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Publié par Messager

 

TOUTES LES VOIX FEMININES DES ANNEES ‘50

Ombiza Charles et Feza

                    Charles Ombiza et sa femme Haluwa Feza accroupis, avec des amies de Stanleyville en 1952

Le rôle de la femme dans l’évolution de la musique congolaise a été prépondérante, soit en tant qu'artiste, soit en tant que muse.


Nous avons dernièrement exhumé, grâce à notre fidèle ami Kiku, les œuvres de Marie Kitoto des années 1950. Mais cette dernière et Lucie Eyenga ne furent pas les seules chanteuses durant les années ’50. L’article de notre aîné Clément Ossinonde encadré ci-dessous recense tous les noms des artistes féminins de l’histoire de la musique congolaise.


Notre démarche d’aujourd’hui consiste à auditionner sur une seule page toutes les voix féminines des années ’50. Par « toutes » nous entendons  les voix de celles dont nous avons réussi à nous procurer au moins une œuvre, à savoir : Marcelle Ebibi Fylla, Pauline Lisanga, Marie Kitoto, les filles Baluba( Esther Sudila et Léonie Mbombo), Lucie Eyenga, Amba Josephine, ainsi que les deux chanteuses deBembele bis Stanleyville  parmi lesquelles Haluwa Feza…, l’épouse de Charles Ombiza, et une autre chanteuse non autrement identifiée du groupe Tinapa de Bembele Henri de Bon cœur.


A côté des voix des années ’50, nos investigations nous ont permis de découvrir une guitariste on identifiée qui joue dans plusieurs chansons des années 1950.


 

Les grandes voix féminines des années 1950.


MARCELLE EBIBI « FYLLA » DANS PUSANA MOKE.

PAULINE LISANGA DANS MENAGERE.

MARIE KITOTO DANS DANS YA BISU SE MALEMBE.

UNE GUITARISTE NON IDENTIFIEE DANS MAZOLE VANGA SANGA DE BOKALANGA, AVEC MARIE KITOTO AU CHANT

LES FILLES BALUBA, LEONIE MBOMBO ET ESTHER SUDILA DANS MWASI WA KALEMBA, AVEC ADIKWA A LA GUITARE.

AMBA JOSEPHINE DANS BELITO, AVEC ADIKWA A LA GUITARE

LUCIE EYENGA DANS S A PREMIERE CHANSONS BOLINGO YA LA JOIE, DANS  L’AFRICAN-JAZZ

HALUWA FEZA ET SON MARI CHARLES OMBIZA DANS NACHELEWA  (1952)

UNE CHANTEUSE NON IDENTIFIEE DANS COLETTE, AVEC HENRI BEMBELE.(1952)

 

 

Messager

 

 

 

                                           LES FEMMES CHANTEUSES

                                                          DE LA MUSIQUE CONGOLAISE

                               

Si la femme a beaucoup inspiré les pionniers de la musique congolaise, cependant la présence féminine devant un micro pour chanter était encore une véritable curiosité dans les années 50. Si, on peut convenir qu’un petit effort a été fait depuis ces années, jusqu’à nos jours, il y a lieu tout de même de reconnaître que la présence féminine dans la musique congolaise demeure encore une denrée rare.

Les femmes chanteuses qui ont marqué notre musique, voici un peu plus d’un demi-siècle se comptent encore du bout de doigts. 1951, en effet peut être reconnue comme l’année qui active l’entrée des femmes chanteuses dans la musique congolaise et qui met en évidence un bon nombre de thèmes qui se révèlent de véritables messages. On cite parmi les plus populaires les noms ci-après :

1951 – 1959

I - Editions NGOMA

1 - Martha BADIBALA, est l’une des pionnières talents féminins que la firme Ngoma a suscité la vocation. Elle a joué de sa voix avec une grande maîtrise. Elle a connu une audience bien méritée. Parmi ses succès aux éditions Ngoma, citons : « Marthe akéyi kotoka mayi » - « Ba dumba ya Kin » - « Ndako ya Ngoma » - « Babanda baswani » - « St Pierre Mongele »

2 – TEKELE MOKANGO. On a apprécié ses talents dans un certains nombre de disques chez Ngoma, parmi lesquels : « Ngando Empa » qui est parvenu à élever sa popularité. Elle reste une des grandes chanteuses de tous les temps.

