en Italie. Un Monsieur intègre.<br /> <br /> <br /> On ne peut pas que lire simplement ses déclarations, certes, l’armée n’existe<br /> pas.<br /> <br /> <br /> Mais les militaires Congolais ont le devoir suprême de défendre l’intégrité territoriale<br /> du Congo ainsi que de garantir la sécurité des personnes et des biens. L’intérêt de la nation Congolaise prime.<br /> <br /> <br /> De ce fait, j’appelle solennellement aux militaires et aux policiers Congolais à la<br /> désobéissance à tous commandements et ordres de leurs supérieurs qui empêcheraient toutes manifestations du peuple Congolais contre l’occupation.<br /> <br /> <br /> Ils doivent soutenir l’effort du peuple Congolais, leurs mères et pères, leurs frères et soeurs, pour mettre fin à l’occupation, à<br /> l’anti valeur, aux viols, aux pillages, aux déplacements des populations.<br /> <br /> <br /> Les militaires et les policiers Congolais savent qu’ils sont dirigés par des étrangers<br /> lesquels ils les ont clairement identifiés.<br /> <br /> <br /> Alors bosalela intérêt ya mboka.<br /> <br /> <br /> Mes respects mon Général.<br /> <br /> <br /> Buku<br />
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T
<br /> Le général a bien parlé, mais je crois qu'il ne faut pas compter sur les 'députés et autre sénateurs dont la majorité sont déjas corrompus par hyppo kanambe.<br /> <br /> <br /> Le général l'a lui-même dit nous n'avons pas d'armée donc il n'est pas compliqué 'd éliminer' le commandant hyppo ...<br /> <br /> <br /> Ceux qui assurent la sécurité de kanambe sont des amateurs, une petite op' bien montée et on n'en parle plus ...<br /> <br /> <br /> La grande question que l'on ne se pose pas souvent est  celle de savoir et après ? sans une bonne organisation, le pays risque de sombrer dans un chaos total.<br /> <br /> <br />  <br />
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B
<br /> Que faire de ces verites? Les lire tout simplement? Non! Ca revolte, il faut agir<br />
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L
<br /> La sagesse africaine nous renseigne que :<br /> <br /> <br /> Lokuta ezali ndeko ya moyibi,  Motu ya moyibi azali Motu ya Ndoki. Nionso oyo ebotaka MOTEMA MABE.<br /> <br /> <br /> Ndeko Serge oniati penza na esika<br /> yango.                                                                       <br />
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M
<br /> NO COMMENT.....PASI PE MAWA NA MOTEMA TANGO NAZALI KOTANGA MOKO MOKO.Le soleil finira par poindre son nez et un rayon finira par éclairer notre CONGO national;les traîtres, collabos payeront<br /> leurs forfaits.ATA NDELE MOKILI EKOBALUKA eyembaka ADou Elenga!<br />
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M
<br /> general mahele, UN RANCUNIER, QUI PAR SA TRAITISE A FAIT TUER DES MILLIERS DE MILITAIRES. UN VRAI SALAUD. JE CRACHE SUR SON CADAVRE.<br />
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S
<br /> Mbote,<br /> <br /> <br /> Na retour ya Maréchal Mobutu na 1997, peuple azalaki ko réclamer<br /> en résumé makambu misato : 1) Longola Léon Kengo, tiyela biso Etienne Tshisekedi 2) changer mukonzi ya mapinga (Chef d’état Major) tiyela biso Général Mahele pe 3) bongisa situation sociale<br /> ya peuple. Kasi na kati ya MPR ezalaki na baye bakomaki ba cadres kasi oyo bazalaki kaka ko vivre grâce ya désordre oyo eyingelaki na kati ya partie –Etat, mutu lokola Tshimbombo Mukuna a piqua<br /> crise na N’sele tango ayokaki na radio ke Tshisekedi akomi 1er Ministre, akokaki kosepela na proposition ya<br /> peuple ata muke te. Génénal Mahele peut être amonaki pasi ya peuple, amonaki ke tangu ekokaki pona ko changer situation yango akendaki na ngambo ya LD Kadila et ses alliés mais abosanaki likambo<br /> moko très important ezalaki « pacte de sang » basalaki na Marechal Mobutu kala kala.  Pacte wana ndenge elobamaki na Afrique en Morceaux<br /> « yebisa Marechal asala nga confiance, lakisa ye cicatrice oyo nalakisi yo, tosala pacte ya makila nga na ye, soki nga Mahele na trahir ye na kokufa… » pe ba nomaki ye chef d’état Major<br /> ya FAZ, pe kaka ndenge ye moko alobaki, kaka na butu wana Marechal akendaki na Gbadolite, nde ye akufaki, tala makambu ya Satana, ba nzela ya molili. Ndenge esukaka.  Mahele abunda mingi pona mboka na biso, nazalaki kolanda évolution na ye kobanda guerre ya Shaba, tanga wana azalaki nanu Lieutenant to Capitaine. Quelque soit<br /> ndenge akufelaki, ezali perte munene pona armée na biso.  