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Publié par Messager

Nous avions perdu ses traces depuis un moment. Il nous revient en forme. Contrairement à ce que nous avions cru, il ne s'est pas rendu au Kasaï, mais en mission de service d'où il suivait régulièrement l'évolution de Mbokamosika.

En bon journaliste et en observateur avisé, il nous livre ce qu'il a pu recueillir durant son absence.IL, c'est notre ami Claude Kangudie à qui nous souhaitons bon retour sur mbokamosika

MSG

 

 

 

 

PELE-MELE, UN PEU DE TOUT ET DE RIEN.

 

         Dans cet écrit, je reviens sur certains commentaires et articles que j’ai lus sur notre blog. Je partage juste la compréhension ou l’interprétation que je me suis faite après lecture de plusieurs interventions. Il ne s’agit nullement de provoquer des polémiques ni de donner des leçons à nos amis. Je veux juste partager mon appréciation et par là apporter juste un petit éclairage.

 

A propos des articles sur Aubert Mukendi et Albert Kalonji Ngoyi « Mulopwe ».

 

         Il m’est souvent difficile de formuler certaines phrases pour que je sois bien compris par les « mbokatiers » qui nous lisent. Je cherche, souvent à apporter une réponse aux questions que peuvent se poser mes compatriotes sur leur histoire, l’histoire de notre Congo. En parlant avec nos aînés, il revient toujours un propos dans leur bouche, tel un leitmotiv. « Nous devons nous réapproprier notre pays à tout prix ». C’est vrai. Mais, pour y parvenir, nous devons aussi savoir comment sommes-nous arrivés à cette catastrophe. Et dans cette démarche, Mbokamosika apporte, dans sa modeste mesure, une petite brique. Je veux revenir sur certaines réponses de Aubert Mukendi, lors de l’interview qu’il nous avait accordée pour le cinquantenaire.

 

A la question :

CK:Aujourd'hui, le pays n'a plus de compagnie d'aviation et Air Congo n'existe plus. En tant que pionnier, que ressentez-vous ?

AMK: C'est une véritable catastrophe. Le désordre a commencé avec Nendaka Victor. Les premiers détournements ont commencé avec lui et Mobutu. J'ai été maintes fois jeté en prison car je m'opposais à ces comportements. Donc la situation d'aujourd'hui est un aboutissement de ces agissements condamnables.

 

Sur cette réponse, le but était de dire qu’il a été en prison depuis sa direction de « Air Congo ». A cause de ses convictions politiques, il a souvent eu des problèmes. Il y a un an, voyant son état physique, j’étais fort peiné. Alors sa fille me dit ceci « Claude, ne sois pas si triste. Tu sais ton Papa, le nombre de fois où il a été emprisonné. Toutes les tortures du temps de l’UDPS, l’empoisonnement du temps de Kabila père. Tout ça laisse des traces. Son corps rend tous ces sévices maintenant »…c’est le prix. Réellement, le nombre de fois où il a fait la prison n’est pas important. Y revenir serait vouloir excuser une cause qu’il s’est choisie lui-même de défendre…

 

 

 

A la question :

CK: Qu'est ce qui n'a pas fonctionné entre Laurent Désiré Kabila et Etienne Tshisekedi wa Mulumba ?

AMK: J'ai servi d'intermédiaire entre les deux. Etienne qui avait mené un combat politique basé sur le peuple voulait s'en remettre à la volonté du souverain premier, le peuple congolais. Et j'avais rappelé à Etienne, qu'à un moment, nous avions la certitude que le successeur à Mobutu doit sortir d'une victoire militaire...C'est sur cette conception d'un pouvoir émanant d'une victoire militaire et d'un pouvoir qui devait venir du peuple qu'ils ne se sont pas entendus.

 

Sur cette question, la réponse montre la divergence et la raison de l’échec. Personnellement, je savais qu’il n’y avait que lui pour mieux servir de lien entre ces deux personnages. Donc, je m’étais promis de savoir ce qui n’avait pas bien fonctionné. Je donne la réponse de fond. Elle se lit dans moins d’une minute. Mais la réalité, ces tractations n’ont pas durée une minute. Cela n’est pas étonnant connaissant les caractères de deux personnalités. Le plus important à mes yeux était cette partie de la réponse. A elle seule, cette question peut faire l’objet de tout un article. Mais la conclusion serait la réponse à cette question.

