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Publié par Samuel Malonga

Vital Kamerhe face à ses juges 

 Le tout puissant dircab de Félix-Antoine Tshisekedi a depuis quelque temps élu domicile à Makala. Le président bis comme on l’appelait est en attente de son procès. Le Congo tout entier est impatient d’entendre le président de l’UNC s’expliquer sur les faits graves qui lui sont reprochés.

Cette arrestation du directeur du cabinet du président congolais est une première dans l’histoire récente de la République. Jamais des responsables politiques n’avaient été déférés devant la justice  pour détournements des deniers publics. Mobutu qui l’avait promis ne l’avait pas fait lorsque Joseph Nsinga fut pris la main dans le sac. Félix Tshisekedi qui a eu le courage politique de ne pas protéger son allié tient bon jusque-là. Est-ce le début de l’opération mani pulite (mains propres) comme celle qui en l’Italie avait visé des personnalités du monde politique et économique dans les années 1990 ? En tout, cette question qui vaut tout son pesant d’or reste posée.

Avant qu’il ne soit envoyé à Makala, l’homme avait subi un petit interrogatoire. Comme ce texte est un complément à l’intéressant article de notre ami Simba Ndaye, nous mettons cette audience à la disposition des mbokatiers.

Samuel Malonga 

 

 

EXTRAITS DU JUGEMENT DE VITAL KAMERHE, DIRECTEUR DE CABINET DE FÉLIX TSHISEKEDI

VITAL KAMERHE KANYGINYI DEVANT LE JUGE 

- Connaissez-vous Mademoiselle X ?
Réponse : oui
- Qui est- elle ? 
Réponse : Ma belle-sœur. 
- Occupe-t-elle une fonction officielle ? 
Réponse : Non. 
- A quel titre lui fut donc adressé ce chèque de 9 millions de dollars relatif à la passation d'un marché public ? 
- Réponse : silence. 

- Avez-vous décaissé de l'argent en banque en date du 3 mars 2020 ?
Réponse : Oui
- A quelle hauteur ?
Réponse : 30.000$  
- Et vous avez remis combien aux travaux publics ? 
- Réponse : le montant décaissé votre honneur. 
Vous pouvez être précis ?
Réponse : 30.000$
- Est-ce que vous reconnaissez ce document sur lequel votre signature et celle du DG de la SAFRICAS se trouvent ?
Réponse : Silence.
- Reconnaissez-vous avoir remis 3000$ au DG de SAFRICAS sur les 30.000$ décaissés à la Banque ce même 3 mars 2020 ?
Réponse : Silence.

- Reconnaissez-vous avoir effectué un dépôt de 5 millions de dollars dans votre compte en banque personnel ?
Réponse: oui 
- Quel type de transaction avez-vous effectué pour obtenir ces 5 millions de dollars ?
Réponse : Silence.
- Quels étaient les individus impliqués dans la transaction ?
Réponse : je ne puis répondre.
Pour quelle raison ?
Réponse : Long silence.

- Êtes-vous vous signataire de la règle de convenance exigeant que tout décaissement d'argent public soit co-signé du chef de l'État ? 
Réponse : oui.
- Avez-vous déjà décaissé de l'argent public sans l'autorisation du chef de l'État ?  
Réponse : je ne pense pas votre honneur.

- Connaissez-vous Mr X ?

Réponse : oui. 
- Qui est-il ?
Réponse : Un parent.
- Soyez-précis, svp
Réponse : Mr X est mon oncle
- Mr X a-t-il effectué un transfert de votre compte vers le sien, à hauteur de 900.000$ en date de 25/12/2019 ?
- Réponse : je n'en suis pas informé votre honneur.
- En quelle qualité aurait-il pu faire un tel virement et à quelle fin ?
Réponse : je n'en ai aucune idée votre honneur.

