SOBRIQUETS DES CONGOLAIS CELEBRES
SOBRIQUETS DES CONGOLAIS CELEBRES
Qui se souvient encore de Kala-Lubu ou de Mokutu? Qui étaient-ils pour le Congo ? Ce sont successivement le premier président de la RDC et le commandant en chef de l’armée qui le remplaça après un coup d’Etat sans effusion de sang. Le grand écrivain martiniquais Aimé Césaire avaient utilisé ces deux noms déformés pour désigner Kasa-Vubu et Mobutu dans son livre intitulé « Une saison au Congo » qui parlait de Lumumba. Mais officiellement, nos hommes politiques n’ont pas de sobriquet à l’instar de Lénine, Staline ou Ho Chi Min. Ils ont seulement des titres collés à leurs noms comme Guide, Mzee.
Même dans l’armée, exception faite au général Ikuku qui avait un sobriquet quasi officiel (Serpent des rails), les autres officiers supérieurs n’en avaient pas. Si les hommes du théâtre n’utilisaient que leurs propres patronymes (Mongita, Kalend, Mutombo Buitshi), les surnoms paraissent donc être l’apanage des sportifs, des artistes-musiciens, des artistes-comédiens et autres. Les acteurs de nos films populaires sont surtout ceux qui utilisent le plus les sobriquets en guise de nom de scène. Il n y pas un qui en manque. Nous avions à l’époque connu les Andele Maboke, Molangi ya Pembe, Ewaso. Puis sont arrivés les Doudou Ngafura, Masumu Debrende, Ebale Mondial, Bomengo, Lipati. Comme nous avons aujourd’hui les Delondres, Yandi Mosi et autres Nza Kumponda. Il est parfois difficile à un compatriote de savoir que Kuedy s’appelle en réalité Mayimputu ou que Sans Souci avait Matondo pour nom. Et personne ne saura donner le véritable de patronyme de Sonzo, Siatula, Ngadiadia ou même Kokodioko.
A côté des artistes-comédiens, il y a aussi les catcheurs qui en majorité se sont faits connaître par leurs surnoms. Ils en raffolaient comme Zéphy, Puma Noir, Papa Wemba, Police Belge, Alléluia. Pour les artistes-musiciens et les footballeurs, plusieurs se sont vus coller des surnoms à cause de leur talent ou leur qualité. A la fin des années 40, Léon Mokuna est devenu Trouet à cause de ses tirs fumants qui paraît-il trouaient parfois les filets des buts adverses. On raconte même que lors d’un match de V.Club son équipe, il avait tiré si fort que la balle était sortie de l‘enceinte du stade reine Astrid pour terminer sa course sur la croix de l’église saint Pierre qui se brisa. Il héritera aussi du nom de Bombardier pour sa force de frappe légendaire, tout comme ses illustres successeurs Kasongo, Kalala et Mawa.
Nous avions aussi nos officiers dans le football. Mangé était Général, Balondo, et Kamulembe étaient Major tout comme un défenseur de Dragons. Il y avait même un joueur de Mazembe (dont j’ai oublié le nom) qui se surnommait Colonel Tshatshi à cause de sa forte personnalité sur le terrain. La médecine était aussi honorée. Parce qu’il surveillait méticuleusement la ligne des buts de son équipe et corrigeait les erreurs des gardiens Kazadi pour les Léopards, Pombi et Tubilandu pour Vita Club, Lobilo Boba, ce verrou de notre défense, devint Docta tout comme Muamba de Saint Eloi Lupopo qui était lui Docteur. Quant à Mana, sa capacité à occuper le terrain et à ventiler le jeu lui accorda le surnom de Ventilateur, puis plus tard Soki Vangu en dédicace lui donna le nom de Kroubondo.
