100 - 1=99 et le sourire de Malata Loko en plus!
Qui ne se souvient pas de cette chanson, cent mois un, neu-neuf? Un coup de pub extraordinaire réussi par
Bata qui avait lancé
ses premières sandales en "caoutchouc". A l'origine, de couleur blanche, ses sandales moins coûteuses que de chaussures, vont rapidement séduire les Léoman de toutes les catégories. Et
que dire
de son prix...inférieur à 100(F?). Argument suprême de sa séduction la petite chanson du 100-1=9-9.En attendant que mon aîné Crispin Lukoki me complète sur le coût réel de ces sandales?
il me
revient que la "Ville" de Kintambo avait sa boutique Bata. tenue, dans les années 68/70, par l'une des plus belles femmes dont je sois tombé amoureux du haut de mes 8/10 ans. Elle, c'est
notre
aînée Marthe LOKO. Jumelle de du Dje des Madjesi, Loko Masengo, cette belle femme na "muindo ya ngolo" - elle l'est restée, devrait avoir autour de 20 ans, lorsqu'elle a été embauchée par
Bata.
Sa beauté qui ne devrait pas laisser indifférent les clients, a du surement jouer pour son embauche - et la stratégie publicitaire de ce groupe. Ainsi se rendait-on à Bata, pas seulement
pour
aller chercher de nouvelles chaussures, mais aussi pour admirer "Malata LOKO" a travers les grandes baies vitrées du magasin Bata. Pour mes copains et moi, c'était notre passage obligé.
On s'y
arrêtait juste après les marches qui remontent de Kin Viande. C'est là qu'on s'installait pour croquer à belles dents, les mangues que nous venions de cueillir du côté de Kilimani (la
forêt de
mangues, propriété des bana kintambo). La vue de cet endroit était imprenable. On voyait Yaya Malata, les jambes croisés, sur sa chaise tournante, adresser des sourires aux clients qui
passaient
à la caisse. Un vrai sourire Pepsodant, je vous dis. Une fois nos mangues finies et que nos dents commençaient à devenir "ngayi", on se levait pour aller demander de l'eau, question de
voir de
près La Belle Malata LOKO. Très serviable, elle nous servait elle même avec un Kopo de quaker, de quoi nous remplir le ventre pour le reste de la journée. On en repartait encore plus
amoureux
d'elle, convaincus que le sourire qu'elle m'avait adressé était "seulement" pour moi. Et là, je rêvais encore plus d'elle, jus qu'a la prochaine escapade na Zamba ya Kilimani., avec arrêt
obligé
au magasin Bata, non pas pour acheter des "cent moins un, neuf-neuf, mais uniquement pour recevoir son lot de sourire accompagne d'un "quaker" d'eau des mains de la seul et unique belle
femme qui
pouvait exister pour un gosse de 8/10 ans : Ya' Malata LOKO.
Muan'a mangembo
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