LA POLITIQUE EST UN RAPPORT DE FORCE
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LA POLITIQUE EST UN RAPPORT DE FORCE
Il est bien vrai qu’en Afrique, on n’organise pas les élections pour les perdre. Les élections ne sont qu’un processus de légitimation du président sortant car il a la force et les moyens pour corrompre. Devons-nous continuer avec cette façon de voir les choses pour maintenir au pouvoir un seul individu durant des décennies même s’il a fait reculer le pays jusqu’à la 178eme place?
Il ne faut pas aller à l’école pour apprendre l’algèbre ou la résolution d’une équation à plusieurs inconnus pour savoir que Kanambe n’a pas gagné les élections. Bien que prétendant les avoir gagnées, il se retrouve plus faible, plus amoindri qu’avant le vote. Son pouvoir est contesté à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays. La cérémonie de sa prestation de serment est une preuve éloquente. Mais la question que le commun de mortel se pose est celle de savoir comment il va donc gouverner le pays. Il profite du silence de l’opposition pour gouverner à coup de répression et à coup de fusil en installant des chars de combat partout dans la ville afin de terroriser les paisibles citoyens qui veulent marcher pacifiquement pour réclamer leurs droits. Kanambe se trompe donc d’époque. Nous ne sommes plus à l’époque coloniale. Et même si c’était le cas, ce n’est pas ce Mr qui n’a plus ni légitimité, ni autorité qui va coloniser de nouveau les Congolais. La diaspora veuille au grain connait bien toutes les intentions diaboliques de cet imposteur. Il voudrait débaucher quelques membres de l'opposition en l’occurrence Kengo pour prétendre travailler avec l’opposition. La Belgique est déjà dans ce coup. Cela ne passera pas. Bien que ne prônant pas la violence, nous connaissons bien la leçon qui vient d’être administrée à cette taupe qui voulait se prêter à ce jeu malin.
Nous sommes écoeurés de constater que pendant que la diaspora fait pression dans les grandes capitales occidentales, au pays l’opposition semble complètement muselée par la dictature de Kanambe. Toutes les chaines de télévisions de l’opposition ont été fermées. Le CSAC est instrumentalisé par le pouvoir en place. Que fait alors l’opposition? Je n’ai aucun pouvoir de demander des comptes à l’opposition. Je suis conscient que même si elle mijote quelque chose, elle ne doit pas aller crier sur le toit. Ma question est une simple question oratoire, c’est-à-dire, qu’elle n’a pas besoin d’une réponse dans l’immédiat. Kanambe en complicité avec la Monuc et la communauté internationale ont organisé cette mascarade électorale. N’est-ce pas la Monuc qui assurait le transport des bulletins pré cochés? Kanambe a fait appel aux armées étrangères pour venir massacrer la population en RDC sous le regard complaisant de la Monuc et de la communauté internationale. Les images de ces tueries ont fait le tour des grandes chaines de télévisions étrangères. La CPI qui annonçait à grande pompe avoir des observateurs sur le terrain pour suivre les cas de violence dans le déroulement de ces élections a gardé un silence de marbre. Les chars de combat sont visibles partout à Kin et dans les grandes villes du pays alors qu’à l’Est 45 personnes viennent d’être tuées et 26 autres blessées par les FDLR. Si la Monuc n’avait pas reçu la mission de certifier les élections et si elle est incapable de protéger même la population civile, raison pour laquelle elle est en RDC, qu’est-ce qui justifie alors sa présence dans ce pays? On tue, on viole, on fait des arrestations illégales et arbitraires sous sa barbe à Kinshasa comme à l’intérieur du pays et elle ne dit mot.
Parlant des récentes tueries à l’est, on constate vite que le Perroquet du gouvernement a mis sa langue dans sa poche. Le sénat et l’assemblée nationale ne se sont pas réunis pour les condamner. Ils se sont réunis simplement pour condamner l’agression de Kengo. Est-ce Léon Kengo qui nomme les sénateurs et les députés ou c’est la population qui les vote? Pourquoi sacrifier cette même population qui a fait de vous députés et sénateurs au profit d’un individu? Votre condamnation est de l’huile jetée sur le feu et elle est loin d’apaiser la colère de la diaspora.
Le président Étienne Tshisekedi a parlé de la légitimité et de l’imperium pour diriger un pays. La RDC n’a pas une armée dissuasive depuis bientôt plus de dix ans. Laurent Désiré Kabila avait lui-même fait recours à la population pour repousser l’invasion rwandaise avec succès. Notre véritable armée est notre peuple. Dans le monde, il n’y aucune armée qui a été plus forte que la population. En Tunisie et en Égypte, ce n’est pas l’armée qui a fait fuir Moubarak ou Ben Ali. C’est bien le peuple.
Nous demandons donc à l’opposition de changer de stratégie en jouant un rôle capital sur la scène politique de notre pays. Nous n’avons plus besoin des discours ou des conférences de presse. L’heure est grave et la véritable opposition qui s’aligne derrière le Président élu Tshisekedi doit s’organiser pour mobiliser la rue. Mr Joseph Olengankoy, l’enfant terrible de l’opposition doit se sentir interpellé. Il faut réunir l’opposition et ses alliés pour mobiliser la rue afin de rendre la RDC difficile à gouverner. Il faut donc obliger Kanambe de partir et ce n’est ni l’occident, ni ses experts internationaux venus à Kinshasa qui le feront à notre place. L’opposition doit donc appuyer la diaspora avec des actions concrète pour continuer à faire la pression sur les gouvernements occidentaux. L’exemple de l’Égypte et de l’Asie nous servir de leçons. Kanambe a tué un grand nombre de nos compatriotes et il continue à le faire jusqu’à ce jour. Faut-il craindre la mort pendant qu’on meurt tous les jours? Toutes les grandes révolutions dans le monde ont été faites au prix du sang.
MOMBASSA VATA
Nous sommes d’accord avec notre ami Mombasa Vata tout en nous permettant d’ajouter quelques points.
-Effectivement, la politique est un rapport de force( qui est une relation de confrontation entre plusieurs parties en termes de violence physique ou psychique). C’est pourquoi, il faut savoir profiter des opportunités.
-Personne ne viendra remettre les clés de la présidence à Tshisekedi dans sa résidence de Limete. Le pouvoir s’arrache.
-C’est la deuxième fois dans l’histoire de la RDC que Tshisekedi a le pouvoir à la portée de sa main. Que ses stratèges corrigent leurs erreurs du passé et lui fournisse un plan pour accéder au pouvoir.
-Le peuple lui a déjà donné la légitimité à travers l’élection et la diaspora a démontré qu’aucun congolais n’est derrière Kabila, sauf les jouisseurs et les corrompus qui n’osent pas s’afficher en public.
-Il ne faut nullement compter sur l’Occident qui n’a jamais rêvé depuis Léopold II de voir un nationaliste diriger la RDC.
-L’Occident a besoin d’un KAPITA, et non d’un véritable dirigeant pour la RDC. Il faut le mettre devant un fait accompli, et il se pliera à la volonté de peuple congolais.
-A ce stade, il existe deux moyens pour permettre à l’opposition de prendre effectivement le pouvoir :organiser un déferlement de la population dans la rue jusqu’à la fuite de Kabila, ou alors que l’aile armée passe à l’action. Il n’y a pas d’autres stratégies en dehors de celles-ci. Dans les deux cas, il faut toutefois envisager un bain de sang.
©Mbokamosika 2012