3 – Anne AKO – Son art vocal a fait d’elle une des brillantes chanteuses de la Firme Ngoma. Elle a exercé une influence considérable tout au long de sa carrière.

4 – Ester SUDILA et Léonine  MBONGO. Ce duo a donné aux filles Baluba une place importante dans la Maison Ngoma, grâce aux titres « Territoire ya Bakuba » et « Ba Papa » chantés en Tshiluba

5 – Joséphine SAMBEYA, obtient un réel succès dans le peuple « Ngombe » de Lisala dont elle a chanté aux éditions Ngoma les titres : « Busa babokei » et « Iyaya Mboyo »

6 – Jeanne NININ et Caroline MPIA. Elles ont accompagné Antoine KASONGO dans ses meilleures compositions des années 50, comme « Wa bolingo akéi », bomba bomba mabé, « Nzungu ya sika » qui se caractérisent par une grande habileté dans l’art de traiter les voix.  Elles ont assuré pendant longtemps leur renommée aux éditions Ngoma.

7 – Gabrielle MALEKA (épouse Paul KAMBA) – Anne MBASSOU et IBEA, respectivement membres des associations « Anonyme » et « Bonne Espérance » ont régulièrement évolué avec beaucoup de mérite, dans le groupe VICTORIA BRAZZA de Paul KAMBA entre 1942 et 1950. Victoria Brazza, on le sait a enregistré huit  chansons aux éditions Ngoma en 1950.

II – Editions LONINGISA

1 – Pauline LISANGA. Possédant un sens aigu du rythme, elle a été une des meilleures interprètes du groupe « Bana Loningisa », pour avoir surtout accompagné le guitariste Honoré LIENGO dans ses grands succès « Laurence » et « Mwana alangwi ». Henri  BOWANE, puis DE SAIO dans « Souvenir ya Léopoldville ». Elle est reconnue aussi comme brillante animatrice à Radio Kinshasa pendant de nombreuses années.

2 – Marie KITOTO – Une voix vive et plus gaie, elle a connu la célébrité grâce à deux chefs-d’œuvre accompagnés par Henri BOWANE aux éditions Loningisa et qui ont déchaîné pendant des nombreuses années l’enthousiasme des publics les plus froids : « Yo kolo ye kele » - « Ya bisu se malembe » (Avril 1951).

III – Editions OPIKA/ESENGO

1 – Lucie EYENGA. Une place à part doit lui être réservée. Elle a connu une fulgurante carrière dans l’African Jazz (Editions Opika) où elle a commencé en 1954 avec la chanson « Bolingo ba la joie », puis aux éditions Esengo, dans la fusion Rock-A-Mambo/African Jazz. Sa grande souplesse d’exécution et la pureté de timbre absolue de sa voix ont permis de la considérer comme une des plus grandes chanteuses de l’histoire de la musique congolaise.

C’est avec enthousiasme que l’on réécoute sa voix dans ses grands succès  avec le Rock-African, comme : « Brigitte » - « Mabe na yo moko » - « Dit moninga » - « Coco » - « Bolingo ba la joie » -  . En 1962, la voici à Brazzaville où elle se fait parler d’elle dans « Georgette » et « Adoula » en compagnie de l’orchestre Negro Band. Oubliée pendant plusieurs années, elle a marqué son retour en 1977  dans  « Bakolo miziki » où sa voix n’a laissé aucune trace. Elle a continué  a chanté dans les années 80 avec le Dr Nico KASANDA, puis avec la chanteuse Abéti MASIKINI. Deux albums sont enregistrés aux éditions IAD de Brazzaville.