Si Kabamba devint Géomètre (et aussi Serpent des rails) pour ses magnifiques coups francs et ses penalties imparables ; Mayanga, bien avant de devenir Good Year était appelé Brésilien pour son aisance à amortir la balle, ses frappes et la finesse de son drible. Quelle classe ! L’orfèvre du foot congolais rappelait dans ses interventions l´élégance des joueurs du pays de la samba. Il y eut aussi à Brazza un Géomètre en la personne de Ndomba. Tshamala qui a fait la pluie et le beau temps dans Lupopo était appelé Machine pour ses qualités innées de buteur. N’oublions pas que Kondi était le Technicien. Nous avions aussi nos divinités. Ils avaient pour noms Seigneur Kibonge , Kakoko le dieu de ballon, et Mbunga Jésus (F.C Union Bilombe). Les titres royaux ont couronné deux joueurs de Dragons qui furent aussi champions d´Afrique avec les Léopards. Il s’agit du Roi Saïo Mokili et du Prince Philippe Mvukani. Dommage que la république n’était pas honorée. Il n’y a eu (et ce jusqu’à ce jour) aucun président, peut-être pour éviter des ennuis politiques.
Notons que deux joueurs originaires de Brazzaville ont eu pour pseudonymes les noms de deux politiciens. Bakekole qui alternativement jouait pour V.Club et Etoile du Congo prit le nom de Lumumba alors que Gilbert Foundoux se fit appelé Mulele. Mutondo de Lumbumbashi sport fut surnommé Bomboko. Autre domaine autre nom, les titres religieux n ’étaient pas en reste. Mutufuila était le Cardinal du foot congolais. Certains comme Kalala et Mungamuni ont reçu en guise de cadeau le nom des villes où ils ont laissé un souvenir indélébile en marquant des buts décisifs. Voilà pourquoi ils sont successivement devenus Yaoundé et Asmara. Léonard Saïdi était aussi appelé Suisse pour avoir effectué un stage dans la confédération helvétique.
D´autre part, un exploit réalisé lors d’une rencontre était aussi l’occasion fortuite pour être surnommé par les supporters de son équipe. Cela résonnait comme une récompense pour le travail accompli. Pour avoir réalisé un doublé contre V.Club, Anita Mukindu de Daring est subitement devenu Tata Mapasa ; alors que son dribble extravagant, ses buts arrogants et son penchant pour le folklore ont valu à Mavuba le surnom de Ndoki a Ndombe. Tenez au cours d’un match contre Imana, il portait un mouchoir blanc comme neige autour de sa taille. Chaque fois que l’occasion se présentait, le défenseur Akuda, son ange gardien du jour, le lui arrachait. Et chaque fois aussi il obtenait illico un autre des dirigeants véclubiens. Il y eut enfin ce corner que Mavuba devait botter. Il plaça la balle au coin, sortit son mouchoir blanc en disant paraît-il « bima, bima bima ». Une fois jouée, sa balle alla atterrir directement aux fonds des filets imaniens sans que personne ne l’ai touchée. Un but splendide venait d’être marqué. Et de quelle manière !
La légende de Ndoki a Ndombe était née. C’était du jamais vu au stade du 20 mai. C’était inattendu. Tout le monde, même les Tupamaros eux-mêmes en étaient émerveillés. Mavuba avait aussi marqué similaire lors d’une autre rencontre contre une équipe de province. De l’autre côté à Brazzaville, Mbono marquait aussi parfois au moment où on s’y attendait le moins. Il fut alors gratifié du surnom de Sorcier qui d’ailleurs lui collait bien à la peau. En 1967,un jeune de 20 ans venu du Dragon Inkisi dans le Bas-Congo, devint le bourreau des gardiens adverses. Il marque à chaque rencontre de V. Club. Il s’appelle Kembo de son vrai nom. Il était trop jeune que les Moscovites lui donnèrent d’abord le nom de Petit Jean puis ensuite de Monsieur But pour ses qualités de buteur. On l’appellera aussi Pépé comme l’autre grand joueur brazzavillois Minga Noël. Ce nom est devenu d’usage dans les deux Congo depuis la première tournée africaine de Santos, l’équipe de Pelé. Pépé était un coéquipier du roi de la planète foot. En musique, nous avions aussi connu Pépé Kallé et Pépé Felly. Et ce gentlemen qui sur le terrain était à la fois remarquable tant par son jeu que par sa silhouette dominée par sa chevelure.