 

A la question :

CK: Qu'est qui vous a séparé avec Laurent Désiré Kabila ?

AMK: Au moment de prendre le pouvoir, la répartition du pouvoir avec Laurent Désiré Kabila avait donné lieu à toute sorte de marchandage. Mes prises de positions lors de ces discussions ne plurent pas à tout le monde. Ceux qui furent éloignés de certains postes qu'ils convoitaient ont nourri une grosse rancune contre moi. L'entourage du président Kabila, parmi nos amis de longue date, entre nous luba, me fit une guerre féroce. Quand nous sommes partis à Kananga avec le président, je fus empoisonné. Suite à cet acte, j'ai vu le président Kabila et je me suis retiré. J'ai décidé de revenir à ma vie civile.

 

J’ai toujours voulu savoir pour quelles raisons il s’est séparé avec Etienne Tshisekedi ou Laurent Kabila. Il ne s’est jamais séparé d’Etienne Tshisekedi. L’UDPS est un acquis politique indéniable pour le Congo. Dans tout mouvement, il y a toujours un leader qui finit par s’imposer. Il faut savoir accepter cela. Quand on ne sait plus continuer, il ne sert à rien de s’en prendre à celui qui a encore l’aura de continuer le combat. Il faut l’encourager à continuer jusqu’à la victoire finale. Tels sont les observations et remarques de Aubert Mukendi. Il ne renie pas son apport à l’UDPS ni à l’AFDL. Seulement, en tant qu’individu, il estime avoir été, à un moment, membre actif d’une étape d’un parcours politique.

Sur son empoisonnement, sa réponse reprend l’essentiel de la question sur le pourquoi il était parti de l’entourage de « Mzee » Laurent Kabila. Ceux qui l’avaient empoisonné, il les connaît bien. Ils sont encore très actifs dans le régime actuel. Mais ce n’était pas le but cherché dans cet interview, à savoir pointer un doigt accusateur sur ces personnes.

 

Certains ont trouvé que je ménageais Aubert Mukendi. Mais, à ce que je sache, il n’a jamais était ministre de Mobutu depuis 1965. Et ce ne sont pas les occasions qui avaient manquées…Je connais l’homme depuis des décennies. Beaucoup d’entre nous connaissent Mukendi Fontshi wa Tshilengi. Il avait des avions. Aubert Mukendi est son oncle paternel de premier plan…Et c’est lui qui s’occupait de « FAS, Fontshi Air Service », la compagnie d’aviation de Fontshi. Je peux dire que c’est lui qui l’a fondée : depuis le choix et l’achat des appareils et la gestion. Voici pourquoi cette compagnie a fait faillite. Un jour Fontshi était avec ses amis (Katompa Lubilanji, Muanankesa Muanza,  Nyanguila Champion, Vantraska etc…). On vint dire à Fontshi le refus de Aubert Mukendi d’exécuter une de ses demandes…Alors Fontshi devant ses amis se permit d’insulter la maman de Aubert Mukendi… « bia mamuenda… », je ne peux continuer, ceux qui connaissent le tshiluba comprendront. Mais une mauvaise langue rapporta cela à Aubert Mukendi. L’homme alla voir Fontshi illico presto. Il lui signifia qu’à compter de cet instant là, sa « compagnie » lui revenait à 100% : il avait à s’occuper de la gestion, la maintenance, la direction, de tout. Le lendemain, Fontshi avec ses amis et quelques aînés allèrent voir Aubert Mukendi. « Tatu Mukendi wanyi, mfuila koku lusa. Mpendelaku peba wanyi mamu bijikila… » Lui dit-il. « Mon Papa Mukendi, rends moi la pareille, insulte aussi ma mère, pour compenser… ». mais c’était trop tard. En 2000, j’étais à Mbuji-Mayi. J’ai vu à l’aéroport de Bipemba une épave d’avion « Air Nkuadi » (Air Perdrix). C’était un des avions de « FAS  ». J’écris ceci, juste pour souligner que Aubert Mukendi est un homme de principe…je ne les connais pas tous. Mais au moins sur ceux que je crois fondamentaux, même si je le considère comme mon père, je ne le ménagerai jamais. S’il avait chanté et dansé pour honorer notre « Guide » Mobutu, sûr que j’allais lui demander aussi de m’apprendre à danser cette musique là…

Sur l’interview de Albert Kalonji Ditunga Mulopwe, nous comprenons vos réactions. Il faut savoir que nous ne sommes pas différents de vous. Nous ne sommes pas non plus loin de vos analyses. La plupart des questions que vous soulevez, c’est fort possible que nous en ayons déjà les réponses. Mais il nous faut définir un contexte où nous pouvons les partager avec vous. Sur cet interview, vous pouvez apprendre des choses. Même à travers des demi vérités ou des demi aveux, la vérité transparaît toujours. Ne soyez pas déçus. Vous aurez satisfaction et suite sur cette question.

