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Publié par Messager

 

 

More More, l’héritier spirituel du football congolais (Suite et Fin)

 

181523 199341270077781 184810818197493 797219 6759404 nKEMBO ET KAKOKO 

Daring a connu ses moments de gloire avec Pereira. Dragons avait fait autant avec Vieux Bony. V-Club qui n’est pas né de la dernière pluie dispose de son propre réseau. Chaque fois qu’une équipe de seconde zone s’impose devant une grande équipe, on félicite en coulisse tous les conseillers qui travaillent dans l’ombre. La défaite est orpheline, mais toute victoire est revendiquée. C’est dans ce registre que nous allons terminer par celui qui est considéré comme le prince des temps modernes et qui a révolutionné les méthodes de travail…

Le football nourrit bien ses hommes-clés. La preuve la plus palpable nous est administrée par un jeune seigneur qui règne sans partage sur le football congolais. André alias More-More, car c’est de lui qu’il s’agit, est devenu aujourd’hui l’homme des situations difficiles. C’est lui qui a instauré le système de Nzombo le soir. Avec lui, un match n’est gagné qu’au dernier sifflet de l’arbitre et dans ce chapitre, il est le meilleur. C’est à la tribune latérale de Daring au stade du 20 mai qu’il a fait ses premières preuves et qu’on l’a découvert. Les supporters l’ont présenté à notre aîné André Lotutala qui le propulsa au devant de la scène dans Daring. Aujourd’hui, il est devenu incontournable et toutes les équipes du pays rampent à ses pieds.  Son sanctuaire du Q. Livulu est fréquenté par toute la crème footballistique congolaise. Yaya est devenu aujourd’hui un « Monsieur Tout le monde ». Ses exploits retentissent jusqu’en Angola et au Congo Brazzaville. More More dispose d’un Cabinet pour ses consultations. Il roule carrosse. Il compte parmi les personnes branchées à Kinshasa. Il a des gardes du corps. Il est devenu un « people », un homme public qu’on ne présente plus et que tout le monde respecte… Voilà comment le football peut transformer la vie d’un simple citoyen.

Au-delà de toutes les choses incroyables que nous avons vécues au contact de certains membres influents de Daring Motema Pembe, notre club du cœur, nous pouvons affirmer que le football congolais est un cas de société. Cette notion des bilongos est tellement ancrée dans nos mémoires qu’il est difficile de s’en débarrasser. Lorsque ça marche, c’est l’entraîneur, mais dès qu’il y a un couac, il faut vérifier auprès des dépositaires des chambres noires. Ce qui fait que le football reste jusqu’à ce jour, l’un des secteurs de la vie où les fétichistes jouent encore leur véritable rôle.

C’est pour nous l’occasion de vous livrer notre point de vue personnel. D’emblée, nous confirmons que toutes les grandes équipes du pays font appel, d’une manière ou d’une autre aux féticheurs. Pour des raisons de commodité, nous préférons désigner cette catégorie des personnes sous le vocable de Préparateur psychologique. Circulez dans tous les pays faisant partie de l’espace de Kongo dia Ntotila. Que ça soit en Angola, au Congo Brazzaville ou Chez Nous, les fétiches faisaient partie de notre patrimoine culturel. Même si l’Eglise catholique s’est évertuée à combattre ce fléau, les vestiges de cette culture sont restés dans certains secteurs de la vie. Le sport est un monde à part. Sous d’autres cieux, les athlètes se dopent. D’autres invoquent leurs dieux avant de monter sur le terrain. Aujourd’hui, l’exhibitionnisme du passé n’existe plus. Mais le mal est toujours présent. Si ces pratiques servent à jouer sur la psychologie des joueurs, reconnaissons aussi qu’on est parfois confronté à des situations inexplicables.

Lorsque des scores de certaines rencontres importantes vous ont été annoncés à l’avance. Lorsque les noms du ou des buteurs du jour ont été identifiés et cités avant le coup d’envoi. Lorsque le moment précis et les circonstances où ces buts seront marqués ont été prédits... Lorsque dans un pays où la météo est une illusion, mais des intempéries ont été confirmées avant le match… Tout cela par des hommes appelés « féticheurs », la plupart résidant dans les quartiers périphériques de Kinshasa que sont Kimbanseke, Makala, Selembao, Livulu, Masina et dont quelques-uns viennent du fin fond du Bas Congo, de Bandundu ou de CFA (Brazzaville pour les non initiés), on comprend facilement pourquoi chaque club rêve de dénicher son oiseau rare.

