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Publié par Messager


Monsieur Mazemba Nzanga,

L'Orchestre OK Jazz autour de l'année 1963 (Archives Ongoba)

 

    Merci pour l'éclairage que vous venez d'apporter à mes interrogations en les confirmant.  J'ai toujours dit tout au long de mon texte que le nom d'OK Jazz avait pour origine "Omer Kashama" tout en soulignant que c'est Franco qui l'a façonné et donc, en ramenat ces abbréviations d'OK Jazz, en Orchestre Kinois de Jazz, cela n'est que mérité par rapport à celui qui a oeuvré pour l'OK Jazz soit ce grand orchestre.  N'estpas Franco qui a dit à Kwamy, en 1965 et paraphrasé Vicky Longomba en ces termes :

  • Franco suki pembe na Ok dans la chanson "Chicotte" ;
  • Maboko ya Ok likembe ya Lwambo bandeko mongongo ya Vicky lolaka ya Ok bandeko, dans "Bnada na ngai a changer modèle alobi na ngai alingi ameka ngai".

    Néanmoins, puisque nous faisons l'archéologie de la vie de Franco et l'Ok Jazz, je voudrais rapporter aux lecteurs que le nom de Lwambo n'est pas un nom du Bas-Congo, c'est l'altération d'un nom tetela mal prononcé, à savoir : Luhambo.  En kitetela on peut bien prononcer le "H aspiré" comme Yohé, Lohota, Lohata, Okitombahe, mais en Kikongo cette prononciation est difficile, alors, le "h" de Luhambo a disparu en devant le "W" de Lwambo, c'est cela l'énigme du patronyme de Yorgho, qui signifie oncle en grec contemporain.

 

    Pour le reste, Monsieur Mazemba, je suis heureux que vous me confirmiez dans mon affiramtion selon laquelle, l'un des grands parents de Franco était de la tribu "Ngombe" dans la souche maternelle de son ascendance, mais que la filiation paternelle a toujours été tetela.  Quant à Monsieur Bowane, j'ai un peu de doute sur ses origines angolaises, cela peut être vrai, mais Bowane n'est pas un nom de l'Angola et son prénom aurait bien pu être de consonnance portugaise.  On connaît D'Oliveira, ça ne cache pas la tonalité des origines lusophones de son nom. 

 

    Néamoins, ce Grand artiste, D'Oliveira, est Congolais, peu importe ses origines et son hérédité philo-génétique, car il fait partie des fondateurs de la musique jouée en RDC et en Afrique, il est de facto un nom est un monument au registre de l'antholigie de la Musique Congolaise Moderne et non le contraire.  C'est aussi le cas de Sam Mangwana, il peut bel et bien être angolais, mais il est d'âme et de souvenir congolais, c'est un grand frère de Ngiri Ngiri, résidant de la rue Gambela tout prés de la rue Movenda.  Pour Mavatiku Michelino, c'est pareil, c'est un Congolais de Matadi et de Kinshasa.  C'est comme cela qu'il faut voir la réalité et l'interpréter.  Ces génies ont enrichi la culture de la RDC par leurs créations on ne peut point hors du commun.

 

    En 1956, le "Vis-à-Vis Bar", ce me semble était aussi la propriété de Omer Kashama autrement dit, la sortie officielle de l'Ok Jazz aurait pu se passer au Kongo-Bar pour sa publicité et son marketing.  Je me souviens m'être joint aux célébrations du dixième anniversaire de l'OK jazz qui a eu lieu toujours aux Vis-a-Vis Bar en 1966.  C'est l'arbitre international del FEZAFA et la CAF, Monsieur Lema Pierre, et autrefois diplomate du Congo-Zaïre, qui fut ami de mon père qui m'y a interéssé.  Et tout compte fait, loin d'être une dissidence contre Bowane, il transpirait dans l'air la naissance de l'Ok Jazz.