Il y a une vingtaine d’années, j’avais vu un élément vidéo de l’exécution de Pierre Mulele. J’ai essayé de le récupérer pour le cinquantenaire de Mbokamosika. Mais en vain. Après avoir vu cet élément, je suis resté toute une semaine sens dessus, sens dessous comme on dit…J’entendais partout les cris de Pierre Mulele pendant qu’on le dépeçait…c’est vraiment le mot, croyez moi, je n’exagère pas. Même s’il avait commis tous les crimes dont on l’accusait, je crois qu’on pouvait le tuer dignement. Nous savons que dans la  mort de ce monsieur et de celle de Patrice Emery Lumumba, monsieur Justin Marie Bomboko a été dans ces parcours. Un jour, dégnaira-t-il nous parler de cette partie de notre histoire ? L’histoire de notre Congo. C’est un appel à la mémoire. Que ceux qui le peuvent, nous en parle…Si nous pouvons savoir le rôle du patriarche Bomboko ou de Christophe Gbenye pour la partie de notre histoire où ils furent acteurs majeurs, ceci nous complétera et nous apportera un autre éclairage.

 

Au sujet de la chanson « mokolo na kokufa »

 

         Je remercie notre ami Zéphyrin Kirika pour l’élément sur l’orchestre Zembe-Zembe. Ceci fut un grand plaisir pour moi et pour tous les nkandu-men, les kimbala-men et tous ceux de Ngidinga, Ngeba, Kavuaya, Lemfu, Kipako, Luila, Kimpese sans oublier Mbanza-Mboma et Nsona-Nkulu à Mbanza-Ngungu…Je dis à tous ceux de Inkisi-Kisantu que l’accompagnateur Sui-Sui de TP Zembe-Zembe est toujours en vie. C’est un ami qui est rentré de la cité agricole pour enterrement de sa maman qui me l’a dit. Mais il est dans un état déplorable, à l’image du pays…Kisantu, cité agricole et les kuanga « kin 7 jours », vous vous en souvenez ? Pour la petite histoire, il y a avait Zembe-Zembe comme seul orchestre à Inkisi. Puis, il y en eut trois. Scission de Zembe-Zembe : Tout Puissant Zembe-Zembe, Tout Grand Zembe-Zembe. Encore deux ailes avec le même nom…les  Wenge « etecera etecetri » ne date pas d’aujourd’hui. Rien de nouveau sous le soleil disait le vieux Caton…C’est le débat lancé sur notre blog à propos des appelations lors des scissions de nos orchestres par notre frère Kirika Nkumu… Un troisième orchestre de Kisantu : Banita. Ces trois orchestres jouaient sur un petit périmètre de 300 mètres environ. Et on les distinguait très bien que ce soit au niveau chant où au niveau instrumental. Le tricotage du vieux « Sui-Sui » à l’accompagnement était unique. Je voudrai revenir sur un fait. Dans les années 1975 (comme le soulignait un de nos lecteurs), Empire Bakuba était à Inkisi. Mais il y avait une chanson locale qui faisait tabac. Il s’agissait de la chanson « Tata na nga pauvele, Maman na nga mokati  bilanga » de Abiba et l’orchestre Banita. Empire Bakuba tenta d’acheter cette chanson. Mais un terrain d’entente ne fut pas trouvé entre Abiba et Yampanya wa ba Mulanga. Dommage pour cette belle œuvre qui n’eût pas de rayonnement national. Quelques années plus tard, on retrouve le même Empire Bakuba à Mbuji-Mayi. Il y avait aussi un orchestre local qui faisait la pluie et le beau temps là bas. Il s’agit de l’orchestre Mikenia Vundula, Bakolo Ndotshi. Dans leur répertoire, il y a une chanson fétiche : Kayaya wanyi. Cette fois-ci, les négociations se passèrent bien et Empire Bakuba acheta la chanson. Elle sortit comme une composition de Yampanya. Mais la chanson n’était pas de lui. Ceci ne rabaisse en rien la valeur de Pépé Kallé comme musicien. Ironie du sort, les deux chansons, « Tata na nga pauvele, Maman na nga mokati ya bilanga et Kayaya wanyi » exploitent quasiment le même thème, la morale et la sagesse dans la vie humaine.