Loin de nous l’idée de croire abusivement aux forces obscures, nous tenons à signaler à nos interlocuteurs que ce qui faisait la force de V-Club, Daring et Dragons, c’était avant tout la grande qualité de leurs joueurs. Pourquoi se donne-t-on la peine de recruter des nouveaux joueurs au début de chaque saison, si ce n’est pas pour relever le niveau de nos équipes. Quel est le rôle des entraineurs dans la préparation technique et physique de leurs joueurs ? C’est à eux que revient l’ingrate tâche de faire progresser le club. Pourquoi une équipe comme l’AS Dragons tarde-telle à se relever ? Est-ce par manque des bons joueurs ou suite à une carence de sa préparation psychologique ? Finalement, on se rend de plus en plus compte, que l’ensemble du système repose avant tout, sur le niveau de chaque club avec comme soubassement, la qualité des joueurs faisant partie d’un groupe bien déterminé.

Pris comme tels, les bilongos deviennent comme un accessoire et peuvent être comparés à un simple stimulant, un ingrédient nécessaire servant à doper le moral des joueurs. Dans le football moderne, les fétiches qui font la différence, ce sont les entrainements. Les vrais fétiches qui conduisent à la victoire, ce sont aussi les onze joueurs et leurs qualités techniques et physiques. Voilà pourquoi la période de recrutement est assez cruciale. Les nouveaux joueurs recrutés doivent être placés sous l’encadrement d’un staff technique compétent, capable de mettre en place une machine bien huilée. Enfin, pour avoir un bon entraineur, il faut un comité sportif composé des hommes responsables et dévoués pour la cause de leur équipe. C’est ce mélange ou cocktail détonnant qui va faire la force d’une grande équipe.

Ayant trop cru dans les forces occultes, nos Léopards furent incapables d’esquisser le moindre geste ou de marquer un ou deux buts dans l’antre de Gelsenkirchen en Allemagne. Les fameux féticheurs Pende qui les avaient accompagnés dans cette aventure démontrèrent à la face du monde qu’ils étaient partis en Allemagne pour faire du simple tourisme. Plus près de nous, le football congolais a été rejeté aux oubliettes de l’histoire. Comme nos joueurs ne maîtrisent plus leur sujet, le pouvoir ayant horreur du vide, nous avons laissé aux camerounais et Ivoiriens les premières loges dans les grandes compétitions mondiales. 

Qu’on se le dise.


Coup-Franc, par le trio Sosoliso

 

