NOS ARTISTES SONT VICTIMES DE LA PRECARITE
NOS ARTISTES SONT VICTIMES DE LA PRECARITE
Les décès en série de nos artistes (comédiens et musiciens) commencent à inquiéter la communauté. En deux semaines, la RDC a perdu deux talentueux chanteurs qui ont marqué l’histoire de la jeune génération de la musique congolaise moderne , Mbaki Debaba et André Bimi Ombale pour ne pas les citer.
Nous pleurons aujourd’hui Debaba et Bimi, qui sait combien d’autres compatriotes anonymes ont disparu en même temps qu’eux ? Nous sommes sûrs que le nombre des morts anonymes durant ce laps de temps devrait être important dans la mesure où, selon les dernières études, l’espérance de vie en RDC est redescendue à 47 ans, et le taux de mortalité en nette augmentation.
Nous avons spéculé sur la sincérité des conversions de certains musiciens, mais nous oublions toujours d’épingler l’essentiel :nos artistes en général font partie de la société congolaise, confrontée à une vie de plus précaires. Source de divers traumatismes , de la misère, et des maladies.
Peut-on parler précarité sans pointer du doigt le pouvoir politique ? L’une des missions de tout gouvernement est d’assurer le minimum vital à sa population. En d’autres termes, lui conférer un pouvoir d’achat capable de faire face aux besoins élémentaires, y compris les soins de santé, à travers des structures adéquates.
Mais constate-t-on ? Le gouvernement congolais est loin de remplir son devoir. Le poids de nombreuses familles repose sur les épaules des membres de familles disséminés à travers le monde. En faisant cette observation, nous ne faisons que rappeler aux autorités actuelles leur devoir envers la population. Il ne s’agit pas ici de se mêler de la politique. D'ailleurs en évitant de parler de la politique, nous ignorons que celle-ci perturbe nos budgets, et fait de nous tous des victimes . Le délabrement du tissus socio-économique qui est , entre autres à la base de la précarité en RDC est du ressort du gouvernement.
Le sort de chaque population est intimement lié à la politique de son pays. C’est pourquoi il est du devoir de chaque congolais d’interpeller leurs dirigeants lorsqu’une situation l’impose. Certains pensent qu’inviter le gouvernement à prendre ses responsabilités c’est le critiquer. Nous estimons en ce qui nous concerne que ce serait une grande lâcheté de se taire lorsque le taux de mortalité galope à ce point en RDC.
Messager
Bimi(durant sa maladie), Doudou Adoula et Nyoka, photo envoyée par Serge Mieko