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Publié par Samuel Malonga

De TCL à l’OTCZ

Au début, le transport en commun dans la capitale du Congo est l’affaire des entrepreneurs privés. Le Grec Pipinis fait figure de pionnier dès 1948 avec ses fula-fula. L’Etat colonial s’y intéresse quelques années plus tard. Pour faciliter la mobilité des kinois, il met à leur disposition des autobus modernes peu avant l’indépendance. La belle aventure commence avec la société TCL (Transport en commun de Léopoldville) qui démarre ses activités  en 1954. Ses bus desservent les communes populaires, le principal terminus est le marché central de la ville. Un grand dépôt est alors installé sur la rue Kabinda.

La société devient le plus gros transporteurs des passagers kinois. En 1966, la capitale change de nom et TCL devient TCC (transport en commun du Congo). Plus tard avec la débaptisation du nom du  pays est né l’OTCZ (office des transports en commun au Zaïre). Pour décongestionner celui de la rue Kabinda, un second dépôt voit le jour à Limete juste à côté de l’athénée Lumumba face à l’échangeur.

Pendant plus d’une décennie soit dans les années 50 - 60, le parc automobile de  TCL comprend douze gyrobus importés de Suisse et plusieurs bus de marque Brossel fabriqués par le constructeur Brossel Frères à Bruxelles. La société dispose des "petits Brossel" avec moteur à l’arrière et des "grands Brossel" dont le moteur est placé au milieu. Suite à la cessation des activités de la société anonyme Brossel en 1968 et de son rachat par Leyland, l’OTCZ s’offre les bus de la marque anglaise d’autant plus que le constructeur automobile britannique a implanté l’usine de montage Inzal à Kingabwa.

La société a dans sa ligne de mire plusieurs catégories de clients :

  • Les élèves : ils empruntent des bus scolaires mis à leur disposition moyennant paiement d’un abonnement mensuel. Ce document est muni de la photo de l’élève et de son identité. Le ramassage scolaire se fait dans des arrêts précis à travers la capitale. Presque chaque école secondaire a son bus scolaire. L’abonnement permet à l’élève prendre aussi des lignes de bus mais à des heures indiquées dans l’abonnement.
  • Les travailleurs : ils possèdent un abonnement qui leur permet de se déplacer dans des autobus spécialement mis à leur service.
  • Les clients ordinaires donc monsieur tout le monde

Pour cette catégorie, la société met plusieurs bus à sa disposition moyennant paiement d’un ticket valable seulement pendant la durée du déplacement. Le chauffeur conduit tandis le percepteur communément appelé "receveur" vend les billets. Les contrôleurs nommés ngando (crocodile) à cause de la brutalité qui caractérise leurs interventions arrêtent manu militari les fraudeurs. Vers 1969, TCC installe la radio dans ses bus.

 

 

Lors du lancement de la société au milieu des années 50, les lignes créées portent des lettres. La ville ne compte que quelques communes. Celles qui sont éloignées du centre-ville qui sont communément appelées zones annexes ne sont pas exploitées. Les toutes premières lignes de la société TCL sont :

Ligne A :

Ligne B :

Ligne C : Place Asosa – Léo Ouest

Peu à peu les lettres disparaissent et sont remplacées par les chiffres on ne sait pour quelle raison. Ce changement consécutif à l’agrandissement de la capitale coïncide avec l’exploitation des nouvelles lignes et des communes plus lointaines.

Les principales lignes de bus sont les suivantes :

Ligne 1 : Kintambo – grand marché

Ligne 2 : Bandal Maduda – grand marché

Ligne 3 : Selembao  (sanatorium) – grand marché

Ligne 4 : Ngiri-Ngiri – grand marché

Ligne 5 : Yolo (Ezo) – grand marché

Ligne 6 : 

Ligne 7 :

Ligne 8 :

Ligne 9 :

Ligne 10 : Djelo Binza – grand marché

Ligne 10 barré : Cité Baudouin – grand marché

Ligne 21 : Ndjili Ste Thérèse – grand marché (via le boulevard Lumumba)

Ligne 22 : Ndjili Ste Thérèse – gare centrale (via la route des Poids Lourd)

Ligne 23 : Matete – grand marché

Ligne 24 : Lemba – grand marché

Ligne 25 : Ndjili Ste Thérèse - université Lovanium/ cliniques universitaires

Ligne 26 : Ndjili Ste Thérèse – Aéroport

Ligne 27 : Lemba – Royal (Kalina)

Ligne 28 : Rond-point Ngaba – grand marché

Ligne 29 :

Ligne 30 : Kimbanseke (cimetière) – grand marché

 

A l’époque, la quasi-totalité des écoles secondaires se trouvent dans la partie Nord et Est de la ville (Gombe, Kinshasa, Matonge, Lingwala).

Quelques lignes de bus scolaires et établissements scolaire bénéficiaires

  • Bus n⁰ 4 et n⁰ 22 : Collège Armée du Salut & Institut Pestalozzi d’Itaga
  • Bus n⁰  A 21 : Ecole Technique de Makala
  • Bus n⁰  41  et n⁰ 42 : Athénée de la Victoire
  • Bus n⁰  81
  • Athénée de Saint-Jean
  • Athénée de Kalina
  • Athénée de Ngiri-Ngiri
  • Lycée Amitiés suédoises (actuel lycée Matonge)
  • Académie des Beaux-Arts

Le transport scolaire à bord des bus TCC se fait dans une très grande organisation. Les heures de ramassage pour éviter tout retard à l’école sont rigoureusement respectées. Jusqu’au début des années 70, la société fait montre d’un  très grand professionnalisme.      

Samuel Malonga           

           

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J
Ligne 6 : Kintambo - Marché<br /> Ligne 7 : Lingwala - Marché<br /> Ligne 28 : Livulu Intendance Générale de l'Université ou 28A Trafic ou Kimwenza - Marché<br /> Ligne 28 Barré : Rond Point Ngaba - Marché
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H
La ligne 18 partait du pont Kasa-Vubu à Kinsuka en passant par l'avenue de l'école à Mbinza Ozone.<br /> la ligne 10 Barré: Partait du grand marché jusqu'à la cité Baudouin (Actuelle Cité des anciens commbattants), les bus montaient jusqu'au niveau du Gramalic puis descendaient par la route passant devant l'école St Christophe pour se garer à l'enmplacement de l'actuelle station d'essence de Barré. Ce coin de l'Ozone s'appelle maintenant BARRE en reférence de la ligne 10 barré,
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F
La Ligne 6, a mon avis elle Faisait Kitamba ,Bandal centre Ville via l'avenue Kasa vubu.<br /> La Ligne 8, Yolo Ezo place Royal(kalina ). <br /> Fréderic Mbemba
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C
Okolakisa mbala nionso bakosenga yo, papa telema tikela maman esika. Certaines des inscriptions on trouvait sur le ticket ou dans les bus de l'OTCZ.<br /> Et un de mes vieux du quartier va en faire une blague lors d'un matanga. A chaque ronde, il prenait le pain et le café, Quand on lui pose la question sur ses actes, il dira:" Na ticket ya OTCZ bakoma nini? Okolakisa mbala nionso. Yango ngai, nakozua café mbala nionso bakoleka na yango".
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