Obama aux tyrans africains : « Personne n’est au-dessus des lois, pas même le président »
Obama aux tyrans africains : « Personne n’est au-dessus des lois, pas même le président »
L’Union Africaine comme son ancêtre l’OUA a toujours été considérée, à juste titre d’ailleurs, comme le syndicat de chefs d’État africains mieux un club de dictateurs. Beaucoup reprochent à l’organisation panafricaine le fait de s’être écartée du rêve et des vœux émis par les pères fondateurs en 1963. Lors des Conférences des présidents, les chefs d’États et de gouvernement se rencontrent, se concertent et prennent des décisions qui pour la plupart n’ont aucune retombée positive dans la vie quotidienne des populations africaines. Les différents sommets offrent un ballet incessant des limousines présidentielles dont le luxe insolent contraste avec les privations imposées aux peuples. Le siège d’Addis-Abeba où flottent les drapeaux de 54 États membres étale à la lumière des caméras les retrouvailles annuelles des dirigeants dont le souci premier n’est pas le développement de leurs pays mais plutôt la préservation de leur régime dans la durée et dans le temps.
Le 28 juillet 2015, pour la première fois dans l’histoire de ce moziki de chefs d’État africains, un président américain a été l’invité d’honneur de l’organisation panafricaine. Barack Obama s’est adressé aux kuluna en veston-cravate dont beaucoup traînent des décennies de pouvoir totalitaire après avoir tricoté la Constitution, manipulé les élections et confisqué la démocratie en muselant le peuple. L’invité d’honneur de l’Afrique, fils d’Afrique lui-même président des États-Unis d’Amérique.eDes dirigeants politiques refusent de quitter le pouvoir alors qu’ils ont perdu les élections. Je ne comprends pas cette attitude. (…) Le droit c’est le droit et la loi c’est la loi. Personne n'est au-dessus des lois, pas même le président. Je ne comprends pas pourquoi les gens s’acharnent à rester au pouvoir, notamment quand ils ont beaucoup d'argent » a martelé le 44 « rendra les clés de la Maison Blanche à son successeur en janvier 2017 conformément à la Constitution de son pays. Il en a profité pour exhorter ses pairs africains à respecter le droit et la loi.en fin mandat. Il est
Ce discours raisonne-t-il encore dans les oreilles de Joseph Kabila ? En a-t-il seulement saisi la portée ou compris l’urgence? L’arbitre (le peuple) a déjà brandit le carton jaune à l’endroit de cet homme qui tue en riant. Le moment venu, il ne manquera pas de le sanctionner sévèrement en utilisant le carton rouge cette fois-ci pour mettre un terme à son cafouillage politique.
SAMUEL MALONGA