Vaiola, de Jovens do Prenda
Vaiola, de Jovens do Prenda
Cher Messager,
Après le posting de la chanson Namotindeli mokanda de Feruzi Camille le 17 juin dernier, j’ai remarqué que les commentaires sont allés dans le sens que cette chanson a « inspiré » Emeneya dans Ngonda et le Zaiko dans Obi. Il ne s’agit donc pas de « plagiat ». Je me demande si les mbokatiers voudraient un de ces jours débattre des frontières entre inspiration et plagiat. N’ayant pas encore lu toutes les archives, je me demande aussi si ce débat n’a pas encore eu lieu, mais j’ai lu quelque part des complaintes à propos des plagiats.
Ci-jointe une chanson des Jovens do Prenda (Jeunes Gens de Prenda [le nom d’un quartier de Luanda]) qui date de la seconde moitié des années 1970, c'est-à-dire peu après l’indépendance de l’Angola. Peut-être date-t-elle de la première moitié des années 1980, je ne suis pas sûr. La chanson commence clairement par le sebene de la chanson Isabella des Bantous de la Capitale, que nous avons déjà écoutée sur le blog. C’est la chanson qui parle d’un jeune homme sur la rive droite du fleuve évoquant les souvenirs d’Isabella de Kinshasa dont il s’était séparé neuf ans plus tôt. Banda ngai natikaki yo na 64, esi’ ekomi mbula libwa …. Donc, c’est une chanson de 1973.
A part les sons de la guitare au début de la chanson des Jovens do Prenda, qui s’intitule Vaiola, dans le sebene de la même chanson on copie aussi les souffles de la chanson des Bantous de la Capitale. Le lingala ne se comprend pas facilement, parce que chanté avec un accent kimbundu (je ne suis pas sûr non plus s’il s’agit plutôt d’un accent portugais), mais à cette époque un thème révolutionnaire était de rigueur : Angola liberté/Nzela ya socialisme … Angola ya baloni/Café etondi.
Pedro