Qui se souvient encore de lui? C’était Gabriel Mpembele dit Ngunza ou Mobali ya zazu. Quand il était en forme, il s´amusait à ridiculiser ses adversaires avec des petits et des grands ponts. Il maniait la balle à sa guise. C’est comme si le ballon restait collé dans ses pieds. Il était fantastique. Si Ebengo est devenu Souplesse à cause de ses plongeons, Ezando était Télévision à cause de sa façon de capter les ballons qui venaient le défier dans sa cage. Beaucoup aussi se sont illustrés dans la peau des sportifs célèbres opérant sous d’autres cieux avec qui ils se sont identifiés. Il y avait Puskas pour Kialunda, Pelé pour Muwawa et Kilasu, Ben Barek pour Akwete, Mackovic pour Mombito, Gento pour Kibonge, Coppens pour Mayunga, Vignal pour Kibiassi et Cruijff pour Mahungu. A Brazza, il y avait Yachine pour Maxime Matsima, Tostao pour Jonas Bahamboula Mbemba et Hidalgo pour Poati. Ngenibungi , lui, n’ira pas par quatre chemins. Il prendra pour sobriquet le nom de son illustre aîné. Il se surnommera tout simplement Bonga-Bonga alors que Ndaye sera aussi connu sous son pseudonyme Mutumbula. Bien des sportifs ont aussi joué intelligemment avec leurs propres patronymes. Voilà pourquoi Balonga est devenu Bekao ou Bekons, François Mambuene est devenu Maufranc,
Paul Bonga-Bonga est devenu Bopol, Paul Tandu est devenu Paulin, Bobutaka est devenu Bobo et l’extravagant catcheur Edmond Ngwe est devenu Edingwe…Moto na ngenge. Quant à Nkama, il a joui de la circonstance avec le slogan de Zaïko qui disait «Baka cent baka deux cents». Katshimuka a vu son nom coupé au milieu et il est tout simplement devenu Katshi. Raoul Kidumu se voyait souvent appeler Woul par les fans. Il y avaient aussi des joueurs qui se sont vus attribués des surnoms à cause de leur jeu très dur à l’égard de leurs adversaires. C’étaient bien les cas de Sitraza (Muwawa) et de Chien Méchant (Mandiangu) .
Beaucoup aussi se sont donnés des sobriquets qui n’avaient rien à voir avec leurs patronymes. Nous pouvons citer notamment Mayama Braine, Assaka Assassin, Mbuyi Athénée,Mutonji Débrouillard, Mulenda Technicien,Kilubi Mortier, Ngoy Idesbal, Kapata Dix Sengi,Ndaya Mukuba, Kasongo Wimpy,Tshiabuta Ebwende,Lumpungu Six Yard,Kangudie Table Ronde,Tshilumba Serpent,Tshibangu Zamatch,Tshimanga Roi des têtes, Kabeya Sotcho,Kalonji Amalphi, Loko Maupassant, Ntangu Carol, Mampuya Lepère, Yamba Durango, Mbabu Zumbel, Miolo Rigoudy, Nganga Dafirma (il qualifiait de petits joueurs ceux qu´il venait de semer par ses dribles), Ntumba Pouce ou Tshinabu Brinch. Les Soucous, il y en avait à gogo : Makelele et Kiyika à Kinshasa, Matongo à Brazzaville. La façon dont Mafuala jonglait le ballon rond rappelait l’adresse du prestidigitateur et lui a valu le surnom de Magie. Il y avait certains pseudonymes des footballeurs qui étaient totalement inconnus du grand public ou simplement inusités tels que Gaz pour Kazadi ou Zacle pour Lupeta.
