Mbokamosika, le recueil de nos souvenirs
Mbokamosika constitue désormais le recueil de souvenirs des congolais de quatre coins de la planète. Mais force est de
reconnaître que votre blog a encore soif d'enregistrer les récits les plus diversifiés. Le recueil de nos souvenirs ne peut se limiter à quelques signatures. Nous sommes à l'heure de
l'internet. Permettons à nos enfants de se faire une idée sur ce qui s'est passé au pays des leurs ancêtres.
Vous avez vécu au pays, exercé des fonctions importantes, sauvés des vies, fait la guerre, réalisé des actes de bravoures, effectué des missions diverses. Vous avez parfois cherché à écrire vos mémoires, mais les moyens vous ont manqués. L'occasion vous est offerte de laisser à postérité le récit de votre vie. Nous respecterons l'anonymat en cas de besoin.
En attendant, ceux qui se sont déjà engagés continuerons à remonter le temps passé, en compagnie des morceaux choisis de notre musique. Bientôt, notre cher ami Mwan'a Mangembo et tous ceux qui sont en vacances, reprendront leur place à bord de la barge mbokamosika, pour exhumer tous les souvenirs lointains.
Messager
Décidément, on ne peut pas échapper longtemps à notre cher blogsite Mbokamosika. Près d'un mois après avoir foulé le sol congolais, je continue à m'extasier des changements intervenus chez nous. Bien sûr on pourrait dire que ce n'est plus comme avant ou que c'était mieux jadis. Une chose est sûre, beaucoup de nos chères mamans de la diaspora auront du mal à se retrouver, si d'aventures, elles se décidaient à aller faire seules, comme de grandes, leur marché: le Sakombi est mort !
Oui vous avez bien compris, la mesure quasi universelle inventée par le chantre du mobutisme lors de son passage à la tête de la ville de Kinshasa a disparu des marchés. A la place, ce sont des sachets plastiques qui font office de mesure. Dieu sait portant combien le Sakombi a aidé à maîtriser les envolés des prix à la consommation. Le panier de la ménagère, chère à l'émission "mama o kati ya ndako" (elle passait sur la Voix du Zaïre le matin), se mesurait au prix des sakombi: Sakombi ya Fufu, sakombi ya madesu, sakombi ya mafuta, et vous aviez l'indice du coût de la vie à Kinshasa; tandis que la brave ménagère avec çà, pouvait nourrir toute la famille. Comme m'a révélé un ami de kinshasa, chez qui je me réfugie de temps à autre pour pouvoir naviguer sur internet - sinon cela me coûterait 1$ les 30 minutes- jadis on prenait son panier pour aller au marché, aujourd'hui les femmes y vont les mains vides et reviennent chargées de sachets. On est donc passé du panier au sachet de la ménagère. Les portions et les quantités évidemment ont baissées. On peut juste reconnaître que le passage du sakombi au sachet, va contribuer à sauver des documents d'archives importants, qui pouvaient risquer de servir d'emballage aux beignets mikate. En attendant de retrouver nos lecteurs d'ici là, voilà bien une histoire de mesures à échanger en famille. je ne vous invite pas à faire le deuil du sakombi, juste à nous rappeler et à le dire à nos enfants, qu'il eut une époque où l'on parlait du panier la ménagère en sakombi qui n'existe plus aujourd'hui
Mwan'a Mangembo (depuis Kinshasa)Merci à Mwana Mangembo, pour ce bref souvenir, riche d'enseignements socio-économico-financiers. Mais ça traduisait également toute une mentalité. Commençons par ce dernier aspect. Une mentalité. Je voudrai être honnête ici, en reconnaissant un bienfait d'un mobutiste, Mr Sakombi, alors gouverneur de la ville de Kinshasa. Je pense, comme nombreux autres Zaïrois, que certains bienfaits ont été laissés par certains dirigeants de la deuxième république de triste mémoire.. La mentalité sakombi, sur le plan du panier de la ménagère, en est un. Autant ici, il faut penser aux différents rond-points kabaïdi...Mais le comble des choses, c'est que ces faits d'histoire sont balayés par faute de monuments ou d'archives à proprement parler.