 

         Je vais m’adresser à notre aîné Faugus. Kulutu je vous remercie beaucoup pour vos écrits. J’espère que vous irez jusqu’au bout de votre idée : rédaction d’un livre sur l’histoire de notre musique, telle que vue par vous. Il y a eu un commentaire qui m’a fort peiné. Un de nos lecteurs avait écrit ceci dans ses commentaires sur vous : « Ancien dignitaire du Parti-Etat MPR, Vieux Faugus ne supporte pas la critique ». Mais notre frère Faugus ne fait que rétablir un fait historique sans aucune mauvaise intention sur une des chansons emblématique de notre musique. Qui plus en donnant des pistes pour vérification. Mais, l’a-t-on contredit à partir de Guvano ? Non…mais pourquoi le charger directement à cause de son passage dans le cercle des mouvanciers mobutistes qui ne supportent pas la contradiction… ? Qui ne fut pas mobutiste ? Mobutu nous a tous mystifiés. « Objectif 80 ? soki 1ère place, tondimi, soki 2ème place tondimi, soki 3 ème place tokondima yango, kasi soki 4ème place tokondima yango te… » Qu’est qu’on était ridicule. Etait-ce uniquement le vieux Faugus ? Kulutu Faugus merci et félicitation pour cette chanson « mokolo na kokufa », un classique de notre musique. Nous avons publié un article pour le cinquantenaire sur Mbokamosika : « la haine par procuration ». Même si nous savons la vérité, même si nous connaissons la bonne voie, quand il s’agit d’emprunter la voie de la bêtise, du mépris, de l’irrespect…nous sommes sans pareils. Nous attendons que notre illustre aîné Major Mpika nous parle sur ce blog. Très bien. Sommes-nous prêts ? Méritons-nous ce privilège ? Avons-nous renoncer à notre penchant irrévérencieux ? A chacun d’y réfléchir… Mon frère Faugus, il y a une partie de vos écrits où vous parlez de vos tentatives de réconciliation avec « muana ya Tabu », Pascal Sinamoya Kasongo dit Rochereau. Je vous encourage à continuer. Na mokili oyo ya nse, tozali baleki nzela…mieux vaut être en règle et en paix avec tous en attendant l’heure du grand voyage. Pour le livre que vous promettez d’écrire, normalement, avec nos critiques acerbes et nos connaissances, nous devrions vous soulager de cette tâche…Le travail sur l’histoire de notre musique devrait être fait par nos nombreux « intellectuels », en grande partie…Verckys, à lui tout seul, c’est toute une bibliothèque de notre musique. Nous avons de grands « journalistes » ministrables qui passent leur temps à se battre avec des fantômes dans nos forêts et parcs ici en Europe. Comme des fous. Ils devraient bien s’atteler à cette tâche par exemple. J’en profite pour rendre hommage aux monstres sacrés de la plume que furent Kadima Bukassa, Dimandja Wembi, Aneki Ntinu, Eulethère Lutu Mabangu, Mukendi Kasonga Madimba et le dernier réprésentant d’une espèce longtemps disparue, Kasongo Muema Yamba-Yamba. Pour finir avec Vieux Faugus, ozali noko ya Eric Gangale. Napesi yo mbote na nga. Nazali noko ya Boule Gangale na Bill Gangale bana ya Eric Gangale neveu na yo.

 

A propos des « mabanga » et de la censure.