 

    En effet, Bowane devait savoir cela comme Directeur artistique de la Maison d'Édition Loningisa.  Dans ce cercle de musique, une forte rivalité de talent et non d'adversité était ressenti entre Vicky et Rossignol, or c'est Rossignol vers qui on allait pour transformer les projets de dicsographie en sources de divertissement.  Partant, cette préférence unilatérale, qu'était sans doute celle de Bowane, aura fâché Franco et Vicky étant donné que leur alliance musico-artistique ressemblait aux affinités de Nico et Rochereau dans l'African Jazz.  En réalité, derrière ce départ de chez Cassien, il s'explique une urgence de Franco et Vicky de faire bande à part.  C'est comme ça que peu après nissent successivement des matrices de Loningisa pour contraindre Franco et Vicky les orchetres "Rock-a-Mambo" que l'on conçoit pour Rossignol et le "Ebuka Buka Dynamic" et les autres qui arriveront plus tard comme "Dynamic Jazz".

 

    Les mécontents d'aussitôt après au sein même de l'OK Jazz vont créer à Matete "Le Conga-Jazz" dont la chanson fétiche est "Maria Valenta", en 1959.  C'est là l'oeuvre première de grande facture de Dewayon Paul Ebengo et Jean Bokelo dit Johnny plus tard, en 1967.  De leur scission naîtront le "Conga Succès" avec Bokelo et le Co-Bantou avec Dewayon et Papa Noel.  Qui ne connaît pas la chanson "Kazaka ya coton".  Pendant ce temps, à Brazzaville, comme les Congolais ont été chassé de Kinshasa, "De La Lune" ou Daniel Lubelo, va créer l'orchestre "Tembo" qui viendra s'installer à Mbuji Mayi pour y rester plusieurs années jusqu'à sa disparition.

 

    En tout cas, il y a beaucoup de choses à dire et à vérifier dans mes propos, car elles sont pour la plupart tiré de mes souvenirs étant donné que je suivais de visu toutes ces péripéties.  Toutefois, il me reste une chose à dire : le "Vis-à-Vis Bar" est l'Olympia de Kinshasa, c'est un lieu qu'il faut préserver à tout prix.  Ce Bar n'a pas vu naître que l'Ok Jazz, mais l'African Fiesta, l'African Fiesta de Rochereau, l'Orchestre Révolution, le Trio Madjesi et bien d'autres ensembles.

 

    Je termine là.  Encore une fois merci, Monsieur Mazemba Nzanga pour votre honnêteté intellectuelle.

 

Djamba Yohé,

Gaston-marie F,

Le Congolais de l'Atlantique Nord.

Ottawa, le 25 octobre 2008.

 

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Cher tous,

 

Voici quelques informations utiles concernant Franco Luambo Makiadi.

 

1. Francois Luambo makiadi etait un  mutetela et catechiste de son metier. Il etait un des miliers d'orphelins dont les parents etaient morts a la suite de durs travaux de l'exploitation du Congo par le Roi Lleopold, en particulier les travaux de la construction du chemain de fer Kinshasa-Matadi. II se marie a une femme de la tribu Ngombe de l'equateur, suivant les arrangements des missionaires. De cette union naitra un garcon connu sous le non d'Yvon Emongo Lomanda. Ce dernier devenu se marie a une fille du Bas-Congo nommee Helene Mbonga Makiese. C'est de cette union que naitra Franco Luambo Makiadi, le musicien. Lorsque Franco est encore enfant, sa famille quitte Sonabata pour Kinshasa et s'installe dans la commune de Ngiri-Ngiri. C'est ici qu'il fait connaissance d'un jeune homme appele Paul Ebengo. Ce dernier, trois ou  quatre ans plus age que Franco, jouait a la guitare pour le plaisir de la musique pendant la journee, et travaillait la nuit a UTEXCO.  Pendant son absence, Franco lui subtilisait sa guitare et apprenait a y jouer. Lorsqu'il s'en apercu, au lieu de piquer une de ces coleres, il encourage son jeune ami a aller de l'avant. En fait, il s'angage a la lui apprendre. Voila comment Franco est venu a la musique.

 

2. Bowane etait un richissime homme d'affaires angolais vivant a Kinshasa. Il etait aussi un garnd artiste musicien, guitariste, compositeur et chanteur. Il etait le directeur artistique de la maison d'edition Loningisa du grec Papadimitriou et possedait son propre bar, le Quist, situe sur l'Avenue Prince Beaudouin, Avenue Kasa-Vubu aujourd'hui. Loningisa ou Bana Loningisa regorgait de musiciens de talents tels que Paul Ebengo dit Dewayon, les brazzavillois Jean-Serge Essous (saxo/trompetiste) et Daniel Lubelo dit De la Lune (bassiste), Franco Luambo Makiadi (guitare solo), Victor-Albert Longomba dit Vicky et tant d'autres.

