Chers tous,
Que ceux qui ont des yeux pour voir regardent bien ces photos.
Les clichés ci-dessus illustrent l'ampleur de la répression qui s'est abattue sur les Bantous congolais depuis une semaine. Et encore, ils ne concernent que la ville de Kinshasa.
Désormais, le Tutsi Joseph Kabila ne recule devant aucun crime ni aucune abomination. L'ogre sanguinaire qui est la tête du Congo depuis 10 ans n'hésite pas à utiliser des armes chimiques
pour infliger des blessures au troisième degré à la population. Alors que dans le reste du monde, les véhicules antiémeutes se contentent de lancer des jets d'eau très
puissants sur les manifestants, Joseph Kabila lui, a rempli les citernes de ces camions avec un puissant acide qui cause de graves brûlures aux femmes, aux hommes et aux
enfants.
Ce vendredi 23 décembre 201O, Kinshasa est une ville assiégée. Des dizaines de chars d'assaut et de véhicules blindés quadrillent la capitale du pays, empêchant tout mouvement des
habitants et toute circulation automobile. Dans le même temps, des milliers de soldats, s'exprimant dans une langue inconnue au Congo, le doigt sur la gâchette, pointent leurs armes
sur toute personne surprise sur la voie surprise. Des cas de violations de domiciles, suivies de morts d'hommes, ont été également signalés.
Pour faire disparaître les traces de ces crimes, Joseph Kabila a fait appel à des avions chargés de larguer les corps au-dessus des rapides du fleuve Congo. Les illustrations ci-dessus ne
laissent aucun doute sur le recours à ces infâmes pratiques. Elles témoignent du caractère ethnique de la tragédie qui ravage le Congo depuis septembre 1996, date du déclenchement de
l'offensive qui devait se terminer par l'écroulement du régime de Mobutu et la prise de contrôle total des rouages de l’État congolais par les Tutsis venus du Rwanda infiltrés au Congo
derrière les rangs de l'AFDL. Veuillez également noter, s'il-vous-plaît, qu'il s'agit exclusivement de jeunes gens. Après les viols et les mutilations sexuelles qui frappent les femmes
congolaises, voilà maintenant que les Tutsis s'en prennent aux enfants des Bantous congolais en les traitant comme des insectes nuisibles, juste bons à être exterminés à l'aide de
produits chimiques.
Tout ceci se passe sous le regard impassible des troupes de la MONUSCO. Les 10.000 casques bleus de l'ONU, dont la mission coûte près de deux millions de dollars par jour, laissent Kabila
se livrer au génocide des Bantous congolais sans bouger de leurs positions, sans réagir, sans prononcer la moindre condamnation. Leur attitude équivaut à un permis de tuer impunément. Et
la CPI, si prompte à arrêter et à incarcérer des leaders bantous comme le Congolais Jean-Pierre Bemba et l'Ivoirien Laurent Gbagbo, ne pense même pas à envoyer à Kinshasa une simple
mission d'observateurs.
Aujourd'hui, après la prestation de serment de M. Étienne Tshisekedi dans sa résidence privée à Limete, le Congo se retrouve brusquement avec deux présidents de la république. La crise
postélectorale au Congo, version 2010, rappelle douloureusement celle du 12 septembre 1960 qui opposa Joseph Kasavubu au premier ministre Patrice E. Lumumba. Le premier révoqua le second
avant que ce dernier ne relève là son tour le chef de l’État de ses fonctions. Là-dessus, le lieutenant-colonel Joseph Désiré Mobutu intervint pour neutraliser les deux antagonistes en
perpétrant un double putsch militaire, le premier du genre.
C'est alors que le Congo plongea dans l'abîme d'un enfer dont il ne put sortir la tête qu'une dizaine d'années plus tard, avant de replonger de nouveau. Les heures et les jours qui
viennent pourraient nous réserver des surprises dont personne, à l'heure actuelle, ne peut soupçonner la gravité.
Cordialement vôtre,
Mangassa Toujours Vert
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