- Reconnaissez-vous avoir décaissé 1.500.000$ pour les festivités relatives à votre mariage civil ?
Réponse : oui. 
Était-ce bien des fonds publics ?
Réponse : oui.
- Pourquoi n'avez-vous pas utilisé votre compte personnel ?
Réponse :  C'était un crédit votre honneur.
- Ce crédit a-t-il été octroyé sur la base de dispositions légales ?
Réponse : Silence.
- Disposez-vous d'un document ou encore une lettre de reconnaissance de cette dette ?
Réponse : silence.

- Reconnaissez-vous avoir ouvert un compte en date du 02/01/2020 au nom de Madame Amida Kamerhe, votre épouse ?
Réponse : oui.
- Vous êtes en communauté universelle de bien pourtant ?
Réponse : oui.
- Reconnaissez-vous avoir transféré 75.000$ de votre compte vers le sien ce jour-là ?
Réponse : oui.

Connaissez-vous Mr Z ?

Réponse : non.
Connaissez-vous Mr Z du moins en tant que cadre de votre parti politique ?
Réponse : silence.

- Reconnaissez-vous avoir  fait décaisser 50.000$ d'argent public au motif de la lutte contre l'épidémie de Covid-19 ?
Réponse :oui.
- Pouvez-vous produire l'autorisation que vous avez reçue pour le faire ?

Réponse : silence. 

...........
40 minutes de délibérations de la cour.
............

"Aux fins de statuer sur le présent dossier dans les jours qui suivent, la cour ordonne l'arrestation immédiate du prévenu".

 

Source : http://demainlecongobrazzaville.over-blog.com/tag/demain%20le%20congo%20brazzaville/2

 

 

Mes chers Sam Malonga et Blondé,


N'en doutons pas, cette affaire ''Kamerhe'' marquera à tout jamais les annales politiques et judiciares de la RDC. Mais avant, précisons toutefois une simple évidence juridique: tant que Vital Kamerhe n'aura pas été jugé et condamné, il est toujours ''présumé innocent''. C'est le droit et tant mieux. Nous n'y pouvons rien. Mais dans cette affaire, la Justice semble avoir enclenché le turbo. Notre cher Messager, comme tous les Congolais, réclamait un procès? Eh bien, ce procès aura bien lieu dans tout prochains jours. Le procureur général près la cour d'appel de Matete vient de clore son instruction, pour le moment, sur le seul volet des maisons préfabriquées. Il a transmis le dossier au tribunal de grande instance de la Gombe. Les notifications de comparution vont suivre dans les prochaines heures. Elles concerneront, outre Vital Kamerhe, surtout le Libanais Jammal Samih, patron des sociétés Samibo et Husmal, à qui des contrats de gré à gré ont été octroyés. A l'ordre du jour: surfacturations, commissions, rétro-commissions, concussion, faux et usage de faux etc. Un vrai feu d'artifice. Au moins deux dizaines de prévenus, parmi lesquels un ancien ministre du développement rural, seront auditonnés et jugés.


Mais d'ores et déjà, nous pouvons et nous devons saluer deux choses.
D'abord (et j'ai omis de l'évoquer dans mon article) le rôle primordial que jouent désormais la société civile, les organisations des droits humains ainsi que les lanceurs d'alertes en RDC, notamment Filimbi, Lucha, Acaj, Aeta, Congo n'est pas à vendre, Congolais debout etc... Souvent à leurs risques et périls. Dans les faits, sans eux, rien de tout cela ne serait arrivé. Sans eux, il n'y aurait peut-être jamais eu de ''procès Kamerhe'', comme celui que nous vivrons, nous l'espérons tous, dans quelques jours.


La deuxième bonne nouvelle, c'est la résurrection de la justice congolaise. Mais là, c'est pas encore gagné. Cette justice devra se battre pied à pied pour gagner et consolider sa véritable indépendance. La preuve? Il y'a trois jours, des pressions énormes ont été effectuées sur le parquet de Matete pour obtenir la remise en liberté provisoire de Fulgence Baramos, directeur général du Foner, financier patenté du régime Kabila, à la tête de ce Fonds depuis 11 ans. Et pourtant, des preuves accablantes ont été réunies contre lui.
La justice congolaise se tro
uve donc au pied du mur. Plus que jamais, elle a besoin du soutien plein et entier de l'ensemble du peuple congolais.