IV – Editions CEFA

1 – Marcelle EBIBI, (camerounaise d’origine et épouse Guy Léon FYLLA) s’est attirée une réputation grâce à une des plus belles chansons de la musique congolaise « Mama é » accompagné par  Guy Léon FYLLA  et le guitariste belge Bill ALEXANDRE.  Cette chanson inaugure la présence pour la première fois de la guitare électrique dans une chanson congolaise. (Introduite par Bill ALEXANDRE patron des Editions CEFA.

V – DIVERSES  EDITIONS

1960(à nos jours)

Depuis les années 60 à nos jours, un effort considérable a été fait dans la présence des femmes chanteuses dans la musique congolaise. Sans être exhaustif, voici quelques noms  qui se sont révélés chanteuses de grand renom et qui ont possédé un exceptionnel don de la scène, et qui on su avec art, créer  les climats « rumba » et « folk » les plus prenants, et dans leur noms d’artiste  (Congo RDC et Brazzaville confondus) :

MARIE BELLA - ETISOMBA – Henriette « MISS BORA » - ABETI MASIIKINI – TSHALA MUANA – PONGO LOVE –  Joséphine BIJOU -  PEMBE SHEIRO – MBILIA BELL – FAYA TESS – BEYOU CIEL – KOLA LA SOMMITE -  Jolie DETTA -  VONGA AYE – ABBY SURA – Pierrette ADAMS - MUKANGI « Déesse » - MAMIE CLAUDIA – NANA et BANIEL- SCHOLA MIEL – Rosette KAMONO – THETHE THEDIA -  -  Carmen ESSOU – Virmiche PASSI – Edith MASSENGO  – LADY ISSA – Judith NDEKO – Berthe LOUDI – MAMAN COLONEL – Elisabeth GOSSINI – CINDY – LO BENEL , HELMIE BELLINIE – BETTY NOVALLIS – Josey PRISCILLE…..( je sollicite votre indulgence pour les noms que j’ai pu oublier et que vous pourrez compléter dans les commentaires)

TAZ BOLINGO

Enfin, le couronnement des effets combien louables de la femme musicienne à Kinshasa est incontestablement la création de l’orchestre « TAZ BOLINGO » de Fanon MUKUBUA, entièrement composé des femmes. A son actif  la réussite de son album « La loi du talion » en 1990,  ainsi que sa tournée promotionnelle en ZAMBIE. Deux activités à inscrire  en lettre d’or dans son palmarès.

LES MAKOMA,

Ce groupe de gospel composé de 6 membres d’une même famille est à considérer comme une véritable réussite d’un groupe congolais de la diaspora. Basé à Amsterdam (Hollande),  il est particulièrement  axé vers la chanson chrétienne, bien que réalisant parfois de la musique pour tout public.

LA FEMME DANS LA CHANSON CHRETIENNE. Nous n’aborderons pas ce thème  qui nécessite un chapitre spécial que nous aborderons ultérieurement.

La présence de la femme chanteuse dans les orchestres congolais, il faut l’affirmer est un magnifique exemple d’inspiration. Elle évolue, hélas : en dent de scie. Toutefois l’on peut jeter de temps en temps un regard tendre, fraternel sur ce petit monde.

Clément OSSINONDE

Clement.ossinonde@sfr.fr

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Y
Bravo et merci ce bon travail
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E
<br /> Franchement vous faite un bon travail de retrouvez les artistes que je ne connaiser meme pas.  J ,aimerai savoir ou est ce que je peux trouver la chanson Mamae de la chsnteuse<br /> <br /> <br /> Marcelle Ebibi ? <br /> <br /> <br /> EVALUTA / LOS ANGELES USA.<br />
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F
<br /> La chanteuse afro-américaine WHITNEY HOUSTON n´est plus.<br />
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