LA BOXE
Nous poursuivons le passage en revue des activités vécues chez-nous. Nous parlerons aujourd'hui de la boxe. Si ma mémoire ne me trahit pas, ce
chapitre risque d'être un peu long. Tellement qu'il ya beaucoup à dire sur cette discipline.
Quand on parle boxe au Congo, on pense souvent au combat du siècle Ali-Foreman. Or, la boxe est pratiquée chez-nous depuis le temps colonial, principalement à Kinshasa et au Katanga (Shaba), le berceau de la boxe au Congo. Le tout premier boxeur professionnel Congolais, qui a évolué en Europe, vient de Lubumbashi, Tshikuna en l'occurrence. Suivi plus tard par Tshinza, Ilunga....Kalambay Ali, Kalankete, Beya, Kalenga Shérif etc..
La ville de Kinshasa a également produit des boxeurs de grande valeur. Certains ont connu une belle carrière professionnelle: Sinda Maketa (César), Kimpwani, Marc Mambenga, Mamba Shako, Kasongo Billy Souza, Kasongo Sony, Beltchika Moltshika etc...
Après ce prélude, voyons comment nous avions personnellement vécu les activités de la boxe. En effet, , deux endroits constituaient les lieux de rendez-vous de la boxe à Kinshasa, "Le parc de la révolution" et beaucoup plus tard la "Maison des anciens Combattants". On peut citer dans une certaine mesure, Matonge, Matete, Bandalungwa (moto na moto ),certains hôtels, ainsi que le stade du 20 mai pour certains combats professionnels.
De notre temps, nous assistions souvent aux combats de boxe au" parc de la révolution", à Kinshasa. C'est là oû nous avions découvert les Sinda, Django Makiesse, Mamba Dactylo, Marc Mambenga, Kimpwani, Mputu, etc. Avant la boxe, on avait droit à quelques combats de lutte greco-romaine, l'ancêtre du catch à Kin (on en parlera.).
Après les combats de boxe au parc de la révoultion, nous rentions calmement à la maison à pied. Sur le chemin du retour,on s'atardait quelques minutes devant les grilles de David bar,( si j'ai encore bonne mémoire), où jouait Dr Nico. C'est là où nous avions découvert Josky Kiambukuta, tout jeune et mince, faisant ses débuts dans l'african Fiesta Sukisa.
A quelques mètres était situé le bar Kimpwanza, siège de l'OK-Jazz à l'époque. On pouvait apprécier Franco, Vicky, Youlou, Boyibanda , Simaro etc.
Après la décadence du parc de la révolution, nous avions découvert d'autres boxeurs tels que Philo Badu, Maïngo Ajos, Munianga Jerry, Mudimbi roi des k.o, ainsi que le folkorique Mukeba dit "Djerba wa Djerba" à la maison des anciens combattants, dans la zone de Kasa-vubu. Deux clubs de boxe s'étaient fait signaler à cette époque: Le boxing Club de Kinshasa, de Nguza Kibali et le boxing club Kasombo de Ngaba. Il y avait aussi le club de Matete.
COMBAT ALI-FOREMAN (1974)
Nous ne saurions clôturer ce chapitre sans évoquer le combat du siècle Ali-Foreman, de 1974. Honnêtement, que peut-on encore ajouter de consistant après tout ce qui été dit sur ce combat ? Même des films y ont été consacrés.
Mais dans la mesure où nous avions vécu personnellement cet événement historique, nous pourrions ne fût-ce que relever quelques "à-côtés".
-Par exemple lorsque nous nous étions rendus à Nsele pour assister à l'entraînement de Mohamed Ali, nous avions été impressionnés par le nombre de bouteilles d'eau vide qui jonchaient partout. Ainsi, durant tout leur séjour, les américains faisaient venir de l'eau des USA. L'eau de l'afrique à leurs yeux non potable. Seuls les dollars de Mobutu étaient propres à leur consommation.
-Avant et durant le combat, les Ouest-Africains avaient organisé des veillées de prière, dans la mosquée de la zone de Kinshasa pour asssurer la victoire de Mohamed Ali.
-Pour favoriser les téléspectateurs américains, le combat avait été programmé à 4 heures du matin, privant ainsi les organisteurs (Congolais), y compris Mobutu, de dormir.
-Tout en supportant Ali, nous redoutions malgré tout la force frappe de Foreman, vu la façon dont il avait exécuté Frazier, tombeur de Mohamed Ali.
-Enfin quelques années après ce combat, nous avions été interpellé en afrique australe pour une infraction routière. Amené au bureau de l'officier, nous devrions être interrogé sur procès-verbal. S'étant rendu compte dans son introduction que nous étions Congolais, l'officier s'était alors exclamé :" Dites-moi, aviez-vous assité au combat Ali-Foreman?". Notre réponse affirmative assortie de commentaires avait totalement emballé l'officier, et nous avait ainsi éviter les poursuites judiciaires. .