Simba Ndaye

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G
Padent la journné ce trés difficille de se trompé des couleurs , pour voir la couleur rouge cô noir et noir cô blanche càd kamerhe c est un voleur. A la justice de faire son travail.
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B
Mon Cher Ndaye,<br /> concernant le procès Vidal K., je pense que pour le moment l'essentiel a été dit en attendant la réaction de la justice congolaise. Si j'ai décidé d'écrire ces lignes c'est pour exprimer mon sentiment par rapport à ce qu'a dit monsieur SAM. Une seule image vient à mon esprit. Voyez le parcours des eaux qui coulent des ruisseaux aux rivières puis aux fleuves, ensuite aux lagunes et terminent leur course dans la mer. Mon frère Ndaye, il suffit de considérer le parcours inverse. La mer déverse son eau dans les lagunes qui se déchargent dans les fleuves puis des fleuves aux rivières pour alimenter en fin les ruisseaux. Alors s'il y a une mer, les ruisseaux ne manqueront jamais même si leurs eaux ne sont pas salées. Voilà comment je comprends l'intervention de monsieur SAM.qui pour moi va au delà d'une simple prise de position. Je peux me tromper alors que Dieu m'excuse et soutienne la justice congolaise.
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S
Bien Cher Simba Ndaye,<br /> Merci pour ton commentaire. Si la RDC peut-être comparée à un camion en panne comme le suggère notre ami Dieumerci, alors ledit camion doit être réparé afin qu'il puisse redémarrer. D'où tout l'enjeu de ce procès qui débute le 11 mai prochain. Si au terme de celui-ci, l'innocence de Kamerhe est établie, il sera bien entendu acquitté.
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S
Cher Sam,<br /> Tu as tout dit.<br /> Mais juste une chose: ''...La RDC n'est pas un camion en panne où ont peux traité (sic) de tous les mots...''. J'ai retourné cette phrase de notre ami Dieumerci dans tous les sens, je ne la comprends toujours pas. Mais bon, passons! <br /> En revanche, sur le fond, notre ami nous a probablement mal lus. Car, tout en présentant les faits (rien que les faits), nous nous sommes empressés de mettre en avant la présomption d'innocence dont bénéficie à ce jour Vital Kamerhe. En effet, malgré les nombreux éléments de preuve irréfutables produits à l'instruction, tant qu'il n'a pas été jugé et reconnu coupable, il est présumé innocent. Nous l'avons dit. En conclusion, notre ami nous a donc mal lu. <br /> Quant à savoir si nous salissons son image, cela ne vaut guère la peine de répondre. Notre ami a le droit de soutenir M. Kamerhe contre lequel, à titre personnel comme selon la ligne éditoriale de Mbokamosika, nous n'avons aucun grief. En revanche, si nous reconnaissons à notre ami Dieumerci le droit de soutenir qui il veut, de grâce, qu'il nous accorde également le droit, sur Mbokamosika, de rapporter des faits, rien que des faits, surtout lorsqu'ils sont susceptibles d'amener tout Congolais devant la justice de son pays. Et dans le cas qui nous intéresse, ces faits semblent d'une extrême gravité. Tout le reste n'est qu'une perte de temps.<br /> Attendons donc sereinement le procès annoncé et félicitons-nous tous ensemble que la Justice en RDC devienne de plus en plus indépendante. Cette justice qui peut dorénavant compter sur un ''supplétif'' de poids que sont les organisations de la société civile, les militants pour les droits humains sans oublier les lanceurs d'alerte. C'est là l'essentiel. Tout le reste, je le répète, est vain.<br /> Simba Ndaye<br /> .
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L