Jean Koke Miezi

©Mbokamosika 2012

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M
Bonjour aux Mbokatiers, j'interviens à propos de l'article du regretté Jean Koke Miezi qui malheureusement ne pourra suivre cette intervention. Dans son article intitulé "More More l'héritier spirituel du football congolais suite et fin", il parle des fétiches dans le football congolais et notamment il dit : ayant trop cru dans les forces occultes, nos Léopards furent incapables d'esquisser le moindre geste ou de marquer un ou deux buts dans l'antre de Gelsenkirchen en Allemagne. Les fameux féticheurs Pende qui les avaient accompagné dans cette aventure démontrèrent du monde qu'ils étaient partis en Allemagne pour faire du simple tourisme." Fin de citation.<br /> <br /> Je renvoi les Mbokatiers de bien suivre l'interview qu'à accorder à l'émission Tolobela dNdembo d' 1heure et 29 minutes sur youtube, Monsieur Kibonge Mafu dit Gento, joueur de l'équipe nationale les Léopards et qui était aussi en Allemagne. <br /> <br /> Les Zaïrois ont raconté n'importe quoi sur les soit disant féticheurs Pense en Allemagne.<br /> <br /> Michel Mukumata
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J
<br /> Mon Cher Ndombasi,<br /> <br /> <br /> Hier, aujourd’hui et demain, les sportifs et les musiciens ne se départiront jamais de ces pratiques, quels que soient<br /> leurs talents et leur classe. Pour les uns, ils fréquentent les chambres noires pour grimper au sommet. D’autres le font pour se protéger… Suivez !  <br /> <br /> <br /> Krubondo, Krubondo !!!<br /> C’est le surnom ou cri de guerre collé à Mana Mambuene, le ventilateur de Daring Imana Matiti Mabe. Ce joueur qui fit partie du groupe des<br /> Léopards Mundialistes de 1974, fut désigné lors de la phase finale disputé en Allemagne comme le meilleur demi défensif durant la phase des poules. A ce titre, il fut retenu dans le<br /> « Onze-type » publié par France football dans la mesure où sa grande classe avait ébloui les meilleurs journalistes du monde qui avaient couvert cette compétition.<br /> <br /> <br /> Krubondo, Krubondo !!!<br /> <br /> <br /> C’est aussi par ce cri que « De<br /> Vangu », Soki Vangu pour les anciens de Bella Bella envoutaient les nombreux mélomanes et inconditionnels de cet orchestre qui a dominé la scène musicale dans les années 70.<br /> Dans sa période de gloire, aucun orchestre kinois n’a réussi à l’affronter en fara-fara.<br /> <br /> <br /> Les habitués des concerts savent que les grandes vedettes arrivent toujours au concert après minuit. Lorsque dans<br /> sa période de gloire, Mana pointait son nez sur le lieu de production de cet ensemble musical, comme par enchantement, Soki Vangu<br /> l’accueillait avec ce cri d’animation de Krubondo, Krubondo. Plusieurs fans de cet ensemble racontaient en coulisse que c’était sa façon d’invoquer les dieux qui assuraient la gloire à son<br /> ensemble. On disait aussi que Pereira y était pour quelque chose. Je ne veux pas en dire plus.<br /> <br /> <br /> Le Grand Maître Luambo Makiadi, Franco de Mi<br /> Amor était un homme exceptionnel et doté des pouvoirs surnaturels qui faisaient peur à ces concurrents. Voici une anecdote riche<br /> en enseignements qui confirme que le succès et la gloire n’arrive pas par hasard. Le TP Zembe Zembe de Kisantu fut dès son apparition sur la scène musicale une véritable foudre de guerre.<br /> Précédée par une tonitruante publicité orchestrée de main de maître par Mateta Kanda et Ignace Mabeka, deux fils du terroir, Kisantu devint le lieu de villégiature de plusieurs kinois qui, chaque<br /> week-end s’évadaient dans cette  cité qu’on se plaisait de désigner comme la 25ème commune de Kinshasa.<br /> <br /> <br /> C’est dans ces conditions que M. Mvuama alias Bombon Sucré organisa un double concert de cet orchestre dans le<br /> Bar qui portait son nom sur l’avenue Gambela à Kasa Vubu. La première production programmée le samedi se déroula dans une ambiance du tonnerre dans un bar plein comme un œuf. Le bonheur des uns<br /> faisant le malheur des autres, Ya Fuala qui trônait à l’autre extrémité de cette même avenue au bar « Un-Deux-Trois », broya du noir en jouant avec des chaises vides.<br /> <br /> <br /> Le dimanche Zembe Zembe voulait rééditer son exploit de la veille et avant l’arrivée des musiciens, le bar était<br /> débordé par ce public qui voulait suivre la production endiablée des amis de Mujos. C’était mal connaître Franco qui quitta son antre de l’avennue Sendwe à pied et arrivé au croisement des<br /> avenues Gambela et Force publique, il contourna le fameux rond point et rentra calmement dans son bar où il commença à chauffer la guitare devant un public très restreint.  <br /> <br /> <br /> Mais quelques temps après, au moment où les musiciens de Zembe Zembe voulaient démarrer leur concert, il se<br /> produisit une mésaventure au niveau des instruments dont le son était devenu inaudible. Malgré la dextérité de tous les techniciens présents sur le lieu, le mal était fait. Un à un, le public<br /> exaspéré, commença à sortir de Chez Bombon Sucré pour se rendre au sanctuaire du TP OK Jazz. A travers cette réaction, Franco prouva à tous les friands de la bonne musique, qu’on ne le nargue pas<br /> impunément  et qu’il restait le vrai maître à Kinshasa.<br /> <br /> <br /> Enfin, la gué-guerre Vévé – Sosoliso fut saga inoubliable. Dès leur sortie sur scène, le Trio Madjesi annoncèrent<br /> la couleur en précisant que Ba bimi na mayi lelo. Kiamuangana, Nkua Ngolo zonso, Wa Zola Nzimbu, n’en<br /> revenait pas. Comment ces jeunes gens pouvaient le narguer jusqu’à se vanter de leur invulnérabilité. Avec le concours de son bras droit Tatu Mbafu, aidé dans cette sale besogne par Spartacus et Mabuse,<br />  il réussit à briser le mythe des Madjesi…<br />
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N
<br /> C’est avec un grand plaisir que j’ai lu le commentaire posté par José Pululu. Cela m’a ramené à mes années de jeunesse. <br /> Dans ces années-là (1960-1970), la Commune de Kintambo vibrait intensément au rythme de saines activités récréatives. Les jeunes avaient le choix entre le football au stade du Vélodrome, les<br /> activités culturelles (théâtre classique, spectacles populaires,...), et le cinéma dans des salles appropriées comme Ciné Etoile. La paroisse St François était le principal point d’attraction des<br /> jeunes. C’était là où le groupe des chanteurs Les Gais Lurons tenait ses répétitions sous la direction du regretté grand animateur culturel Arthur Niemba. C’était là aussi où le Cercle<br /> des Etudiants de Kintambo organisait des activités intellectuelles (conférences éducatives, conférences-débats, concours d’éloquence,..), avant d’être intégré dans la Constellation, le grand<br /> mouvement des jeunes élèves et étudiants catholiques. Comme s’il s’agissait d’un rituel, les anciens de Kintambo qui étudiaient dans les universités (Lovanium de Kinshasa, UOC de Lubumbashi, et<br /> l’Université Libre de Kisangani) et les instituts d’enseignement supérieur y venaient régulièrement pour partager leur expérience avec ceux qui étaient encore au cycle d’études secondaires. <br /> Les « ambianceurs » avaient leur point de prédilection : le Café Dany avec ses chaudes et très animées après-midis de samedi et dimanche.         <br />                          S’agissant de Sonnerie, le grand Nkuyu qu’évoque José Pululu, je garde de lui le souvenir de<br /> quelqu’un qui avait gardé le sens de la fraternité  crée par notre appartenance à Kintambo. Quelques mois avant sa disparition, il était venu aux Etats-Unis et avait cherché par tous les<br /> moyens à me rencontrer. Il était finalement tombé sur une compatriote qui me connait, et a pu l’amener chez moi. Je le revois encore tout heureux, presqu’extasié quand nous nous sommes embrassés.<br /> La joie des retrouvailles se lisait dans ses yeux, l’expression de la sincérité des sentiments. C’est son cœur qui parlait.<br /> <br /> <br /> Ngimbi Kalumvueziko. Auteur de CONGO-ZAIRE, LE DESTIN TRAGIQUE D’UNE NATION, et de LE PYGMEE CONGOLAIS<br /> EXPOSE DANS UN ZOO AMERICAIN, publiés aux éditions l’Harmattan, Paris.<br />
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J
<br />  <br /> <br /> <br /> Sonnerie Nkuya, l'autre héritier de Pereira.<br /> <br /> <br /> En réaction à l'article de Miezi Koke, j'aimerai partager l'histoire de Sonnerie Nkuya, érévélé au grand public par Zaiko Langa Langa (dont il<br /> est devenu l'un des soutiens visible et invisible), mais le parcours "public" a commencé autour du stade Vélodrome de Kintambo et sous les couleurs Vert-blanc de Jeunes Daring, une équipe de<br /> juniors non bottés, qui prolongeait la rivalité V Club - Daring.<br /> <br /> <br /> habitant au Camp Utexco juste derrière l'imposante Eglise Saint François, il me suffisait de passer par le Centre social Bidama ou de franchir<br /> les Kanga Moyibi e la paroisse, pour me retrouver dans le stade vélodrome.<br /> <br /> <br /> Les matches qui avaient souvent lieu le dimanche, débutaient après la dernière messe. Les différents ASCICS avaient leur propre championnat.<br /> Ainsi, à Kintambo, outre Jeune Daring dont j'étais supporter, il y avait la fameuse équipe de Berschott qui portait les couleurs vert-noir. On disait qu'ils étaient Baleki ya V Club. C'était de<br /> loin la meilleure équipe qui pendant longtemps avait dicté sa loi aux autres équipes comme Diable vert, Monaco, Union et autres. C'était ausii l'équipe de beaux gosses: Zanga Gento le mundele,<br /> Magie Nsangu (neveu de Nsangu Léon) et Agogo. Gento et Maggie étaient attaquants alors qu'Agogo était défeseur. Ils formaient un trio à qui aucune fille ne résistait.