 

Grand débat la censure…mais dans la vie il y a de garde-fous. Ils peuvent être aussi moraux. Mais parfois il y a des choses qui dépassent le tolérable. J’ai lu qu’il y a une « chanson » de JB Mpiana où il fait l’apologie de l’inceste « angata muanenu » ? Avec le « sima ekoli », c’est ça de la musique ? Ceux qui connaissent notre musique, se rappellent la suspension par la censure d’antan des chansons comme Zebedeke de Sam Manguana, Baiser ya litama de Emile Soki ou de Ma de Jossart avec Zaïko…pour des broutilles, juste pour des phrases comme « baiser ya litama nga na zuaka te, ya lolemo wana okomi esika nalingaka »…Autre temps, autres mœurs. Il y en a qui trouvent qu’on est retro avec nos groupes musicaux actuels. Mais dans les années ’70, on découvrait un orchestre ou un nouveau musicien par son talent et non par son degré de pornographie…Djodjo Ikomo, on a mis un nom sur sa voix après l’avoir entendu chanter « Lokua » dans Tabou National. Il a fallu d’abord entendre le solo strident de bozoba esala ngando avant de savoir que c’est Kin-Bantou et que dire de titres comme Léa, Valentine avant de savoir que c’était l’orchestre Simba de Keje. On avait d’abord apprécié un très bon titre « Jean Serge » avant de savoir que c’était l’orchestre Continental…C'est-à-dire que nos oreilles captaient d’abord de bonnes mélodies. On était conquis par le bon travail et après on cherchait à savoir qui avait fait une aussi belle œuvre. Alors avec la lithanie  de « mabanga » du début à la fin, qu’est ce qui peut parler à un cœur ? Les paroles approximatives chantées par des « musiciens » autoproclamés stars ? Sans compter le temps qu’ils passent à s’injurier comme des gamins…C’est cela à mon avis qui ne conquiert pas une partie de mélomanes que nous sommes.

 

Notre ami Michel Kinzonzi nous a quand même apporté une bonne nouvelle : le retour du doyen Jeannot Bombenga avec le Vox Africa. Mais les temps des mécènes est déjà passé…Espérons que Jeannot Lolango tiendra. Je n’oublierai jamais son concert au « Sassa David Bar » à Matadi, en 1969. J’y étais…sur une branche, comme ngembo bien sûr. Bien caché pour que le « Vieux » ne me voie pas… Vox Africa au grand complet avec Souzy Kaseya et une « dizaine » de danseuses, eh oui ça existait déjà…Jeannot était dans un somptueux costume. Encore une dernière chose : il y avait aussi deux orchestres à Matadi : Comet Mambo et Grand Miky. Deux styles de musique très différents et non monotones.

 

A mes amis du blog, je ne suis pas parti au Kasaï. Normalement, je devrais partir au pays Luba du Kasaï-Occidental en ce mois de juillet. C’est vrai qu’il y avait un programme d’intronisation de mon frère Damas Kambala Ka Mudimbi au village Mudimbi. Mais eloba nango Vieux Seskoul, « crise oyo esengeli moto na moto ayeba tina na yango… ». Ce n’est que partie remise. Mbokamosika, tshianza mulu eeeee. Losako mpe bolingo ya mboka na biso.

 

Claude Kangudie.

 

 