Messager
Quand on parle boxe au Congo, on pense souvent au combat du siècle Ali-Foreman. Or, la boxe est pratiquée chez-nous depuis le temps colonial, principalement à Kinshasa et au Katanga (Shaba), le berceau de la boxe au Congo. Le tout premier boxeur professionnel Congolais, qui a évolué en Europe, vient de Lubumbashi, Tshikuna en l'occurrence. Suivi plus tard par Tshinza, Ilunga....Kalambay Ali, Kalankete, Beya, Kalenga Shérif etc..
La ville de Kinshasa a également produit des boxeurs de grande valeur. Certains ont connu une belle carrière professionnelle: Sinda Maketa (César), Kimpwani, Marc Mambenga, Mamba Shako, Kasongo Billy Souza, Kasongo Sony, Beltchika Moltshika etc...
Après ce prélude, voyons comment nous avions personnellement vécu les activités de la boxe. En effet, , deux endroits constituaient les lieux de rendez-vous de la boxe à Kinshasa, "Le parc de la révolution" et beaucoup plus tard la "Maison des anciens Combattants". On peut citer dans une certaine mesure, Matonge, Matete, Bandalungwa (moto na moto ),certains hôtels, ainsi que le stade du 20 mai pour certains combats professionnels.
De notre temps, nous assistions souvent aux combats de boxe au" parc de la révolution", à Kinshasa. C'est là oû nous avions découvert les Sinda, Django Makiesse, Mamba Dactylo, Marc Mambenga, Kimpwani, Mputu, etc. Avant la boxe, on avait droit à quelques combats de lutte greco-romaine, l'ancêtre du catch à Kin (on en parlera.).
Après les combats de boxe au parc de la révoultion, nous rentions calmement à la maison à pied. Sur le chemin du retour,on s'atardait quelques minutes devant les grilles de David bar,( si j'ai encore bonne mémoire), où jouait Dr Nico. C'est là où nous avions découvert Josky Kiambukuta, tout jeune et mince, faisant ses débuts dans l'african Fiesta Sukisa.
A quelques mètres était situé le bar Kimpwanza, siège de l'OK-Jazz à l'époque. On pouvait apprécier Franco, Vicky, Youlou, Boyibanda , Simaro etc.
Après la décadence du parc de la révolution, nous avions découvert d'autres boxeurs tels que Philo Badu, Maïngo Ajos, Munianga Jerry, Mudimbi roi des k.o, ainsi que le folkorique Mukeba dit "Djerba wa Djerba" à la maison des anciens combattants, dans la zone de Kasa-vubu. Deux clubs de boxe s'étaient fait signaler à cette époque: Le boxing Club de Kinshasa, de Nguza Kibali et le boxing club Kasombo de Ngaba. Il y avait aussi le club de Matete.
COMBAT ALI-FOREMAN (1974)
Nous ne saurions clôturer ce chapitre sans évoquer le combat du siècle Ali-Foreman, de 1974. Honnêtement, que peut-on encore ajouter de consistant après tout ce qui été dit sur ce combat ? Même des films y ont été consacrés.
Mais dans la mesure où nous avions vécu personnellement cet événement historique, nous pourrions ne fût-ce que relever quelques "à-côtés".
-Par exemple lorsque nous nous étions rendus à Nsele pour assister à l'entraînement de Mohamed Ali, nous avions été impressionnés par le nombre de bouteilles d'eau vide qui jonchaient partout. Ainsi, durant tout leur séjour, les américains faisaient venir de l'eau des USA. L'eau de l'afrique à leurs yeux non potable. Seuls les dollars de Mobutu étaient propres à leur consommation.
-Avant et durant le combat, les Ouest-Africains avaient organisé des veillées de prière, dans la mosquée de la zone de Kinshasa pour asssurer la victoire de Mohamed Ali.
-Pour favoriser les téléspectateurs américains, le combat avait été programmé à 4 heures du matin, privant ainsi les organisteurs (Congolais), y compris Mobutu, de dormir.
-Tout en supportant Ali, nous redoutions malgré tout la force frappe de Foreman, vu la façon dont il avait exécuté Frazier, tombeur de Mohamed Ali.
-Enfin quelques années après ce combat, nous avions été interpellé en afrique australe pour une infraction routière. Amené au bureau de l'officier, nous devrions être interrogé sur procès-verbal. S'étant rendu compte dans son introduction que nous étions Congolais, l'officier s'était alors exclamé :" Dites-moi, aviez-vous assité au combat Ali-Foreman?". Notre réponse affirmative assortie de commentaires avait totalement emballé l'officier, et nous avait ainsi éviter les poursuites judiciaires. .
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