LA DIASPORA REÇUE A LA COMMISSION EUROPEENNE
Document envoyé par Paly Wondo
LA DIASPORA CONGOLAISE EN AUDIENCE A LA COMMISSION EUROPÉENNE
Sur la photo:Me Mutambay Laurent, Mr. Koen Vervaeke, et Mr Wondo Jean-Jacques
Une délégation de la Communauté congolaise de Belgique, représentée par Mrs WONDO Jean-Jacqueset MUTAMBAYI Laurent, s'est entretenue ce vendredi 16 décembre 2011 pendant un peu plus d'une heure dans les locaux de la Commission Européenne, située rue de la science n°15 à 1040 Bruxelles, dans le cadre d'une démarche citoyenne et apolitique, avec Mr Koen VERVAEKE, Coordonnateur de l'Union Européenne pour La Région des Grands Lacs sur sujet de la crise électorale congolaise.
Mrs Wondo& Mutambayi étaient porteurs d’un mémorandum destiné à Madame Catherine ASHTON, Vice-Présidente de la Commission Européenne et Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires Etrangères, dans lequel, au nom du Peuple Congolais et de la diaspora congolaise de l'Union Européenne, ils ont interpellé sans détours la Commission Européenne sur son attitude timorée face à la crise congolaise et l'a appelée à prendre ses responsabilités devant l’Histoire en usant de sa pression sur Mr. Joseph Kabila, président NON ELU mais proclamé par la CENI, pour qu'il accepte sans condition sa défaite électorale et permette une passation de pouvoir pacifique avec Mr Etienne TSHISEKEDI pour le bien de l'ensemble de la population et en vue de garantir une paix civile durable.
Par conséquent, au nom du peuple Congolais, les deux membres de la diaspora congolaise ont prié la Commission Européenne de s’abstenir de reconnaître Mr KABILA comme président élu du Congo aussi longtemps que toute la lumière ne sera pas faite sur la VERITE DES URNES et d'autres recommandations relevées notamment dans le rapport de la Mission d'Observation des Elections de l' UE (MOE UE).
Mr. VERVAEKE a reconnu les difficultés et autres contraintes auxquelles son institution est actuellement confrontée, notamment en ce qui concerne la reconnaissance unilatérale et sans attendre l'arrêt de la CSJ des pays de la région de Mr KABILA comme président ainsi que la position de l'UE de s'abstenir de toute ingérence des affaires intérieures des Etats souverains.
Mr VERVAEKE a, au nom de la Commission Européenne, promis que son institution, à l'instar des Etats-Unis, est disposée à apporter pour la suite du processus une assistance matérielle, technique et logistique accrue afin d'éviter les dérapages constatés lors des compilations des résultats des présidentielles. Une proposition qui n'a pas totalement rencontré les préoccupations de la délégation congolaise, mais qui s'est dit restée ouverte au dialogue, dans un esprit constructif afin d’éviter que le pays ne s’embrase et ne bascule dans un nouveau cycle de violences aux conséquences imprévisibles tant pour la RDC que l'ensemble de sous-région des Grands-Lacs.
Les deux invités, ont par ailleurs, rappelé à leur hôte la difficulté que Mr Joseph KABILA aura à gouverner la RDC sans la légitimité politique nécessaire à l’exercice du pouvoir politique.
Les deux invités ont ensuite rappelé a leur interlocuteur le prescrit de l'article 64 de la Constitution Congolaise qui confère à tout congolais "le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions constitutionnelles." C'est entre autre en référence à cet article qu'ils lui ont signifié le sens des différentes manifestations pacifiques (dont ils reprouvent les actes de vandalisme) organisées partout en Europe dans l'espoir de persuader l'UE, grand partenaire économique de la RDC, à contraindre Mr Kabila à quitter le pouvoir.
Suivant le développement futur de la situation en RDC, les deux parties se sont promis de se retrouver si le besoin s'en fait sentir.
Fait à Bruxelles, 16 décembre 2011
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