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M
<br /> <br /> Zéphyrin,<br /> <br /> <br /> Pour moi il n'y a pas grand chose à rectifier. Tu as été clair. Toutefois, j'aimerais dire qu'un journaliste et un animateur font partie de la grande famille de la communication. Si l'un traite<br /> l'information sous toutes ses formes (telles que tu les a bien décrites), l'autre remplit la fonction distractive, qui est undes trois fondamentaux de l'information( informer , former, égayer ).<br /> <br /> <br /> Le journaliste et l'animateur ont besoin d'une bonne formation de base pour remplir comme il faut leur rôle. Il n'y a pas de sauts métier. Ils sont  complémentaires. certaines stations<br /> courent après des bons animateurs pour réaliser une bonne audience, en même temps on s'arrache des bons journalistes par certaines chaînes de radios et de télé.<br /> <br /> <br /> En occident, les animateurs sortent des conservatoires, c'est-à-dire sont des comédiens ayant suivi un parcours aussi éprouvant que celui des journalistes.Chez-nous les animateurs sont des<br /> personnes disposant d'une formation générale. C'est pourquoi les journalistes formés cherchent à se distinguer d'eux . Mais les deux sont importants.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Messager<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Bonjour Kalala,<br /> <br /> <br /> Merci pour ton humilité, ton  commentaire et pour avoir apprécié la réponse que j'avais donnée à la question que tu nous avais posée. Comme je te le disais hier beaucoup de stations de radio<br /> et de télévision se multiplient dans notre pays. Tout le monde devient journaliste parce qu'il travaille dans telle station de radio ou de télévision. Ce n'est pas si mauvais, mais il<br /> faut respecter la déontolgie professionnelle. Sinon on vient pour prostituer la profession et non pour la valoriser. Je connais au pays des journalistes qui n'ont pas été à l'ISTI, mais ils ont<br /> été formés sur le tas par des vieux routiers. Ils suivent la déontologie professionnelle et font du bon travail. Pour ma part, l'essentiel n'est pas de clamer tout haut qu'on est journaliste<br /> (oyebi te nazali journaliste na telle radio ou telle station de télé) mais de le prouver par le travail. J'aime toujours laisser aux auditeurs et aux téléspectateurs le choix de nous<br /> juger parce que c'est pour eux que nous travaillons. On est journaliste parce qu'il existe des auditeurs et des téléspectateurs.Ils suivent nos analyses, notre prestation, lisent nos articles et<br /> ce sont eux nos véritables inspecteurs.<br /> <br /> <br /> Je suis peut-être un peu radical dans mes réponses, mais mon seul souci est de donner plus de lumière sur cette situation. Il y a beaucoup de Mbokatiers qui sont du domaine, si pas qui ont<br /> des idées à avancer sur le sujet. Laissons-leur le temps de s'exprimer pour qu'on puisse rectifier certaines choses  que je dis ou pour les compléter.<br /> <br /> <br /> Merci.<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Cher ainé Zèphyrin, merci pour votre apport dans ma question, contrairement à ce que vous dites d'entrée dans votre reponse à ma question, je trouve que c'est avec beaucoup de facilité et<br /> d'aissance que vous avez répondu et éclairé ainsi ma lanterne. De vos propos jaillit une différence on ne peut plus claire entre le journaliste et le rôle qu'il est amené à<br /> jouer dans la chaine de la réalistion et de la publication de l'information. Et un animateur qui est soumis quant à lui a un cahier de charge pour accomplir son rôle, mais<br /> cela n'empeche de devenir un bon journaliste, même si au départ on ne dispose pas d'une formation journalistique.Vous en êtes l'exemple parfait ainsi que d'autres éminentes personalites que<br /> vous avez énumérez dans votre intervention et qui ont eu à jouer un rôle prépondérant dans la presse audiovisuellle de notre pays, en observant le principe de l'éthique et la<br /> déontologie de la profession journalistique. Quant à moi je tire profit de votre analyse et j'ai de la matière à partager avec des amis lors des certains échanges si le besoin se fairait<br /> sentir. Une fois de plus merci beaucoup à vous et à tous ceux qui collaborent pour la continuité de notre blog. Longue vie à Mboka Mosika.<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Mon frère Kalala Musungayi,<br /> <br /> <br /> Je voudrais te remercier pour ta question que je trouve à la fois très intéressante et difficile à répondre. Je ferai de mon mieux pour te répondre à la question posée et je vais éclairer<br /> les lanternes selon mes connaissances sans aucune prétention d'épuiser le sujet. Je ne prétends pas tout connaitre. Les autres commentaires sont toujours les bienvenus pour se compléter et je<br /> sais que mon cher frère Claude aura quelque chose à dire.