La majorité des noms d’emprunt s’étaient atténués avec la venue de la politique de l’authenticité prônée par le pouvoir. Les footballeurs venus après cette période (Kabongo, Lofombo, Kongolo, Mobati, Tueba, Merikani, Mbuya ou Mbungu Taty) ont été plus connus par leurs vrais patronymes à quelques exceptions près. De ces footballeurs seul Muntubile utilisait aussi son surnom de Santos ou Santa Maria. Avec la politique de l´authenticité, nous avions appris la vrai identité de toutes nos célébrités quel que soit leur domaine d´activité. Dans l´équipe sœur du Congo-Brazza, il y avait des noms qui inspiraient respect et admiration comme ceux de Germain Ndzabana Jadot dit Nivaquine à cause de ses dribles déroutants qui laissaient un goût amer à ses victimes; Paul Moukila dit Sayal, Bikouri , Mamounoubala et bien d´autres.
De g à d: Mbungu Taty (Vita Club), Epoma (Bilima), Joseph Kibonge (Vita Club), Masengo
(Mazembe) et Raoul Kidumu (Imana). Photo prise lors du jubilé de Santos Muntubile organisé à Bruxelles.
Les autres Congolais célèbres qui étaient friands de surnom étaient les artistes-musiciens. Beaucoup ont démarré leur carrière artistique avec des sobriquets. On ne les avait connu plus que par leurs noms de scène que par leurs propres patronymes. Tel fut le cas de Rochereau, Verckys, Tino Baroza, Pablito qui plus tard deviendra Pamelo Mounk’a, Kwamy, Gaspy, Attel, Déchaud. Certains ont raccourci leurs prénoms. Ainsi Nicolas Kasanda est devenu Nico, François Luambo est devenu Franco, Joseph Kabasele est devenu Kallé Jeef, Antoine est devenu Anto (Evoloko). Il y a aussi ceux qui ont modifié leurs prénoms pour trouver le sobriquets idéal à l’instar de Vicky pour Victor Longomba, Simarro pour Simon Lutumba, Michelino pour Michel Mavatiku et Debaba pour Mbaki.
Les Joseph avaient la manie de prendre la première syllabe de leurs noms de famille à laquelle ils ajoutèrent « jos ». D’où Joski pour Kiambukuta, Mujos pour Mulamba. Nyoka est le seul Joseph qui a transformé son prénom en Jossart. Certains ont fait accompagner leurs prénoms par un nom d’un musicien étranger, tel fut le cas de Jules Presley qui plus tard deviendra Papa Wemba. Alors que certains artistes étaient toujours connus par leurs propres noms tels Wendo, Paul Kamba,Lucie Eyenga, Youlou, Tshala Mwana, Zamuangana, Matima, Abeti ou Bimi ; d’autres par contre n’étaient connus que par leurs prénoms. C’est le cas de Bavon. Avec l’authenticité, des surnoms authentiquement congolais ou africains apparurent comme Lengi Lenga,
Monza 1er , Koffi Olomide (pour « l’homme aux mille idées »). D’autres artistes s’illustrèrent en modifiant joliment leur propre nom. Voilà pourquoi Mbenzu Mbenzuana est devenu Bozi Boziana, Bombolo Léon est devenu Bolhen,Katshunga est devenu Tshutshu (FC Union Tshinkunku), tout comme Tofolo est devenu Tofla. D’autres ont eu pour sobriquet des titres des chansons comme Mimy Ley. Il y eut une Deyesse féminine (Mukangi) et un autre masculin (Empompo). Ce dernier transformera Mpongo Landu en Mpongo Love alors que Tabu Ley s’est fait plaisir en trouvant de très jolis noms de scène pour ses chanteuses notamment Mbilia Bel, Beyou Ciel et Faya Tess. Mais de tous les artistes, un seul a trouvé intelligemment son pseudonyme. En jouant et en combinant comme dans un puzzle toutes les lettres de son patronyme et de son prénom, il réussit à trouver laborieusement un nouveau nom qui est un véritable condensé et une contraction de sa propre identité. Daniel Ntesa est devenu Dalienst. Dans ce sobriquet si savamment trouvé se cachent toutes les lettres aussi bien de son prénom que de son nom de famille. En réalisant cette performance intellectuelle, il avait sûrement sursauté et crié «Eureka» ce jour-là.
