Le glas a sonné
Le glas a sonné
Le peuple congolais a voté pour la seconde fois en l’espace de cinq ans. Ce grand rendez-vous électoral a été émaillées de multiples incidents malheureux : assassinats d’opposants, meurtres de civils, cafouillages politiciens de tout genre. Les élections couplées – présidentielles et législatives – ont pourtant entrainé une foule nombreuse. La journée du 28 novembre était celle où le peuple congolais avait pris ses responsabilités. Des images de joie se sont mêlées à celles de tristesse eu égard au fait que les Congolais se faisaient tuer, blesser et brutaliser par leur propre police alors que celle-ci est sur le papier le garant de leur sécurité. Il y a peu, dans certains pays africains comme le Sénégal, le Bénin, l’Afrique du Sud ou le Mali, les joutes électorales se sont déroulées dans des conditions que les Congolais devraient envier.
Les élections étant passées, et venu le temps du dépouillement et de la décompte des bulletins. Reste maintenant la longue attente dans les différents états-majors des partis politiques, la patience des militants et surtout l’impatience des Congolais qui n´ont rien à perdre. Le Congo doit à tout prix éviter le triste scénario ivoirien. Le glas a donc sonné pour que la CENI travaille dans la transparence la plus totale afin que le peuple congolais sorte victorieux de ses propres élections. Voila une lourde tâche qui doit être faite pour le bonheur du Congo et des Congolais. Pour que la date du 6 décembre ne tourne pas à la confrontation mais qu’elle soit celle de la renaissance du pays, pour que cette journée ne soit pas celle de tous les dangers, pour que le sang du peuple ne soit plus versé inutilement, les membres de la CENI doivent travailler sereinement afin que justice soit rendu au peuple qui a choisi. L’heure est grave et le pays doit reprendre confiance en lui-même. Le peuple veut voir sur le devant de la scène politique nationale, les figures de ceux et celles qu’il a lui-même élu. Le glas a sonné pour la CENI. Qu´elle soit réellement neutre, impartiale et indépendante afin que les résultats soient le reflet de la volonté populaire. Le dénouement heureux de ses scrutins doit réunir les Congolais autour d’un idéal commun pour affronter les grands défis de demain.
Bato ya Congo, par Rochereau et l'African-Fiesta
Samuel Malonga