<br /> <br /> <br /> Par définition, un journaliste est une personne qui collabore à la rédaction d'un journal. C'est un rédacteur, un reporter, un envoyé spécial, un correspondant, un chroniqueur, un éditorialiste,<br /> un commentateur ou un attaché de presse. C'est aussi celui qui présente le journal radiodiffusé ou télévisé dans une station de radio ou de télévision. Par contre, un animateur est une<br /> personne chargée d'animer certaines activités lors d'un divertissement, d'un spectacle ou d'une émission de média. L'animateur produit une émission selon le cahier de charges de<br /> l'émission qui lui a été confiée. Il fait des recherches sur un sujet retenu, il réalise des entrevues avec des spécialistesou les invite à venir participer à son émission pour y apporter de<br /> la matière grise tandis qu'un journlaiste couvre un événement ou réalise un reportage. Il nous donne des informations sur ce qui s'est passé ou sur un événement qui s'est produit. L'animateur<br /> égaye les auditeurs ou téléspectateurs en entrecoupant les différentes séquences de son émission avec des chansons qui cadrent avec le thème retenu.<br /> <br /> <br /> Tu as soulevé un problème très crucial, celui de tous ceux qui veulent se faire passer pour journaliste. Ici, je dirai que le journaliste et l'animateur qui travaillent dans une même<br /> station de radio ou de télévision sont souvent considérés comme de journalistes bien qu'ils aient des tâches différentes. C'est précisément le cas à la RTNC où mêmes les administratifs et<br /> les ouvriers se font passer pour des journalistes parce que asalaka na radio télévision nationale congolaise. C,est leurs droits qu'il revendique et il ne m'apprtient pas de les juger. Avec<br /> la multiplicité des chaines de radios et de télévisions qui poussent au pays comme des champignons, c'est normal d'avoir des gens qui disent Oyebi te nazali journaliste na telle radio ou telle<br /> chaine. La Bible nous dit qu'aux derniers jours beaucoup de gens passeront pour des prohètes mais on reconnait l'arbre par son fruit. Si ces messieurs suivent la déontologie<br /> professionnelle et font leur travail comme il se doit, je n'y trouve aucun inconvénient. Maman Kanzaku Ngelebeya n'avait pas appris le journalisme à l'école,  mais elle faisait du bon<br /> travail. Qui peut aujourd'hui lui refuser ce titre de journaliste?<br /> <br /> <br /> J'aimerais également te dire que pour devenir un animateur, il ne faut pas nécessairment passer par une école de journalisme. L'expérience nous l'a démontré et ce que je te dis ici je<br /> l'ai lu dans un e revue où l'on parlait d'un aveugle-né qui était devenu un grand animateur dans une station de radio en Afrique. On naît animateur mais on devient journaliste. L'animation est un<br /> don inné. Prenez le cas de Bill Clinton, cet ancien Atalaku de Wenge Maison Mère. Si on le place dans une station de radio, il passera pour un grand animateur. Il en est de même pour tous ceux<br /> qui font de l'animation dans différents bars ou clubs de musique à Kinshasa.<br /> <br /> <br /> Un animateur peut devenir journaliste. C'est le cas de Kibambi Shintwa. Il était formé animateur et non journaliste. Quand il présente le journal télévisé, il est tout bouillant et on y<br /> sent de l'animation. Un autre exemple est celui de tous les vieux qui ont fait la pluie et le beau temps à la radio sans passer par une école de journalisme. Je citerai Ambroise Mosete Mbombo,<br /> Katendi Zola ke zolaka beno mingi, Amuri Ntambwe Kahega Mbuta sooin, Manonga Mata, Papa Ifomi Nkoba, Tedika Kisunga, Soki Muanda Monimambu, Nkoyi Batimba... La liste est longue. Tous ces<br /> messieurs n'ont jamais été dans une école de journalisme pour captiver les coeurs de leurs auditeurs et ils sont des animateurs inégalés. Ton humble serviteur qui te parle n'a jamais été dans une<br /> école de journalisme. Il ne m'appartient pas de me juger mais allez poser la question à Kinshasa et les auditeurs te diront un mot sur moi.<br /> <br /> <br /> Voilà ce que je peux te dire pour aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> sans vouloir vexer dans la démagogie, j'aimerais demander à nos ainés Claude ou Zéphyrin et d'autres qui sont du domaine, d'éclairer nos lanternes sur la différence qu'il y aurait entre un<br /> journaliste digne de ce titre ( formé au journalisme ) ou d'investigation dans une rubrique déterminée et un animateur d'émission simple, n'ayant aucune formation journalistique parce qu' il<br /> y a de l'amalgame dans la tête des bons nombres de compatriotes sur ce sujet. Aujourd'hui tout le monde veut se faire passer pour journaliste " oyebi te nazali journaliste na radio tel<br /> to na chaîne tel" ezali vraiment mawa mingi po bazali kofingisa profession na bino, il suffit de voir leur préstation et de se pencher sur leurs analyses. Merci beaucoup d'avance pour le travail<br /> que vous faites sur ce blog, longue vie à mboka mosika<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> J'aimerais compléter Zèphyrin en précisant que la colonisation avait relégué au second plan les langues nationales en les qualifiants de vernaculaires. Aujourd'hui, certains pays européens(Suède<br /> particulièrement) ont fini par comprendre que les enfants immigrés qui ne maîtrisent pas leurs cultures et leurs langues sont des mauvais élèves. La Suède vient d'introduire l'apprentisage des<br /> langues des immigrés afin d'aider les enfants immigrés à mieux maîtriser la langue Suèdoise.