Samuel Malonga
Cher ainé SAMLONGA ( pour SAMUEL MALONGA) je me permet avec beaucoup de respect a votre égard de modifié votre nom et prénom et cela ne va pas vous vexer j'espère. En tout cas quel bel article vous venez de nous présenter là, a l'instar des artistes comediéns et musiciens, des sportifs, je pense que certains des nos politiciens avaient aussi des sobriquets ou des surnoms. MOBUTU lui-même était de fois désigné comme "grand léopard" ou vieux "S"en tout cas il en avait beaucoup d'autres, "delapente" pour monsieur KITHIMA BIN RAMAZANI, sobriquet rendu célèbre par MASUMU DEBRINDET dans un des sketch du groupe théatre de chez nous, "amasco" pour KISOMBE KIAKU MUISI, "ya tshitshi" pour ETIENNE TSHISEKEDI wa MULUMBA, "kiwuta" pour le vieux MUNGUL DIAKA "terminator" pour NGUANDA et j'en passe. Je sais que bon nombre des mbokatiers viendront enrichir votre exposé en apportant encore plus, de part leurs connaissances sur les sobriquets et surnoms des nos personnalités du monde politiques ainsi que dans d'autres domaines. A propos je ne savais pas qu'à l'époque il était possible qu'un footballeur puisse joué altérnativement pour deux clubs? KABASU BABO de daring motema pembe était capitaine de notre armée? Merci encore pour votre article et une fois de plus mes éxcuses pour avoir délibèrement transformer votre patronyme. Longue vie à MBOKA MOSIKA
SOUNGARI DE BXL
Encore quelques sobriquets des joueurs.
AU KATANGA: Mutombo (ROBISON), Pandemoya (MACHINE), Mukewa (ZEKE) Kimuni (KOPPENS),Lukanga (CHARIOT), Kabale(SERVICE), Mukendi (KAMIKAZE)
KINSHASA:Bessy (HEBREUX), Bokote (GABON),Likimba (LIEUTENANT), Kiyika(TOKODI), Mudindu (OCEAN), Mpasi (SILAUKA), Mayenda & Katanga (MULLER), Mwanza (MIRAGE), Bokomo(JUNGLE),Lokondo(SERPENT),Moke (ADEDE),
Bobutaka(ADRIEN), Bwanga(TISON), Mayuma (BAROMETRE),Mayombo (BAKWANGA), Muila (MISISA),Mizele (SPARTACUS),
Kalombo(APOLLO),Mayele(CAIMAN), Nganga (SANTOS), Baku (DE MIGUEL), Mwembo (CHAMPRO),
Ngoy Bavon (MWANA NGANDO).
CONGO BRAZZA: Ongania (EXCELLENT)
Messager
Excellente mémoire! Il faut signaler que la plupart de ces sobriquets (pour les sportifs) venaient du public, qui ne manquait pas d'imagination pour apprécier les exploits des joueurs. Il y eut donc des dieux, des seigneurs, des techniciens, comme vous l'avez souligné, mais aussi des noms de voitures (Ndaye "Volvo", Kalonda "Turbo"), des noms des danses (Kipulu "Wusu Wusu"), des allusions physiques, voire mentales (Lembe "Mutu Felo", Nginamau "Le Fou") et même des noms d'animaux (Baku "Gorille").
OLIVER