<br /> <br /> <br /> Mais voilà, dans les années 66-67, jeune Daring reçoit le soutien de Daring Imana. certains e leurs dirigeants, contactés par les Bana Juifs,<br /> le quartier de Sonnerie, consentent à aider cette équipe à mettre un terme à l'hégémonie vert-noir à Kintambo comme cela commençait à se faire à Tata Raphaèl.<br /> <br /> <br /> Chaque rencontre entre ces deux équipes - Beerschott et Jeune daring, était un derby qui mobilisait tout le monde à Kintambo. des prêtres aux<br /> bonnes soeurs, en passant par leurs élèves - Bana mamelo et Bana Monpe, il fallait compter sur les Bana Missioni et de l'Armée du salut. Bref tout ce monde se retrouvait sur les gradins du stade<br /> en se repartissant entre les tribunes et les Wenze. Et pour assurer l'animation avant les matchs, chaque équipe avait son groupe d'animation qui exécutait des chants à la gloire de leurs<br /> quartiers.<br /> <br /> <br /> Et c'est ici que Sonnerie va créer son personnage d'amuseur public dès les années 66. Cet ancien cireur de chaussures du marché de<br /> Kintambo-celui de la rue Lusambo- était un indécrottable Daringman. Et lorsque dans on quartier, de la rue Inongo à Vivi) on met sur pied l'équipe de football appelé à concurrencer Beerschott,<br /> Sonnerie qui disait-on n'avait peur de rien, acceptera toutes les tâches subalternes, jusqu'à devenir celui qui devrait garder les « bilongo » du match ou celui qui devrait les enterrer<br /> la nuit dans le stade avant le match.<br /> <br /> <br /> Protestant – son père était l'un des piliers de missioni- il va se doter d'une sonnette – d'où son nom de Sonnerie – qu'il jouait pour annoncer<br /> l'arrivée de son équipe. Jeune Daring n'entrait sur le terrain que précédé de son indispensable et incontournable Sonnerie et son «Ngonga ». De temps à autre, il se drapait d'un grand boubou<br /> aux couleurs vert-blanc, pour faire le tour du terrain avant l'entrée de l'équipe. Un tour qui lui permettait de neutraliser les Bilongos des adversaires et particulièrement de Beerschott. Et<br /> quand, malgré tous les bilongo en jeu, Jeune Daring était battu par Beerschott 'souvent avec le soutien de l'arbitre), le match était interrompu par une belle bagarre qui partait toujours des<br /> gradins où se trouvait Sonnerie. Celui-ci chauffait si bien les supporters de Jeunes Daring que ceux ci finissaient par envahir le terrain pour corriger l'arbitre et leurs adversaires.<br /> <br /> <br /> Signalons que c'est sur ce même terrain de football du Vélodrome de Kintambo que dans les années 75/76 on lancera le football du dimanche ou le<br /> footloisirs. Cette fois-encore, Sonnerie figure au nombre de grands ordonnateurs de cette pratique de football avec l'équipe de son quartier qui désormais s'appelle Pamba Pamba. L'animation qui<br /> s'est etoffé depuis est tenu par les groupes folkloriques de chaque quartier, prémices des Monda qui vont deux ans plus tard, donner naissance au Groupe Odéom. Et c'est justement dans ce stade<br /> Velodrome où il était passé par hasard assister à un match de Pamba Pamba (qui regroupait les vétérans de Jeune Daring) contre Lisolo Nganga (des anciens de Beerschot) que selon la légende,<br /> Jossart Nyoka Longo a rencontré Sonnerie. Ce dernier parait-il, lui aurait apporté sa science de Bilongo, après le départ des ISIFI. C'est ainsi que l'on verra pour la première fois à la télé<br /> avec Zaiko Sonnerie Nzumbu Mayimi, que les journalistes appellent d'ailleurs Belobi, dans son ensemble gilet-pantalon rouge exécuter les pas du choqué. C'est donc aux côtés de DV Moanda lui même<br /> que Sonnerie va parfaire sa science des Bilongo appliquée à la musique jusqu'à devenir « Nkuya ».<br /> <br /> <br /> Nzumbu Mayimbi Sonnerie qui est mort au début des années 90, a marqué l'histoire de Zaiko avec son tube Zaiko wawa et Pamba Pamba, devenu Kin<br /> kiesse, tiré du repertoire Ngembo.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br />
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N
<br /> Merci, Mbuta Miezi. Les fétiches dans le sport. Et dans la musique, n'ecrivez-vous pas? une fois vous êtes inspiré. Tous les musiciens convertis au christianisme, ont dénoncé des pratiques<br /> occultes dans la musique congolaise. Les artistes qui sacrifient leurs ames en échange du succès, c'est plus que evident, quand certains musiciens sont devenus fous, les autres meurent<br /> subitement, etc. Evoloko lui même avait chanté, qu'il ne pouvez rien a cause de mpungu de Bazombo(!). Pour confirmation: j'ai connu un certain AWULUWALA, qui avait un bistrot a Petrangol, un<br /> quatier de Luanda, serait-il le célèbre nganga nkisi du clan Langa Langa? Abrahim, l'autre occultiste, que Afrisa avait exalté et Mbetenge dans l'ex sous region Lukaya, devenue sanctuaire pour le<br /> adorateurs du satan, etc. Merci d'avance.<br />
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