Un astéroïde nous a frolés. Et personne ne l'avait vu venir
Les congolais se souviennent encore de « Skylab » (Sky Laboratory) ou ( Laboratoire du ciel en français ) , une station spatiale qui s’était désintégrée en rentrant dans l’atmosphère le 11 juillet 1979. Un événement qui avait créé la panique à travers tout Le Zaïre à l’époque. Chaque Zaïrois craignant qu’un morceau de cette station lui tombe sur la tête.
39 ans après, le matin, un journal Suisse, nous apprend que nous avons failli connaître le même risque, comme vous pouvez le découvrir à travers cet article.
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Passé à exactement la moitié de la distance Terre-Lune, «2018 GE3» aurait pu anéantir une ville. Il avait la taille d'un terrain de football. Ouf!
«Et là, c'est le drame.» C'est ce qu'on aurait pu se dire après s'être pris «2018 GE3» en plein sur la Terre, hier. L'astéroïde de la taille d'un terrain de football (env. 50 à 110 m de diamètre, rapporte le Huffington Post) est passé à 192'000 km de la planète bleue. Soit pile à mi-distance entre cette dernière et son satellite, la Lune.
Mais le plus surprenant est que personne ne l'avait remarqué avant... samedi dernier. C'est un astronome amateur autrichien, Michael Jäger, qui a remarqué la bête. Et l'a immortalisée.
Comment diable a-t-on donc pu le manquer? Surprenant? Pas tant que cela. Car seule une météorite sur trois de 140 m et plus est découverte. En 1908, une de seulement 40 m de diamètre s'était écrasée en Sibérie. L'énergie libérée par sa rentrée dans l'atmosphère était déjà supérieure à 30 bombes d'Hiroshima.
Selon la NASA, le danger pour la Terre commence toutefois quand le caillou cosmique approche du kilomètre de diamètre. «2018 GE3» aurait tout de même pu «détruire une ville», affirme au HuffPost Andrew Rader, ingénieur chez SpaceX. Et seuls trois de cette taille ont frôlé la Terre depuis les années 1900. C'est dire si cet événement est exceptionnel. Et un peu flippant.
Le Matin
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Cher Messager,
Passionné d’astrophysique, l’information sur 2018 GE3 m’a intéressé au plus haut point. Sans céder au catastrophisme, il faut savoir que ce sont des milliards et des milliards d’objets de toutes natures qui sillonnent l’univers chaque seconde. Il n’est donc pas étonnant qu’un de ces astéroïdes s’approche (trop près) de notre planète.
Aujourd’hui, le réseau mondial des télescopes, de plus en plus géants et de plus en plus sophistiqués, scrutent les horizons lointains, bien au-delà de note galaxie. Mais ce qu’il faut savoir aussi, c’est que le risque zéro d’une collision d’un de ces objets avec la Terre n’existe pas. Il nous faut vivre avec ce risque.
J’aime bien l’image de nos pêcheurs (bato oyo ba bomaka mbissi). Lorsqu’ils tendent leurs filets, quelques menus fretins passent toujours entre les mailles. Ne sont pris au piège que les gros poissons. C’est très exactement ce qui se passe avec les astéroïdes. Les petits passent parfois inaperçus.
L’un des tout derniers, à avoir échappé à la vigilance des astronomes qui travaillent sur ces télescopes, a percuté la Terre en Russie. C’était le 15 février 2013. A l’origine, c’était un mastodonte de 10.000 tonnes. Mais en entrant dans l’atmosphère terrestre, qui nous sert de bouclier, l’engin s’est désintégré et c’est un gros morceau de 17 mètres et de 570 kilos (seulement ?) qui a fini sa course au sol. Les dégâts ont quand même été conséquents : plus de 1.600 blessés, des dizaines de milliers de vitres explosées par l’onde de choc etc.
Rien à voir donc avec l’astéroïde géant de près de 10 kilomètres de diamètre, tombé dans la péninsule de Yukatan (actuel Mexique) et qui a provoqué l’extinction des dinosaures. C’était il y’a 66 millions d’années…
Une telle catastrophe est toujours plausible même si, aujourd’hui, les télescopes géants sont capables de le repérer et de suivre sa course vers la Terre des dizaines d’années en amont.
Le problème et tout le problème, c’est que, s’il est bien repéré, les hommes n’ont aucun moyen de dévier cette course folle. Les calembredaines qu’on nous raconte au cinéma sur les super héros sont des âneries.
Objectivement, physiquement, scientifiquement, si la trajectoire d’une météorite géante devait un jour l’amener à percuter la Terre, il n’y aura rien à faire. Certes, cette probabilité est infime, selon les astronomes et les astrophysiciens les plus sérieux. Il n’empêche !
C’est pourquoi, en attendant cette fin du monde, dépêchons-nous de prendre soin de notre bonne vieille Terre. Par nos habitudes de surconsommation et de gaspillage de toute sorte (à commencer par nos si précieuses forêts du Bassin du Congo), nous contribuons à la destruction de la biosphère et de l’environnement. A ce rythme, la vie sur notre planète sera éteinte bien avant une (éventuelle) destruction par une (éventuelle) météorite.
Le 21e siècle devrait être LE siècle de l’écologie. Pourquoi ? Parce que nous connaissons tous les dangers qui nous guettent. Dès lors, un seul exemple: l’attitude de Donald Trump en la matière est totalement irresponsable. Ne pas prendre en compte les enjeux environnementaux est criminel, de la part de la première puissance du monde mais également la plus polluante.
SIMBA NDAYE