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Publié par SIMBA NDAYE

PONT SUR LE CONGO : CETTE FOIS, C’EST PARTI !   

                          Par SIMBA NDAYE

 

Vieux, très vieux serpent de mer. Le pont devant relier Brazzaville à Kinshasa a longtemps nourri les fantasmes. Crainte pour les uns, espoir pour les autres, ce projet sommeille depuis plusieurs décennies dans les cartons.

Chanté par les artistes, décortiqué par les ingénieurs, évalué par les économistes, mais rarement promu par les hommes politiques, cet ouvrage d’art devait relier ‘’les deux capitales les plus proches du monde’’. Et surtout irriguer les relations multiséculaires entre des populations qu’unissent des langues, des cultures et des traditions souvent communes.

Il faut croire que cette fois semble être la bonne. Akinweni Adesina l’a annoncé la semaine dernière à Oyo, au Congo-Brazza. Selon le président de la BAD (Banque africaine de développement), le financement (de l’ordre de 550 millions de dollars) vient d’être bouclé. A elle seule, l’institution panafricaine mettra 220 millions sur la table. Le reste sera réparti entre des bailleurs privés ou institutionnels, sans oublier les deux pays concernés. Les travaux devraient donc commencer dans un peu plus d’un an, en août 2020.

Au niveau du Pool, quatre petits kilomètres séparent les deux villes. Or, le site retenu se trouve en aval des deux capitales, préféré au site de Maluku en amont. Un goulot d’étranglement où la largeur du fleuve Congo dépasse à peine 500 mètres. C’est donc ici que devra passer le fameux pont route-rail. Le rail rejoignant, à un embranchement précis, l’actuel Chemin de fer Congo-Océan, lequel termine sa course au port en eau profonde de Pointe-Noire.

C’est ici qu’il convient de dire les choses très clairement. Si ce projet se concrétise, au-delà des symboles d’unification de deux pays frères, il y’aura forcément un gagnant et un perdant. Ce n’est pas pour rien que les autorités de Kinshasa entrent presque à reculons dans ce projet. Et elles n’ont pas tort.

A leurs yeux, l’activité économique aux ports de Boma et Matadi en serait affectée lorsque les flux à l’import/export de Pointe-Noire croitraient très fortement. Kinshasa avait même exigé en contrepartie la construction d’un port en eau profonde à Banana.

De toute évidence, si les autorités de RDC semblent avoir lâché du lest, c’est qu’elles y trouvent finalement leur compte. Autre certitude, les échanges commerciaux entre les deux pays devront doubler, voire tripler à l’horizon 2030. A l’opposé, les beachs de Ngobila et de Brazzaville  vivent probablement leurs dernières années d’activités.

Le majestueux fleuve Congo constituait la sève qui coule dans les veines des populations des deux rives. Le Pont sur le Congo en constituera, je l’espère très fortement, le cordon ombilical.

S’il est construit…

En attendant la véritable mise en eau du barrage d’Inga, qui électrifiera tout le Congo ainsi qu’une bonne partie de l’Afrique.

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S
Christian,<br /> Je souscris à ton commentaire. Toi, tu as dû bien comprendre que cet article est simplement factuel. Je me suis contenté d'y exposer le fait nouveau: le démarrage des travaux de construction du pont. Mais j'ai également pris la précaution de préciser que dans cette affaire, il y' aura un gagnant et un perdant. Le perdant, c'est la RDC. Et j'ai bien indiqué la probable perte de compétitivité et d'attractivité des ports de Boma et Matadi, au profit de celui de Pointe-Noire. J'aurais pu (mais j'ai estimé que cela viendra) y développer tout sentiment nationaliste. Je te remercie pour ton commentaire mesuré et constructif qui cadre avec l'esprit de Mbokamosika: éviter toute polémique stérile.
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G
Bonjour,<br /> Moi je ne raisonnerais pas en termes d'un gagnant et un perdant, je pense que les deux pays pourront tirés leurs épingle du jeu.<br /> Ce pont pourrait permettre à nos opérateurs économiques d’entendre leurs activités vers les autres pays de l'Afrique central.<br /> Vous avez parlé de la perte de compétitivité et d'attractivité des ports de Boma et de Matadi , la question qu'il faudrait se poser est de savoir si ces deux ports sont compétitifs et attractifs? Ils sont réputés être parmi les ports les plus chers de la sous région...et les équipements portuaires et les ressources humaines n'ont plus été renouveler depuis belle lurette, sans parler de la lourdeur administrative , les tracasseries de différents services , le coût de fret élevé ont fait des ces ports qu'ils soient non compétitifs et non attractifs.<br /> Actuellement, plus de de 80% des conteneurs qui viennent dans ces ports transitent par le port de Pointe Noire. Beaucoup des nos importations transitent aussi par le port de Luanda, d'où l'ampleur du poste frontalier de LUFU.<br /> Le manque d'accès à la mer ne peut pas justifié na la compétitivité et la non attraction de nos ports parce que le port d'Anvers par exemple est un port intérieur (fluvial).<br /> Si nous investissons en équipement portuaire, en ressources humaines, relaçons notre agriculture, améliorons la qualité de nos services portuaires, les charges destinées pour le Congo-Brazza pourraient commencer à passer par Matadi et aller à Brazza en empruntant le chemin de fer et le pont.
C
la société civile de la Rdc doit se lever vent debout contre ce projet qui menace des milliers d'emplois direct et indirect principalement au Kongo-central.<br /> la ville de Matadi vit essentiellement de la revente de Bibelot que deviendra toute cette jeunesse,Banditisme,Prostitution,etc....
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