LES FOYERS CULTURELS DE KINSHASA
LES FOYERS CULTURELS DE KINSHASA L’un des objectifs de Mbokamosika, à moins d’une contradiction, est la promotion de la culture congolaise. La culture congolaise est riche et variée. On ne peut pas parler du paysage culturel congolais sans se référer à la peinture, la sculpture, la musique, le théâtre, le cinéma, la littérature, les danses, l’artisanat, la bande dessinée, les arts traditionnels et la philatélie. La liste étant longue, je voudrais aujourd’hui me concentrer sur l’Académie des Beaux-Arts, le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa et l’Écurie Maloba qui sont parmi les foyers culturels que compte la ville de Kinshasa. L’Académie des Beaux-Arts est une école qui a été fondée en 1943 par le frère Marc Wallenda, un missionnaire belge. A cette époque, on l’appelait École Saint Luc. Cette école était fondée dans la province du Bas-Congo et elle avait été transférée à Léopoldville en 1949 pour être rebaptisée Académie des Beaux-Arts en 1957. Avec la réforme de l’enseignement supérieur et universitaire au Congo, l’Académie se retrouvera dans l’ensemble des Instituts supérieurs techniques. Sa mission est de former des cadres supérieurs dans les domaines des arts plastiques et graphiques et de promouvoir la recherche des techniques et des technologies nouvelles dans ces domaines en vue de garantir l’épanouissement de l’art congolais moderne. Elle enseigne les arts graphiques (architecture d’intérieur et la communication visuelle) et les arts plastiques (céramique, le métal battu, la peinture et la sculpture. Elle est un foyer culturel et artistique regorgeant des sculptures et diverses œuvres d’arts. Les touristes nationaux et étrangers raffolent visiter ses salles d’expositions et son musée, ses espaces verts, la beauté du site et son parc parsemé d’œuvres d’art. Le Centre Wallonie-Bruxelles est composé d’un centre culturel et d’une bibliothèque situés en plein cœur de Kinshasa. Il appuie la création et la diffusion de spectacles dans les lieux culturels et il assure la projection des films francophones africains dans les principales communes de la ville de Kinshasa. Il offre aux Kinois deux espaces de création, d’animation et de rencontre. Il y a tout d’abord la salle Brel, de 180 places pour les spectacles, et la salle Magritte, pour les expositions, les ateliers et les réceptions. La bibliothèque du centre propose à ses quelque 3500 abonnées, adultes et enfants, plus de 1600 volumes en prêt et consultation. Quelqu’un ne disait-il pas que le livre est le creuset du patrimoine culturel et scientifique de l’humanité, le lieu d’échanges et de brassage de diverses cultures et civilisations? Un autre lieu culturel, pas le moindre est l’Écurie Maloba de Mutombo Bwitshi anciennement appelé Jardin Moto na Moto abongisa de Bandalungwa. Elle a été crée en 1988 par trois compagnies de théâtre réunies pour la production, la création et la promotion des spectacles. Elle développe la création théâtrale, le spectacle vivant et la production musicale. On y trouve un espace modulable, un espace extérieur, une salle de spectacle ainsi que des bureaux. Avec la grande crise qui frappe de plein fouet toutes les nations du monde et surtout le manque d’entretien de nos édifices, qu’est devenu le Jardin Moto na Moto abongisa de Bandal? La question est posée aux Mbokatiers. A vous la parole et édifiez-nous avec vos commentaires.
Zéphyrin Kirika Nkumu |