Nous souhaitons avoir une justice équitable pour tous les citoyens congolais sans exception. Mettons à côté les appartenances politiques et les intérêt égoïste, la RDC n'est pas un camion en panne où l'ont peux traité de tous les mots. Le Président Kamerhe est présumé innoncent jusque-là selon l'article 17 de notre constitution, évitons de salir son image. Laissons la justice faire son travail avec indépendance.
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S
Contrairement à ce que vous pouvez penser, personne n'a sali l'image de Kamerhe. Mbokamosika a seulement rapporté les faits tels qu'ils se sont passés. En tout cas, vous ne nous contredirez pas à moins vous n'ayez une lecture partiale et partisane des graves faits qui lui sont reprochés. Mais c'est la, justice qui décidera. Sachez aussi que nous n'appartenons à aucun parti politique, à aucune ethnie, à aucune tribu. Notre but est d'informer les Congolais sans langue de bois et sans parti pris.
S
Mes chers Sam Malonga et Blondé,<br /> N'en doutons pas, cette affaire ''Kamerhe'' marquera à tout jamais les annales politiques et judiciares de la RDC. Mais avant, précisons toutefois une simple évidence juridique: tant que Vital Kamerhe n'aura pas été jugé et condamné, il est toujours ''présumé innocent''. C'est le droit et tant mieux. Nous n'y pouvons rien. Mais dans cette affaire, la Justice semble avoir enclenché le turbo. Notre cher Messager, comme tous les Congolais, réclamait un procès? Eh bien, ce procès aura bien lieu dans tout prochains jours. Le procureur général près la cour d'appel de Matete vient de clore son instruction, pour le moment, sur le seul volet des maisons préfabriquées. Il a transmis le dossier au tribunal de grande instance de la Gombe. Les notifications de comparution vont suivre dans les prochaines heures. Elles concerneront, outre Vital Kamerhe, surtout le Libanais Jammal Samih, patron des sociétés Samibo et Husmal, à qui des contrats de gré à gré ont été octroyés. A l'ordre du jour: surfacturations, commissions, rétro-commissions, concussion, faux et usage de faux etc. Un vrai feu d'artifice. Au moins deux dizaines de prévenus, parmi lesquels un ancien ministre du développement rural, seront auditonnés et jugés.<br /> Mais d'ores et déjà, nous pouvons et nous devons saluer deux choses. <br /> D'abord (et j'ai omis de l'évoquer dans mon article) le rôle primordial que jouent désormais la société civile, les organisations des droits humains ainsi que les lanceurs d'alertes en RDC, notamment Filimbi, Lucha, Acaj, Aeta, Congo n'est pas à vendre, Congolais debout etc... Souvent à leurs risques et périls. Dans les faits, sans eux, rien de tout cela ne serait arrivé. Sans eux, il n'y aurait peut-être jamais eu de ''procès Kamerhe'', comme celui que nous vivrons, nous l'espérons tous, dans quelques jours.<br /> La deuxième bonne nouvelle, c'est la résurrection de la justice congolaise. Mais là, c'est pas encore gagné. Cette justice devra se battre pied à pied pour gagner et consolider sa véritable indépendance. La preuve? Il y'a trois jours, des pressions énormes ont été effectuées sur le parquet de Matete pour obtenir la remise en liberté provisoire de Fulgence Baramos, directeur général du Foner, financier patenté du régime Kabila, à la tête de ce Fonds depuis 11 ans. Et pourtant, des preuves accablantes ont été réunies contre lui. <br /> La justice congolaise se trouve donc au pied du mur. Plus que jamais, elle a besoin du soutien plein et entier de l'ensemble du peuple congolais.<br /> Simba Ndaye
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B
Franchement, de quelles preuves a t-on encore besoin? Personnellement, je considère les réponses données par le silence comme un aveu, un OUI. Certainement qu'il y a pire que cela qui reste encore à découvrir. Bravo à la justice de la RDC et aussi à son Président en considérant qu'ils ne fléchiront pas.
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