Mobutu akenda, atika biso na ba signes indiens, ba guerres ya milayi, mboka ekoma wenze.<br /> Général Mukobo alobi Nzimbi ayebi kotanga te ayebi kokoma te, pe alobi yango na mungongo makasi, ayebi nini azali koloba. Boss ya groupe ivoirien Ma Famille, Akissi Delta atanga te, aza 100%<br /> illettrée, ye moko aloba yango na interview mais azali zoba te, aza na secrétaire pe staff na ye oyo esalelaka ye misala ya kotanga pe kokoma pe azalaki directrice ya chaine moko ya télévision na<br /> Cote d’Ivoire. Nzimbi azalaki Ngbandi, Mobutu azuaki na camp CETA na parade moko basalaki kuna, kindeko mutu ematisaki ye na esika akomaki alors ke wana ezalaki moko ya ba raisons ya kufa ya<br /> FAZ.  Mua contribution muke na lisolo.  <br /> <br /> <br /> Serge - Kongo na biso<br />
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C
<br /> Rectificatif...Lire "bouchon du roi"=BOUFFON du roi. Il s'agit bel et bien du scout louveteau de Kabila, j'ai cité le fantasque "général" Kifwa...Bon dimanche à tous.<br /> <br /> <br /> Claude Kangudie.<br />
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J
<br /> Mobutu amonaki oyo akokaki komona, tangu Gal Mahele akamataki commandement ya Faz, ayebisaki Maréchal DSP il fo pe ezala inclus na Faz, donc sous commandement na ye, en plus ezali vieux Donat<br /> motu ayebisaki vieux Seskoul ete DSP ezali na 20.000 soldats te, kasi bazali 2000 effectifs, soit différence ya 18.000 (dix-huit mille soda), tala ebele ya ba mbula Maréchal azalaki kofuta<br /> salaire ya vingt mille Dsp, ata bino moko est-ce ye général Nzimbi akolinga vieux Donat Mahele, c´est normal il fo pe ayina vieux Seskoul. Comme qui dirait MAKAMBO MIBALE EBOMI MOKILI MOBIMBA....<br />
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C
<br /> Salut mon frère King...effectivement, il s'agit du sieur KIFWA...je corrige donc, grâce à vous. C'est bien le "général" Kifwa, encore un vil et obscur individu, bouchon du "roi" Laurent Désiré<br /> Kabila, responsable en chef du conglomérat d'aventuriers venus du Rwanda et de l'Ouganda. Tokanisa RD Congo, ezali mabele na biso.<br /> <br /> <br /> Claude Kangudie.<br />
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S
<br /> Ya solo makambu ndeko Lisolo olobi. Général Nzimbi (Corbeau) akima na ngambu<br /> ya Brazza pe atika DSP na maboko ya Général Wezago (oyo awutaki kokufa 1 ou 2 ans passé na Brazza), mais namutema naye ya mabe atikaka consigne na liste moko ya mulayi ya ba gradés, ba<br /> politiciens pe ba cadres ya MPR oyo fallait batu na ye baboma entre autre Général Mahele, Albert Mpase etc  autres… (liste wana muana ya Papa Albert<br /> Mpase, Capitaine Martin Mpase (chef ya sécurité ya Dubai (Saddam Hussein « Kongulo Mobutu ») amona yango na miso na ye tango bakendaki ko secourir Mahele na Camp Tshatshi, grave encore<br /> atika commando moko po babeta avion ya Mobutu mbuma (masasi) na décollage. Ba soda wana mutu ba témoigna tangu ba serraki bango, pe bango batu baloba ke Général Nzimbi asi awumbaki (donc akimaki<br /> na ngambo ya Brazza). Na arrivée ya avion ya Mobutu na Abidjan, Mobutu ye moko ayebisa Honoré Ngbanda : « Ngbanda, même Nzimbi m’a<br /> abandonné ! »  Comme quoi, la reconnaissance n’est pas de ce monde dit-on.  <br />
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L
<br /> Nayoka na lisolo moko ke Général Nzimbi tangu awutaki mboka, avandaki na commune ya Saint-Jean (Lingwala), azalaki déjà mokolo, donc koleka niveau ya C.O., yango esala batu mingi bayebaki ye te.<br /> Lisolo oyo nayoka yango na Sénégal (Dakar) na 1997, motu abetela biso lisolo oyo, azalaki ko prétendre ke ayaki na mission ya mosala, azalaki kosala na bureau ya secretariat ya Vieux Honoré<br /> Ngbanda, malheureusement entrée ya LDK na Kinshasa ekuta ye na Côte d´Ivoire. Tangu Général Mukobo azali koloba Général Nzimbi ne savait ni lire ni écrire, ezali na contexte ya mosala na bango ya<br /> ki soda, ezali te kotanga livre, kasi kotanga makambo na bango ya ki soda, donc Général Nzimbi azalaki zéro-zéro. Il parait même ye Général Nzimbi mokonzi mobimba ya DSP akima avant président<br /> Mobutu, tala mama ya likambo, bongo atikaki sécurité ya Maréchal na maboko ya nani.<br />
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K
<br /> au lieu de "Général" Kibwe", Claude Kangudie voulait certainement dire dire "Général Kifwa", je suppose...? le fameux polygame qui se mariait tous les week-end au tout début de l'afdl<br />