Sur le plan financier, cette pratique a maintenu intact le levier contre les assauts de l'inflation. Nos économistes peuvent s'y pencher pour en faire des études approfondies, afin de trouver des réponses sur la spécificité des économies africaines.
Merci à Mwana Mangembo de nous rappeler tout cela.
Mwana Mayumbu
Vous avez vécu au pays, exercé des fonctions importantes, sauvés des vies, fait la guerre, réalisé des actes de bravoures, effectué des missions diverses. Vous avez parfois cherché à écrire vos mémoires, mais les moyens vous ont manqués. L'occasion vous est offerte de laisser à postérité le récit de votre vie. Nous respecterons l'anonymat en cas de besoin.
En attendant, ceux qui se sont déjà engagés continuerons à remonter le temps passé, en compagnie des morceaux choisis de notre musique. Bientôt, notre cher ami Mwan'a Mangembo et tous ceux qui sont en vacances, reprendront leur place à bord de la barge mbokamosika, pour exhumer tous les souvenirs lointains.
Messager
Décidément, on ne peut pas échapper longtemps à notre cher blogsite Mbokamosika. Près d'un mois après avoir foulé le sol congolais, je continue à m'extasier des changements intervenus chez nous. Bien sûr on pourrait dire que ce n'est plus comme avant ou que c'était mieux jadis. Une chose est sûre, beaucoup de nos chères mamans de la diaspora auront du mal à se retrouver, si d'aventures, elles se décidaient à aller faire seules, comme de grandes, leur marché: le Sakombi est mort !
Oui vous avez bien compris, la mesure quasi universelle inventée par le chantre du mobutisme lors de son passage à la tête de la ville de Kinshasa a disparu des marchés. A la place, ce sont des sachets plastiques qui font office de mesure. Dieu sait portant combien le Sakombi a aidé à maîtriser les envolés des prix à la consommation. Le panier de la ménagère, chère à l'émission "mama o kati ya ndako" (elle passait sur la Voix du Zaïre le matin), se mesurait au prix des sakombi: Sakombi ya Fufu, sakombi ya madesu, sakombi ya mafuta, et vous aviez l'indice du coût de la vie à Kinshasa; tandis que la brave ménagère avec çà, pouvait nourrir toute la famille. Comme m'a révélé un ami de kinshasa, chez qui je me réfugie de temps à autre pour pouvoir naviguer sur internet - sinon cela me coûterait 1$ les 30 minutes- jadis on prenait son panier pour aller au marché, aujourd'hui les femmes y vont les mains vides et reviennent chargées de sachets. On est donc passé du panier au sachet de la ménagère. Les portions et les quantités évidemment ont baissées. On peut juste reconnaître que le passage du sakombi au sachet, va contribuer à sauver des documents d'archives importants, qui pouvaient risquer de servir d'emballage aux beignets mikate. En attendant de retrouver nos lecteurs d'ici là, voilà bien une histoire de mesures à échanger en famille. je ne vous invite pas à faire le deuil du sakombi, juste à nous rappeler et à le dire à nos enfants, qu'il eut une époque où l'on parlait du panier la ménagère en sakombi qui n'existe plus aujourd'hui
Mwan'a Mangembo (depuis Kinshasa)Merci à Mwana Mangembo, pour ce bref souvenir, riche d'enseignements socio-économico-financiers. Mais ça traduisait également toute une mentalité. Commençons par ce dernier aspect. Une mentalité. Je voudrai être honnête ici, en reconnaissant un bienfait d'un mobutiste, Mr Sakombi, alors gouverneur de la ville de Kinshasa. Je pense, comme nombreux autres Zaïrois, que certains bienfaits ont été laissés par certains dirigeants de la deuxième république de triste mémoire.. La mentalité sakombi, sur le plan du panier de la ménagère, en est un. Autant ici, il faut penser aux différents rond-points kabaïdi...Mais le comble des choses, c'est que ces faits d'histoire sont balayés par faute de monuments ou d'archives à proprement parler.
Sur le plan financier, cette pratique a maintenu intact le levier contre les assauts de l'inflation. Nos économistes peuvent s'y pencher pour en faire des études approfondies, afin de trouver des réponses sur la spécificité des économies africaines.
Merci à Mwana Mangembo de nous rappeler tout cela.
Mwana Mayumbu