 

3. L' OK Jazz est ne d'une dissidence des Bana Loningisa durant une absence trop prolongee de leur maitre Bowane. Sept des musiciens de Loningisa, dont Franco, s'arrangent avec un certain Oscar Kashama pour aggrementer les soirees dans son bar nomme "Chez Cassien" ou "Kongo Bar" situe non loin du grand-marche actuel. L'appelation OK Jazz est issue des initiales du nom du proprietaire auxquelles on a ajoute "jazz" par imitation ou rivalite avec l'African Jazz du Grand Kale.  

Mazemba A. Nzwanga.
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R
LeBAR QUIST c'est dans la commune de Kinshasa sur la RUE D'ITAGA..non sur la avenue Roi Baudouin....merci.-
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J
A l'intention de Mazemba Nzuanga,j'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos échanges avec mon aîné Djagas sur Luambo Makiadi Franco. j'imagine que dans la précipitation, certains éléments ont été déplacés. cependant, il me parait important, pour votre information et nos amis de Mbokamosika, d'apporter des précisions sur Henri Bowane. je précise pour votre gouverne que mes informations recueillies en 1986, en marge du Jubilé Vieux Paurret, je les ai validé avec le Vieux Moro Manzeku, le grand frère de Dizzy, lui même guitariste émérite.Qui est Henri Bowane?Henri Bowane est originaire de l'Equateur. il est le fils d'un costman - Ghanéen ou Togolais et d'une Mungala (Mongo). Il a appris à jouer de la guitare avec son père Costman sur le rythme "Awalé", une variante de la HILIFE. Henri Bowane a commencé à aggrémenter les festivités dans la ville de Mbandaka déjà dans les années 1945. Et c'est là, au port de Mbandaka que sa route croisera celle de Wendo Kolosoy, avec qui il va rallier Kinshasa et constituer la première équipe de musiciens des éditions Ngoma de Jéronimidis, dont il deviendra le directeur artistique.aux éditions Ngoma, il produira le tube Marie Louise qui propulsera Wendo Sor au firmament de la galaxie musicale congolaise naisante.Bowane en AngolaEn tant que directeur artistique de Loningisa, Bowane organisait des tournées aussi à l'intérieur du Congo, que dans les pays limitrophjes comme l'Angola. En 1952/53, il recrute les jeunes de Watama, le groupe de Dewayon Isenge pour une tournée en Angola. le jeune Franco est de la partie. La tournée, s'éternisant, Bowane choisit de rester en Angola tandis que le reste de son groupe regagne Kinshasa, où entre temps sont nés les éditions Opika. Véritable golbe trotter, Bowane, restera plusieurs années en Angola avant de revenir à Kinshasa, pour constater que les choses ont évolué sans lui. Son groupe Loningisa a explosé. Dewayon et sa bande sont allé créer Rock-a-mambo alors que Franco montait l'OK Jazz. mais pendat quelques années, les deux groupes utiliseront les mêmes artistes pour leurs enregistrements. Ainsi dans Bakule Bakule, lando galo Rossignol chante^à côté des artites d'african Jazz comme Mwamba Déchaud, papa Noèl, Nico et Essous jean Serge. et on retrouve les mêmes artistes sur les premiers disques de l'OK Jazz, essous jean Serge et lando Vngbo notamment.On le retrouvera quelques années plus tard au Ghana et au Togo, le pays de ses pères. il y prestera toujours pour des producteurs grecs, comme directeur artistiques. Rochereau l'y croisera lors d'une de ses tournées, et il me semble que la chanson "Sata" de Diana Nsimba, lui était dédiée.Henri Bowane produira aussi un 33T de Zaiko au retour d'une tournée en 1977/78 si mes ouvenirs sont bons.En tout cas, jusqu'à preuve du contraire Henri Bowane n'est pas angolais, même s'il y a vécu de nombreuses années pour cause de "ticket ebunga".Q
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