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Publié par Samuel Malonga

Le 15 novembre dernier, Paul Tandou, un  des grands footballeurs congolais des années 1960-1970 a tiré sa révérence dans la capitale française où il habitait. L'ancien international est compté parmi les meilleurs gardiens d’Afrique de sa génération.

 

Selon le journaliste Joseph Gabio, Paul Tandou est né à Léopoldville en 1938. Il a fait ses débuts en 1957 comme gardien de but dans Vaticano, une équipe à la fois considérée comme pépinière et satelitte de V. Club. Il est conn sous le surnom de Paulin. Vu ses performances sur le terrain, le Kinois de naissance est logiquement appelé dans la sélection de Léopoldville voire même dans l'équipe nationale du Congo-Léo. A ce titre, il participe aux troisièmes Jeux de l'Amitié organisés dans la capitale sénégalaise du 11 au 21 avril 1963. C'est à Dakar que tout bascule. Il va rencontrer Eloum Anderson, le capitaine du onze national du Congo-Brazzaville. Ce dernier fait jouer la fibre nationaliste en lui rappellant sa nationalité congolaise de Brazzaville. Il lui demande aussi de rentrer au pays non sans lui faire la proposition de jouer au Cara (Club Athlétique Renaissance Aiglon). Paul Tandou accepte. Il va encore rester deux  dans Vaticano. Il ne quitte définitivement son pays d'adoption qu'en 1965. Il rentre aux pays de ses parents pour prester dans Cara.

 

 

Ce retour au bercail coïncide avec ses premiers pas en équipe nationale, Congo Sport. et avec l'organisation des premiers Jeux africains  en remplacement des Jeux de l'Amitié. Il a un défi à relever car il doit remplacer le roturier Maxime Matsima alias Yachine, suspendu pour un acte d’indiscipline. Le Congo, pays organisateur, gagne la médaille d'or. Trois ans plus tard, Tandou prend  part à la 6e édition de la CAN en Ethiopie, la première participation de son pays. Il ne joue aucun match, les perches congolaises étant gardées par Matsima. Congo Sport est éliminé dès le premier tour. La prestation est lamentable et le bilan est nettement négatif : trois défaites consécutives, zéro point mais deux buts marqués, une bien maigre consolation qui cache mal la déroute..

 

La déception de la campagne éthiopienne contraint la Fécofoot à déclarer forfait pour la 7e édition au Soudan en 1970 aux fins de rajeunir l’équipe. Le Congo est présent à la CAN camerounaise en 1972. Il commence la compétition avec un nul contre le Maroc suivi d'une défaite contre le Zaïre. La veille du troisième et dernier match de poule, le chef de la délégation lit à l’intention des joueurs le télégramme envoyé par le président Marien Ngouabi. « Si vous n’êtes pas capables de défendre l’honneur du drapeau rouge, déclarez forfait. » Le message présidentiel change aussitôt la donne. Les Congolais plus que jamais motivés et poussés par un sursaut d’orgueil national remportent leur première victoire en coupe d’Afrique contre le Soudan. A égalité des points avec le Maroc, le tirage au sort qui doit les départager est en leur faveur. Le Congo va ensuite de victoire en victoire et finit par surprendre tout le monde en remportant haut la  main la coupe et le titre de champion d’Afrique des nations. Paul Tandou participe à cette belle épopée dans l’ombre de l’inamovible Maxime Matsima.

En 1973, celui que le public brazzavillois appelle désormais Vieux Paul est de nouveau sociétaire de Cara.  Paul Moukila et Mbemba Tostao sont aussi de la partie pour renforcer les rouge-noir. Devenu le dernier rempart de son équipe et du onze national, le talent de Paul Tandou éclate au grand. Avec ses arrêts spectaculaires et ses détentes inouïes, il participe activement à la victoire finale de Cara en Coupe d’Afrique des clubs champions en 1974.

 

Après avoir souvent joué les seconds rôles chez les Diables Rouges, il est titularisé en 1974 en Egypte. Vieux Paul figure parmi les rares footballeurs congolais qui ont remporté deux trophées continentaux en interclubs et en équipe nationale, avec pour bonus la médaille d’or gagné lors des premiers Jeux africains de Brazzaville.

Son parcours se présente de la manière suivante :

1957 - 1965 : Vaticano 

1963 : Participe aux jeux de l’Amitié sous les couleurs du Congo-Léopoldville

1965 - 1970 : Cara 

1970 - 1973 : Diables Noirs

1973   : Etoile du Congo

1973 - 1976 : Cara

1976 - 1980 :  Etoile du Congo

1965 -1978 : Equipe nationale (Congo Sport, Diables Rouges)

1965 : Médaillé d’or aux premiers jeux africains

1972 : Vainqueur de CAN

1974 : Champion d’Afrique des clubs avec Cara

Plusieurs fois champion national

Participation à la CAN : 1968, 1972, 1974, 1978

1980 : Fin de carrière

 Samuel Malonga

 

 

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L
Bonjour Chers Messager et Sam Malonga,<br /> Je tiens à vous remercier hautement pour cette fraternité dont vous m'avez témoignée. En réalité, je ne vous ai jamais quittés. Seulement une période d'absence dùe à des longs voyages mais, loin des yeux mais près du coeur, j'ai toujours pensé à vous. Mais les enfants auxquels j'avais confié les soins de consulter notre site n'ont pas été réguliers pour effectuer cette tâche! J'ai souvent à coeur pour soutenir cette mission d'informer, à laquelle vous deux, comme des prêtres de l'époque du sacerdoce, vous vous êtes attelés. De la mort de Tandou, vous avez bien fait part d'informer et, en consultant d'autres sujets, je vois ce que vous avez traité des riffs de Franco. Vous avez bien exposé et il fallait aussi inclure les chansons telles que Merengue-Merengue composé en 1958, Linda- Linda et Motema ya Fanfan dans lesquelles ces riffs sont aussi bien exécutés. Enfin,comme vous l'avez bien expliqué, ces riffs étaient puisés dans les rythmes folkloriques du Congo ainsi comme quand Nico faisait la tinte de sa guitare, de la manière, en youyou, ainsi font les femmes arabes ou bérbères, pour féliciter quelqu'un ou une oeuvre, par la joie, en tshiluba on dit mukundulu. Et d'autres sons qu'on peut retrouver dans la guitare de Déchaud Mwamba en Madimba . En attente, bien à vous et je suis fier de votre courage.
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M
Mon cher Lend,<br /> Une fois de plus nous, vous réitérons un bon retour parmi nous et, glorifions L’éternel Dieu de vous avoir protégé durant votre absence.<br /> En ce qui concerne le travail de mémoire sur notre site, nous le poursuivrons tant que nous serons en mesure de tenir physiquement.<br /> S’agissant des Riffs de Franco, le temps ne nous a pas permis d’explorer toutes les chansons, comme nous l’avions d’ailleurs souligné. La chanson Motema de Fafan figurait parmi les œuvres présélectionnées, mais elle n’a pas été retenue à la fin, pour des raisons subjectives.<br /> Prochainement, nous poursuivrons la rubrique des riffs des autres artistes musiciens.<br /> <br /> Messager <br />
L
Chers Samuel Malonga et Messager,<br /> Bonjour et merci beaucoup pour tout le travail que vous faites. Et bien à vous, longue vie à Mbokamosika.
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M
Nous sommes ravis de retrouver Lend.<br /> Nos salutations