A propos de l’intégration des rebelles du M23 au sein de l’Armée Congolaise.
A propos de l’intégration des rebelles du M23 au sein de l’Armée Congolaise.
Tous les organes de presse annoncent la signature ce lundi 11.11.2013 de l’accord de paix entre la RDC et les rebelles vaincus du M23. Parmi les points à l’ordre du jour, figure l’intégration des rebelles au sein de l’Armée Congolaise.
A travers la dépêche de l’AFP ci-dessous, un représentant de la RDC s’est rendu en Colombie afin de s’inspirer du processus de réintégration des guérilleros colombiens.
A ce sujet, il convient de souligner qu’il existe une différence fondamentale entre les guérilleros colombiens et les rebelles du M23. Les premiers défendent une idéologie et sont issus des différentes régions de la Colombie. Tandis que les rebelles du M23 défendent les intérêts d’une ethnie, les Tutsi, établis en RDC d’abord comme réfugiés.
Les intégrer au sein de l’Armée Congolaise c’est aggraver le déséquilibre régional et les amener à récidiver un jour leur rébellion en vue de créer, sinon la scission d’une partie du territoire, au pire l’annexion de celle-ci au Rwanda.
Pourquoi les dirigeants actuels de la RDC ne se réfèrent jamais à notre histoire pour analyser les méfaits des unités militaires mono ethniques. Les Diabos katangais ont posé des problèmes sérieux pour la sécurité du pays. La DSP en se tribalisant a contribué à la démobilisation et la désintégration du reste de l’Armée Congolaise à l’époque de Mobutu.
Tout le monde connaît les visées des rebelles du M23. Pourquoi s’amuser à les intégrer alors qu’ils viennent d’être vaincus. Le mandat de plus de 10 ans de Joseph Kabila n’a consisté qu’à attiser les tensions à l’Est et à faire semblant de combattre les insurgés pourtant issus des rangs des l’Armée.
Pour qu’il y ait une paix durable en RDC, il faut démobiliser tous les éléments douteux et indisciplinés et respecter le quota régional dans les effectifs de l’Armée.
Messager
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BOGOTA, (AFP) - Un représentant du gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé à l'AFP, lors d'une visite vendredi à Bogota, que son pays comptait s'inspirer du processus de réintégration des guérilleros colombiens, en vue de l'accord de paix avec la rébellion M23 dans son pays. Directeur du Programme de désarmement et de démobilisation à Kinshasa, Roger Musombo a visité l'Agence colombienne de Réintégration (ACR), l'organisme public qui supervise le retour à la vie civile des ex-combattants des groupes illégaux comme les guérillas ou les milices paramilitaires, dans ce pays en proie à un conflit armé de près d'un demi-siècle. "On m'a expliqué comment fonctionne l'ACR, comment on aborde la démobilisation, le désarmement. Ce rapprochement m'intéresse beaucoup car, dans notre pays, le M23 s'apprête à déposer les armes", a-t-il déclaré. Un accord de paix entre la République démocratique du Congo et le M23, qui a annoncé cesser sa rébellion après la débâcle de ces derniers jours, doit être signé ce lundi. "Le processus colombien est très louable car il dure six ans et instaure une responsabilité durable" de la part de l'Etat, a commenté M. Musombo. "Ils font une radiographie complète du démobilisé : aspect familial, sa santé, ses droits (...) avant de l'orienter", a-t-il raconté, en précisant que dans son pays la formation professionnelle des combattants repentis ne dure que trois mois. Le responsable congolais a aussi souligné l'importance du financement par la Colombie de cette réinsertion. "Ici, tous les opérateurs économiques sont prêts à accueillir les démobilisés une fois qu'ils terminent le processus", a-t-il insisté.
Depuis 2003, plus de 55.000 rebelles se sont démobilisés dans le pays latino-américain, selon les chiffres de l'ACR. Les autorités de Bogota ont ouvert il y a un an des négociations de paix avec la principale guérilla du pays, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
lda/pz/dro
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