<br /> <br /> <br /> S'agissant de la RTNC, le mythe de la suprematie du français sur les langues vernaculaires avait été combattu par les professeurs congolais de littérature, notamment ceux de l'IPN et de la<br /> faculté des lettres de Lubumbashi.<br /> <br /> <br /> Avant vous, vos aînés comme Eugène Luboya qui présentait des informations en swahili et en tshiluba à la RTNC avaient prouvé leur savoir faire en allant défendre une thèse de<br /> doctorat à Paris.<br /> <br /> <br /> Kalala Lubenji, un autre présentateur des informations en tshiluba a poursuivi ses études de droit pour devenir un brillant juriste à la voix du Zaïre.<br /> <br /> <br /> Des exemples parmi tant d'autres.<br /> <br /> <br /> Messager<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci, mes freres, de nous rappeler tous ces noms qui ont marque notre jeunesse. Mbokamosika c'est la difference! Merci a eux tous, la ou ils se trouvent, pour ce qu'ils ont fait pour nous. Meme<br /> dans l'au-dela, personne leur refusera la recompense qui leur est due pour le service qu'ils nous ont rendu.<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Merci Claude pour ce tour d'horizon complet que tu as fait sur les activités de Mbokamosika à ton absence et pour ce vibrant hommage que tu as rendu aux chevaliers de la plume. J'en suis très<br /> flatté et je suis touché par le choix judicieux de tes mots. Je ne le dis pas parce que mon nom est cité quelque part mais lorsque je regarde le fond et la forme de tes écrits, je me<br /> rends vite compte que je suis devant un confrère. Ton hommage à Lutu Mabangu, Kasonga Muema Yamba Yamba, Aneki Ntinu Lusaku, Kadima Bukasa, Dimadja Wembi et autres qui sont les aînés avec<br /> qui j'ai travaillé m'a rappelé beaucoup de bons souvenirs. C'est un témoignage de reconnaissance et ça fait du bien de savoir que les autres apprécient ce qu'on fait. C'est un signe<br /> d'encouragement.<br /> <br /> <br /> Il n'est pas souvent aisé de parler de soi même, mais j'aimerais humblement dire aux Mbokatiers que je suis de la génération de ceux qui ont révolutionné les langues nationales. J'étais<br /> parmi les rares universitaires à travailler dans les langues nationales. A la radio, nous étions seulement deux, je veux dire mon collègue Bangala Liluko et moi. Nous sommes venus à la rescousse<br /> de nos vieux (Tedika Kisunga, Soki Muanda Moni Mambu, Maomba, Manonga Mata, Nkoy Batimba, papa Ifomi avec son Lisapo Onge, Mama Ngelebeya Kanzaku, Mama Angembi et autres) et sous la<br /> direction de Nkumu Madasu secondés par Amuri Ntambwe Kahega, Lisimo Liongema, nous avons formé une équipe formidable. Avant notre arrivée, il n'y avait aucun universitaire qui travaillait dans<br /> les langues nationales. Ce qui incitait nos collègues des émissions en français de coller à tous ceux qui travaillaient en langues nationales le sobriquet de "Les Gars en langues". Notre<br /> arrivée a tout changé. Les auditeurs ont admiré et apprécié le travail abbatu. Ce qui nous a valu la Direction des langues nationales sous Kabila Père.<br /> <br /> <br /> Je terminerai par remercier Mbokamosika qui nous offre cette tribune de libre expression. En signe de reconnaissance, nous ne ménagerons aucun effort pour que Mbokamosika soit toujours au top.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonjour MSG. J'ai rendu hommage à tous ces grands de notre presse, vivants ou morts. Hormis Kasongo Muema que je connais qu'il est en vie. Du reste, les morts ne sont jamais morts disait Birago<br /> Diop...Ces messieurs méritent vraiment cet hommage...Je suivais un jour radio Okapi. J'entends un "journaliste" de cette radio dire ceci: "Hier Wera a fait un vrai carton. Il n'est pas allé DANS<br /> le dos de la cuillère..." Alors, comprenez mon émotion quand j'entends ce genre de chose. On est journaliste, le français, c'est son outil de travail. Et puis tous ces anciens de la plume...ils<br /> étaient excellents. Ceux du sport, ceux des eémissions en langue nationale...tous de grands. Bonjour à tous. Tokanisa Congo na biso.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Sur la liste des journalistes auxquels tu rends hommage, je crois que certains sont encore en vie. Sinon j'ai perdu un ami sans le savoir.<br /> <br /> <br /> Sois explicite Claude.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Messager<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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