Le 14e Sommet de la Francophonie s'est ouvert à Kinshasa
Le 14e Sommet de la Francophonie s’est ouvert à Kinshasa.
Le 14e Sommet de la Francophonie s’est ouvert aujourd’hui à Kinshasa devant un nombre important de chefs d’états africains et de principaux pays francophones.
Les congolais de l’intérieur et de la diaspora ont suivi avec intérêt cette ouverture retransmise par les médias du monde entier.
Que peut-on retenir sur ce sommet en ce jour :
-Joseph Kabila, une fois de plus s’est contenté d’accuser les forces négatives, à la solde des intérêts extérieurs, sans citer ni le M23, ni le Rwanda, comme d’habitude.
-Deux idées ont caractérisé la déclaration de François Hollande , à savoir :1) parler de la francophonie c’est aussi parler des droits de l’homme . 2) Les frontières de la RDC sont intangibles.
Une manière de signifier à ceux qui rêvent de la partition de la RDC que le moment n’est pas encore venu, et de condamner le régime de Kabila pour ses abus en matière des droits de l’homme.
Par ailleurs, le président français a conseillé à l'opposition congolaise, composée de 400 partis de se
rassembler.
Hollande, Tshisekedi et Albert Moleka
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Ueli Maurer transmet la présidence à la RDC
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Les pays de langue française ont défendu à Kinshasa les droits de l'homme et la démocratie comme les valeurs communes et constitutives de laFrancophonie. Une quinzaine de dirigeants se sont réunis samedi lors du 14e sommet éponyme, dont la présidence a été transmise à la RDC par le conseiller fédéral Ueli Maurer.
La rencontre a également été dominée par deux crises africaines majeures, l'occupation du nord du Mali par des islamistes armés et le conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Hôte du sommet, le président congolais Joseph Kabila, à la tête du pays depuis 11 ans, a vanté à la tribune «la tolérance, l'Etat de droit et la démocratie», «consubstantiels de la Francophonie», alors même que ses opposants, interdits de manifestation, avaient appelé à un boycott du sommet pour ne pas légitimer sa réélection contestée en 2011.
Joseph Kabila, dont le régime reste sous le feu des critiques pour ses violations des droits de l'homme, a pourtant assuré que la RDC s'était engagée à «traduire ces valeurs universelles dans la vie de ses institutions et de ses populations».
Une «guerre injuste»
Evoquant le conflit dans l'est du pays, où s'opposent depuis cinq mois armée régulière et soldats mutins, le chef de l'Etat congolais a dénoncé «une guerre injuste» et «imposée» par «des forces négatives à la solde d'intérêts extérieurs», sans toutefois citer le Rwanda, accusé par l'ONU de soutenir militairement la rébellion du M23.
Placé à côté de M. Kabila, le président français François Hollande a posé comme priorités pour la Francophonie «la démocratie, les droits de l'Homme, le respect de la liberté d'expression, l'affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants».
Il a aussi condamné «les agressions extérieures» visant la RDC, réaffirmant que les frontières de ce pays étaient «intangibles». Et de souligner la nécessité d'accroître l'efficacité des actions des Nations unies, se disant «favorable» à un élargissement du mandat de la mission de l'ONU en RDC (Monusco) «si nécessaire».
L'Afrique sur la scène internationale
Le secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf a vivement dénoncé un «déficit de démocratie dans les relations internationales» qui prive l'Afrique de la place «qui lui revient», notamment au Conseil de sécurité de l'ONU.
«En entérinant le pouvoir autoproclamé de quelques-uns, parmi les plus puissants, de décider, sans réelle concertation, de l'avenir de tous, singulièrement des plus démunis, c'est encore la stabilité et la sécurité du monde que nous mettons en danger», a lancé l'ancien président sénégalais.
Le sommet devait aussi être l'occasion d'adopter une résolution sur le nord du Mali, contrôlé depuis six mois par des groupes islamistes armés. Appuyant le projet d'une intervention panafricaine, M. Diouf, prône «une solution militaire bien préparée».
Passage de témoin
Le vice-président du Conseil fédéral Ueli Maurer avait transmis en matinée la présidence du sommet de la Francophonie à la République démocratique du Congo (RDC), en souhaitant «bonne chance et un grand succès» au président Kabila.
M. Maurer a rappelé les efforts de la Suisse pour «renforcer la place de la Francophonie» sur la scène internationale depuis le sommet de Montreux en 2010. Il a cependant souligné que plusieurs «chantiers» restaient ouverts, tels que le soutien aux pays en crise, le développement durable ou encore le renforcement des «structures démocratiques et judiciaires» de certains pays membres.
Manifestations
Des rassemblements de l'opposition ont également eu lieu en marge du sommet. La police congolaise a dispersé en matinée des manifestants dans le quartier de Limete à Kinshasa, où se trouve le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti d'opposition. Une personne a été blessée.
D'autres petites manifestations ont également été dispersées à Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC, apprend-on auprès de l'UDPS.