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R
<br /> Dans ce recit,il y a un contre verité.Dire que le general Nzimbi ne savait lire ni écrire,c'est faux.Le general Nzimbi avait fait ses études secondaires à l'athenée de Ngiri-Ngiri,comment il ne<br /> pouvait savoir ni lire ni écrire,surtout qu'à cet époque là,le niveau d'instruction était très élevé.<br /> <br /> <br /> Pour completer ses dires sur l'évolution,je rajouterais que la BAR n'était pas devenu directement la BSP,puisqu'elle s'était d'abord transformée en DITRAC(division des troupes aeroportés<br /> commandos).<br /> <br /> <br /> C'est sur les conseils des amis Israeliens de Mobutu que la BSP avait été crée,pour reduire l'influence grandissant du general Bumba,sur non seulement la sécurité presidentielle,mais aussi sur<br /> l'ensemble de l'armée.<br /> <br /> <br /> Quand à la traitrise du general Mahele,je penses qu'il n'était pas au fait de ce qui se tramait sur l'avenir de la RDC.Lui,qui avant de retrouver la fonction de chef d'état major était replié sur<br /> Bumba,ne revait que d'une chose:mettre fin à la domination des Ngbandis dans l'armée,puisque LDKabila lui avait promis qu'il garderait son poste,après la chute de Mobutu.<br /> <br /> <br />  <br />
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C
<br /> Bonjour à tous. Bien souvent, sur ce blog, nous assistons aux déclarations du genre "Mobutu batisseur de l'Armée Nationale Congolaise", "du temps de Mobutu, on avait une armée" etc...Souvent,<br /> nous ne prenons pas la peine d'analyser avec rigueur les événements politiques ayant conduit notre pays là où il se trouve aujourd'hui. Nous le savions tous que Bumba était un général de<br /> pacotille, les guerres de Shaba sont là pour le rappeler...voici un illettré qui est général Nzimbi...ces hommes étaient à ces postes par la volonté de qui ? On nous dit que Mobutu avait<br /> formé beaucoup d'officiers...Il y a dans les pays occidentaux des instituts de géostratégie. Il faudrait s'informer pour savoir le rôle exact de ces instituts. Certes nous avions une armée très<br /> forte jusqu'aux années '75. Mais cette armée n'était pas l'oeuvre de Mobutu. Il faut se remettre dans le contexte de la confrontation Est-Ouest et la guerre froide. La guerre du Vietnam avait<br /> montré aux Américains qu'il leur fallait des officiers et une armée locale efficace dans l'art de la guerre. Ce constat les avait amené à mettre en place dans les zones de forte tension et de<br /> risque de confrontation des armées locales sur lesquelles ils pouvaient s'appuyer. C'est ainsi que notre armée fut amenée à faire la guerre en Angola. Une guerre qui n'était pas la nôtre, mais<br /> celle de Mobutu et ses maîtres. Le financement et l'organisation de cette guerre était assumés par les Etats-Unis. A ceux qui l'ont oublié, je rappellerai la rencontre en tête qu'eut Mobutu<br /> avec Kissinger dans le jardin Botanique de Kisantu. C'est donc dans leur stratégie de guerre froide que les Etats-Unis et l'Occident recrutaient des candidats officiers un peu partout au Congo et<br /> les formaient dans leurs accadémies militaires. Ils participaient à la formation des troupes combattantes. Ces officiers une fois formés, constituaient un danger pour Mobutu qui cherchait à<br /> s'en débarasser. C'est là que vient les rôles des individus parvenus comme des Likulia et d'autres. Le changement géostratégique intervenu en 1975 c'est à dire le marché conclu entre<br /> les Etats Unis et l'URSS sur le partage entre le Portugal (arrêt du soutien au parti Communiste Portugais qui était prêt à faire basculer le Portugal dans le camp communiste) et l'Angola, la<br /> guerre froide en Afrique Centrale n'avait plus de raison d'être. L'Angola fut cedé aux Soviétiques et le Portugal resta dans le camp occidental. Mobutu se sentit les mains libres pour se<br /> débarasser de tous les officiers de métier qui étaient dans notre armée. C'est ainsi que fut décapitée notre armée en 1980, avec cette histoire du "complot" imputé à Kalume Amba et consort, avec<br /> Likulia dans le rôle du procureur Andreï Ianouarievitch Vychinski. Avec les guerres de Shaba, Mobutu avait acquis la certitude qu'en cas d'attaque extérieure, ses amis Français, Marocains et<br /> autres voleraient en son secours. Dès lors, à quoi lui servirait l'armée, dont