Jean Nguz Karl-I-Bond:un des précursseurs de la musique de la diaspora
Comme toujours,je me vois dans l´obligation de faire une petite remarque car,chaque fois qu´on parle des orchestre
des belgicains,on oublie de mentionner
l´orchestre Afro Negro de Julien Ndamvu,Julien Bikoko,Aimé Philippe Kabwiku,Gérard Matingu,Wazolanu Camille et bien d´autres.
Je crois que cet orchestre est parmi les tout premiers.Si cela est possible,essayez de mettre la chanson Princesse ya Nono.
Je me souviens d´avoir participé à leur concert en 1967,avec mon équipe des vedettes de demain chez Vis à vis.Mon équipe se composait des membres suivants:Isidore Bokisukila(R.S),Benoît
Kilaba,Malukisa Jackson,Raphaël Kinzolani et Nsimba Alphonse.Moi,j´avais à peine 19 ans et je jouais aux cotés de Nico,Déchaud et tout le Fiesta Sukisa.Quelle époque fut celle
là.
Crispin Lukoki
Crispin Lukoki a raison. Lorsque nous parlons des orchestres de la diaspora à l’époque, nous avons tendance à nous limiter à Los Nickelos, Yéyé National, et dans une moindre mesure Africana.
Pourtant, quand on remonte vers les années 1961 à Bruxelles, on retrouve François Bikoko réunissant quelques amis pour monter l’orchestre AFRO NEGRO ,composée, selon le livre « La musique congolaise du 20e siècle » de la manière suivante : Matingou Boniface (saxophoniste), Ndamvu Julien (soliste-ccompagnateur), Kalala François (batteur), Jean- Luc Pongo dit Existo (chanteur-batteur), Guy Macole (chanteur-batteur), Diambu Antoine (chanteur), Mikouiza Benjamain ( chanteur-drummer), Galo Michel (guitariste accompagnateur), Nimi Jean- Pierre Bono (solo), Bongo dit l’Ombre (accompagnateur), et Jean Nguz’a-Karé-I-Bond (batteur).
Selon la même source, l’orchestre Afro Negro s’était produit à la Foire Internationale de Munich en 1964, en présence du 1er Ministre Moïse Tshombe et de l’Ambassadeur Bolela.
Tony Dee Bokito avait intégré l’Afro Negro lors de l’enregistrement des chansons :Princesia Nono, Elle est jolie mwasi na yo, Etumbu ya bolingo, Dis Venica, Nayoki yo na sango H.H, Maloba mibale, Oyeme Afro Negro...Chansons rares aujourd’hui dont nous sollicitons des copies numériques auprès de tous ceux qui en détiendraient.
Messager
Suite à la question de la présence de Jean Nguz a Karl-I-Bond dans l’orchestre Afro Negro de Bruxelles, une mise au point s’impose. En effet tous le jeunes étudiants composant ledit ensemble musical, y compris Nguz venaient d’achever leur études secondaires au Congo avec un programme métropolitain, comprenant la musique , un art qui s’apprenait à l’école comme aujourd’hui encore en Europe. Dans leurs anciens établissements(de confession catholique) au pays, ils avaient été initiés aux chants grégoriens durant les messes, sans oublier le fait qu’en tant qu’africains, ils avaient la musique dans le sang.
Une fois à l’étranger, ils avaient senti le besoin de monter des ensembles musicaux comme un divertissement afin de surmonter le mal du pays. Presque toutes leurs chansons évoque la distance qui les sépare du Congo : Dans princesse Nono il est dit : « Napesi ya mbote ewuti Congo… », « dans bolingo ya téléphone, allô allô évoque aussi la distance ».
Ces « étudiants » n’avaient pas fait de la musique leurs activités principales. Beaucoup avaient achevé leurs études et occupent des fonctions importantes : professeurs, avocats, diplomates, etc ,etc,. Pourquoi s’étonner alors du cas de Nguz alors que presque tous étaient des intellectuels. La musique en Europe est une activité intellectuelle qui s’apprend à l’école. Presque chaque personne ayant étudié sait manier un instrument de musique .
Messager