Un énième "CAPRICE" de Mobutu
Le pouvoir rend capricieux, le pouvoir rend fou, le pouvoir rend ivre (l'ivresse du lait ,disait un député du Nord-Kivu).
En Afrique, le pouvoir est de loin un sacerdoce. Il est une source de plaisir. Il octroie plus de droits que de devoirs.
L'histoire de la RDC nous offre une panoplie de personnalités( politiciens, autorités religieuses, officiers, ...) qui se sont fait remarquer par des excès et de nombreux abus dans l'exercice de leurs missions.
Sur les trois présidents qui ont eu à diriger la RDC (sans citer celui qui est en place actuellement), nous disposons très peu d'anecdotes sur les caprices de Joseph Kasa-Vubu. Son caractère austère forgé au séminaire y serait pour beaucoup.
C'est Joseph Mobutu qui se situe en tête des excès. Vu sa turbulence et la durée de son pouvoir. Il est suivi par Laurent Kabila, lequel, se serait jeté de tout son poids sur son garde de corps rwandais, lors de l'annonce de l'entrée des troupes de l'AFDL dans la ville de Kinshasa, donc de sa prise du pouvoir. Durant son court mandat, il a eu l'opportunité de récupérer le temps perdu en multipliant les conquêtes des artistes féminins tant rêvés durant son maquis de Hewa Bora.(Nous attendons des anecdotes détaillés à ce sujet).
Revenons à Mobutu Sese Seko pour pour relater son énième caprice. Pour ce faire,nous allons ouvrir le livre de Mfumu Fylla Saint-Eudes intitulé: La musique congolaise du 20e siècle, Chroniques).
Sur la page 177, et sous le titre AFRICAN FIESTA NATIONAL on peut y lire intégralement ceci:
"Alors qu'ils sont attendus au Parc de Boeck par le président Mobutu, pour animer une soirée matinale, l'African Fiesta national joue chez NENDEKA. L'African Fiesta Sukisa, autre groupe prévu pour la soirée, a fait le déplacement en Afrique de l'Est (Zambie-Tanzanie).
Des soldats sont dépêchés chez Nendaka pour récupérer Rochereau et ses musiciens. Dès que l'orchestre finit d'installer son matériel et démarre la première chanson, MOBUTU QUITTE OSTENSIBLEMENT LA SALLE."
Messager