il se méfiait toujours ? C'est alors que Mobutu entreprit un travail de sape et de déstruction méthodique de notre<br /> armée. Déstruction qui aboutira aux slogans militaires "civil azali bilanga ya soda"...Qui a oublié les tenues en guénilles de nos militaires sous Mobutu ? C'est dans ce contexte qu'on vit des<br /> énergumènes comme Nzimbi et d'autres s'afficher avec des grades de pacotille. Nous écrivons ceci pour nous éclairer. La suite on la connaît, Laurent Désiré Kabila vint aussi avec son folklore<br /> avec ses généraux comme Kibwe, qui faisait pipi sur des gens en affirmant "tuko na pouvoir"...L'armée congolaise était déjà malade. LD Kabila lui asséna le coup de grâce. Le Général Mukobo est un<br /> militaire de carrière, c'est à dire une personne qui ne connaît que le métier des armes. C'est un témoignage de l'intérieur qu'il donne. Nous devons accepter de regarder courageusement et sans<br /> parti pris les causes de notre décadence. Notre renaissance est à ce prix. Ne soyons jamais complaisant avec qui que ce soit ni pour aucune raison. Il en va du devenir du Congo. Gardons espoir et<br /> marchons sur les pas de Floribert Chebeya et Armand Tungulu.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Claude Kangudie.<br />
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T
<br /> IL SUFFIT DE COUPER LA TETE POUR QUE LE RESTE S´ECROULE.<br /> <br /> <br /> (prophète Kuku Jean de Dieu)<br />
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M
<br /> Tango ya liseki esili. Rwandais oyo abombanaki awa aluka esika ya kosala propagande ya mboka na ye.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Messager<br />
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Z
<br /> Ce qui tue les congolais, c'est le laxisme et nos politiques ne voient que leurs ventres. Des égoïstes et la plupart ont des origines non congolaises, alors ils nous sabotent.Le jour où notre<br /> peuple parviendra à se libérer, nous devons exécuter certains traîtres politiciens et cadres militaires mobutistes et kabilistes pour le renouvellement du génie politique et militaire congolais.<br /> Un homme comme LIKULIA BOLONGO, combien n'a-t-il pas tué sans pitié des officiers de notre armée. Alors, jusqu'à ce jour, le sang de tous ses hommes crient et ainsi le Congo est encore sous la<br /> malédiction. Les officiers traîtres doivent être présentés devant un peloton d'exécution sur un champ de tir et les civils politiciens traîtres les pendrent haut et court. KALUME, NUMBI, KABIRA,<br /> OLEKO, BISENGEMANA , BARAMOTO,KENGO, MOKOLO,SETI, MWANDO,BANZA MUKALAYI doivent subir la rigeur de la REVOLUTION un jour.<br />
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S
<br /> Na retenir maloba oyo ya Général Mukobo :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> *Le Sénat et l’Assemblée nationale disposent des prérogatives pour destituer Joseph<br /> Kabila. (Bayebi to bayebi te ?)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> * Colonel Bahindwa de m’expliquer ce qu’il entendait par «éléments». « Quelle est la<br /> force d’un élément ? Quand vous dites que nous avons un élément de la DSP, cela représente combien d’hommes?». Pour toute réponse, il dit : «Mon général, nayebi te !».<br /> <br /> <br /> (Irresponsabilite ya ba chefs militaires ebanda kala)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> * le président Mobutu qui m’a reçu à Nsele. Le chef de l’Etat m’a dit : «Général Mukobo, il peut arriver qu’un Chef prenne une décision sur base des informations erronées. (Encore un coup du général Norbert Likulia Bolongo, yango akomi kofuta « Karma »)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> * La DSP, dirigée par le général Nzimbi Ngbale, regroupait essentiellement des Ngbandi. Nzimbi ne savait ni lire ni écrire. Je le dis à haute<br /> voix. Tous les officiers formés affectés à la DSP ont été renvoyés.<br /> <br /> <br /> (Donc un abruti à la tête d’une division militaire, kokufa na biso ewuti mosika penza)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> * je<br /> poserais trois conditions : une totale liberté d’action, les moyens et le recrutement et la formation du personnel. Au bout de six mois, il est possible de former deux bataillons.<br /> <br /> <br /> (Mais 15 ans après liwa ya FAZ tozali kaka na armée te, po Kanambe alingi te, c’est simple.)<br />
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