Les Libanais, véritables fossoyeurs de notre économie
LES LIBANAIS, VÉRITABLES FOSSOYEURS DE NOTRE ÉCONOMIE
Le Congo, on ne cessera de le dire, est une terre hospitalière. Depuis l’époque coloniale, plusieurs expatriés avaient adopté notre pays comme leur seconde patrie. Ils ont apporté leur intelligence, leurs capitaux, leurs efforts et leur génie pour les mettre au service de l’économie de notre pays. Parmi ces expatriés, nous citerons en premier lieu les Portugais. Ils avaient accepté de s’installer dans le fin fond de nos provinces pour travailler dans les plantations, les huileries et ouvrir des magasins. Ils créaient ainsi de l’activité économique et des emplois pour ceux qui vivaient dans l’arrière-pays. Cela freinait énormément l’exode rural, car ceux qui habitaient à l’intérieur du pays n’avaient rien à envier à ceux qui vivaient dans les grands centres urbains. Grâce à leurs magasins, les Portugais approvisionnaient les habitaient des provinces en produits manufacturés tout comme ils achetaient la production locale (café, mais, riz, noix de palme, fibre appelé punga-punga…) pour les envoyer vers les centres industriels ou les centres d’exportation. Ces dames et messieurs étaient des honnêtes personnes qui payaient bien leurs impôts. Ils ne recherchaient ni facilités fiscales ni exonérations comme c’est le cas actuellement. Leurs affaires prospéraient bien. Cependant, les troubles, les sécessions, les rebellions que notre pays a connus après son accession à l’indépendance ainsi que la Zaïrianisation de Mobutu sont venus tout perturber. Ils ont perdu leurs entreprises, la paix et la sécurité dont ils jouissaient, eux qui s’étaient mêlés à la population locale. Ils sont ainsi retournés chez eux après avoir tout perdu.
Les chats partis, les souris dansent, dit-on. C’est alors qu’on verra surgir une autre génération, celle des opportunistes, des fossoyeurs et des saboteurs de notre économie. Nous assisterons ainsi à l’arrivée massive des Libanais. A partir la deuxième république, ils vont se comporter comme des véritables rois, des nouveaux colonisateurs du peuple congolais. Nulle part au monde, on a vu les Libanais investir dans des pays où le circuit économique est bien contrôlé. Les Libanais travaillent dans la Maffia. Ils aiment investir là où il y a la contrebande, la fraude, la magouille, les ténèbres. Ce sont des vautours, des rapaces. Je vis au Canada depuis bientôt 11 ans et je n’ai jamais vu les Libanais faire ce qu’ils font au Congo. Ici, ils se conforment aux normes du pays comme tous les autres citoyens. Mais à Kinshasa, ils se permettent de tabasser leurs employés congolais et de les maltraiter dans leur propre pays parce qu’ils sont protégés par des Généraux ou des décideurs. Tous les Libanais ont des gardes du corps. Même ceux qui étaient des simples jardiniers dans leur propre pays sont protégés par les éléments de la police ou de l’armée nationale congolaise. Ils n’ont jamais ouvert un seul magasin dans des villages comme le faisaient les Portugais et les Grecs. Ils préfèrent vivre dans les grandes villes où ils peuvent facilement trouver leurs parapluies, c’est-à-dire, les généraux et les décideurs. Ils connaissent tous les circuits, tous les hommes politiques, tous les responsables de l’armée pour obtenir ce qu’ils veulent et contrecarrer tous ceux qui veulent leur faire de l’ombre. Tout Libanais qui foule le sol congolais, même sans aucune instruction, peut facilement devenir millionnaire après six mois. La question que se pose le commun des mortels est celle de savoir si les Libanais peuvent adopter ces mêmes comportements économiques au Canada, en Allemagne, aux États-Unis, en France ou en Belgique? Nous voulons ici interpeller plus précisément le gouvernement congolais. Pourquoi laisse-t-il ces aventuriers et ces escrocs opérer en toute quiétude, coloniser le Congolais dans son propre pays comme le Belge l’avait fait à l’époque coloniale?
La République démocratique du Congo est un pays hospitalier. Nous voulons recevoir dans notre pays tout étranger soucieux de participer activement à reconstruire notre pays et à bâtir ensemble avec le peuple congolais une économie moderne. Nous sommes ouverts à tous ceux qui veulent venir créer des nouvelles affaires chez-nous et non voler notre or, notre diamant, notre cuivre, notre bois ou notre café. Bref, ceux qui viennent piller ou détruire notre tissu économique. Si les Libanais ont choisi le Congo comme leur seconde patrie, ils doivent suivre l’exemple des Portugais et des Grecs. Ils doivent manifester leur attachement au Congo et au peuple congolais et surtout savoir que le Congo est un pays souverain où il y a des lois à respecter. Si au Liban, c’est la jungle, tel ne doit pas être le cas au Congo. L’armée et la police congolaise doivent être au service des Congolais et non des Libanais. Quel jour la police et l’armée libanaise rendra la pareille aux Congolais qui désireront de s’installer au Liban?
Zéphyrin Kirika Nkumu Assana