Détails sur la triste fin de Kazadi Chantal
Détails sur la triste fin de Kazadi Chantal
Le récit de notre ami Nyanguila révèle un fait nouveau : Chantal a été incarcéré au cachot du camp Kokoko avant sa disparition. Les premiers témoignages désignaient Kananga comme étant l’endroit où « Zadio » aurait été arrêté puis exécuté en compagnie d’une bande de malfaiteurs .
Sur base des dernières données, nous lançons un appel à ceux qui étaient au courant de ce dossier de nous aider à localiser, même d'une façon anonyme, l’endroit où a été inhumé Kazadi Chantal, dans la mesure où juridiquement il peut être considéré comme porté disparu.
Messager
Cher Messager,
bonsoir au nom de tout le blog,je tiens à vous faire parvenir mon sentiment suite à votre éclaircissement en réponse à mon commentaire d'hier.
Merci à vous sur Ossinonde,car,je l'ai souvent dit et pensé,un Congolais de Brazza est,de fait socio-démo-culturel,inclus en Rdc par la communauté des populations,de part et d'autre coté,nord et sud,étant soeurs,parentes et alliées présentes entre les deux Etats.Ces deux Etats ne sont que des découpages de la colonisation!Ayant vécu en Rdc,il a des attaches comme la plupart en ont eu,donc,en fait,Mwanamboka.Pour mon lien avec le blog,ce n'est qu'à partir de ce mois que j'ai pris connaissance avec les commentaires car je ne savais si ça éxistait!Ce n'est qu'en tapotant avec ma souris que j'ai découvert qu'il y avait un espace pour lire et faire des commentaires!
En fait,pour Chantal,je peux ajouter que je l'ai vu,la première fois,en décembre 1968 et ainsi de suite jusqu'en février 1969.Il venait voir sa cousine et leur degré de parenté est de:Ils ne sont pas des cousins directs mais leurs parents sont cousins du fait que leurs grands pères sont frères.La cousine a pour grand père,Kaleka et chantal a pour grand père,Kazadi.Mais les deux se considéraient comme frère et soeur et pas comme nous,aujourd'hui,dont le terme"cousin" est significatif pour spécifier le degré de filiation familiale.De leur discussion,je n'avais retenu seulement le fait que Chantal lui rappelait les temps qu'ils allaient attrapper les sautrelles,les chenilles,piéger les rats et,selon les périodes,chercher des champignons.De ses visites,Chantal ne se vantait pas et ne disait aucun mot sur ses activités ni sur la musique et tout ce qui l'intéressait n'était que le rappel de son enfance à Kabeya-Kamwanga,qui le faisait rire,et les querelles à l'école de chez eux,et c'est le peu que j'avais capté!Chantal était très respectueux envers sa cousine qu'il appelait"Yaya"comme s'ils étaient issus d'un mème père et d'une mème mère mais pas comme nous,signe de temps,dont le terme"cousin"est aujourd'hui significatif pour spécifier le degré de parenté.
Du retour de sa cousine à Mbuji-Mayi,en Mars 1969,il n'était passé qu'une seule fois pour voir mes parents afin de les consoler suite au décès de notre petit-frère,bébé prématuré,vers Juin 1969.
A part cette visite,et c'était aussi la dernière,il n'y avait plus rien!Selon mon père,lequel l'avait invité à son bureau,en présence de N'zeba-Espérance,pour une explication en vue de le dissuader dans son aventure de quitter Nico car le danger de l'échec était évident!Mais il n'avait pas écouté cette mise en garde!Pourquoi cette mise en garde?A l'époque,avoir en charge un orchestre c'était comme tenir une compagnie car il fallait disposer des moyens pour payer les musiciens,chaque mois,et les supporter dans les répétitions et le matériel!Mon père ayant fréquenté les concerts de l'African-jazz et connu les Kallé,Rochereau,Nico,Déchaud,...et Bombenga,et vu les causes et peines des dissensions,savait bien que Chantal n'était pas encore en mesure de surmonter ces obstacles.Au commencement de l'African-soul,de leur voyage au Kasai,de l'affaire supposée de tentative d'assassinat d'un riche industriel-commerçant,par une bande armée,pour s'emparer de ses biens,qu'est-ce qui s'était passé?Selon mon père,Chantal,dénoncé et reconnu comme chef de cette bande,était détenu au camp-Kokolo avec quelques uns de ses amis,à la question de statuer s'il était le chef de cette bande armée,avait prétendu faire encore partie de l'African-Sukisa de sorte de ne pas ètre lié à la bande armée.
Mais les officiers,en charge de l'affaire,avaient convoqué Nico pour qu'il vienne confirmer si,oui ou non,Chantal faisait encore partie de son orchestre pour laver Chantal de tout soupçon de banditisme!Et Nico était venu témoigner,sous serment de juré devant officier du ministère public,en affirmant que Chantal ne faisait plus partie de Sukisa,c'était vrai,depuis bien des mois et il ne l'avais plus revu!Voilà Chantal attrappé par l'officier du ministère public de mensonge!Donc,il était bel et bien chef de cette bande car de sa présence dans Sukisa c'était un faux prétexte!Mon père m'a dit que Nico ne pouvait rien faire,donc ne pouvait pas porter Chantal sur son dos,car il n'était pas prévenu de cette affaire mais,au contraire,s'il l'a été,il aurait témoigné dans le sens indiqué par Chantal pour tenter de le sauver!C'était la leçon à retenir et que,peut-ètre,Chantal voulait disposer des moyens financiers plus rapidement mais à quels risques et périls?La question que mon père lui avait posée était en suspens de sorte que:Monter un orchestre avec quels moyens?Oui,à la recherche de moyens pour faire fonctionner un orchestre,il a perdu sa vie!Enfin,son jugement a été instruit dans les normes de la loi martiale initiée depuis l'avènement du nouveau régime au 24.11.65!
Et après,il y a eu des interprétations sur cette affaire et ce n'est que logique car de la justice officielle,on ne fait pas la lumière de l'histoire sur cette affaire et le blog est l'un des médias,peut-ètre le seul,à tenter de fouiller sur cette affaire qui passe comme si on voulait la cacher!Et pourtant il s'agit de la mort de quelqu'un dont la voix était en vogue dans la musique des années 67-69!Du talent,nos musiciens en ont tellement et à revendre.Des amis,loin de la culture sub-saharienne,Tunisiens,Marocains,Algériens et Turcs rencontrés lors des voyages,au début des années 80,pour peu qu'ils avaient ècouté notre musique,ne tarissent pas d'éloges sur les qualités de nos musiciens à manier des instruments de musique.
En 83,Nougaro,en parlant de Kanda-Bongo man,soullgna les talents de musiciens zairois!Et que dit Gainsbourg,Sardou et autres,...?Que du bien!Donc,malgré des maladresses,il ya lieu de reconnaitre des talents!Un ami Tunisien me dit un jour que:Si le président Mobutu savait utiliser l'art de gouverner,comme les musiciens zairois maniaient leur art,il n'aurait pas de problèmes à surmonter pour le développement du pays!Bien à vous.
Nyanguila
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